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9 juin 2010

BELIZE

belize_sm00_1_

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Capitale : Belmopan

Superficie :  23 000 km2 soit 1/20 de la France.

Population : 300 000 habitants

Langue officielle : Anglais

Monnaie : Dollar Belize : $ B

Chef de l'état : Reine Elisabeth II

Dimanche 30 mai 2010

Etonnant pays, 

Le Belize, ce morceau de forêt tropicale ouvert sur la mer des Caraïbes, était jadis le paradis des pirates et des flibustiers avant que les Anglais en fasse une colonie de la Couronne. 1_REINE

Etonnant pays anglophone perdu au milieu d'un océan hispanophone, toujours gouverné par la Reine Elisabeth et peuplé de mayas, de descendants de pirates britanniques et d'une importante population noire, descendante des esclaves d'origine africaine importés de Jamaïque de Saint-Vincent.

2BelizeGovernorHouse_1_,

Contraste saisissant entre l'habitat "so Britsh" et les cabanes de guingois au milieu des carcasses de voitures.

3_CIMETIERE.
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A l'entrée de Belize city, le cimetière a même envahi le terre plein central.

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Le cyclone de 1961 fut fatal à  Belize city, (65 000 hab.) puisqu'il lui fit perdre son titre de capitale au profit de Belmopan, ville créée de toutes pièces à l'intérieur des terres.

4_BELIZE4La ville est animée pendant la journée, mélange de New Orléans ruinée et de Caraïbe en dehors du temps, peuplée à 90% de noirs et nombreux rastas qui paressent sur les trottoirs.

5_RASTAJ'aurais voulu vous montrer plus de photos, mais au lieu de prendre des photos, j'ai pris un coup de poing dans la "gueule".

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Belize city, 15 heures, il fait chaud, la ville est un peu assoupie, nous nous promenons tranquillement dans une rue en bordure de mer, à 300 m du centre ville. Un  rasta et un jeune qui arrivent en vélo s'arrêtent vers nous. Le rasta se précipite sur moi pour m'arracher l'appareil photo pendant que l'autre fonce sur Claude pour lui arracher son sac. 6_coupComme je ne me laisse pas faire, le jeune laisse Claude et vient me donner un coup de poing. Le rasta prend l'appareil et remonte sur son vélo - je le rattrape et le fait tomber - le jeune revient vers nous pour défendre son copain - je ramasse une pierre – il n'ose plus s'approcher et part avec son  vélo – 20 m plus loin il est arrêté par un monsieur – il lâche son vélo et part en courant. Pendant ce temps là, le rasta s'est échappé. Bilan : un appareil photo perdu pour moi, un vélo pour eux.

Appelée immédiatement par des jeunes du coin, la police mettra 30 mn à venir (alors qu'ils sont à 300 m), autant dire qu'ils ne retrouverons personne!

7_mouches_noiresAprès ça et les petites mouches noires qui nous dévorent, nous quittons les lieux au plus vite.

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Rien de très intéressant pour nous au Belize à part quelques belles iles au large.

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Trois jours au Belize,  300 kms parcourus. Dépenses :  70 € (assurance et frais de sortie).

Nous n'avons pas fait de courses, tout est hors de prix.

le voyage se poursuit au Mexique

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1 juin 2010

GUATEMALA carnets de route

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GUATEMALA

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Capitale : Cuidad Guatemala

Superficie : 108 000 km2 soit 1/5 de la France.

Population : 13 300 000 habitants

Langue officielle : Espagnol

Monnaie : Quetzal : Q

Lundi 24 mai 2010

L'entrée dans le pays est rapide, et les autorités agréables.

A la douane, le programme de foot est déjà affiché et le mois prochain, il faudra essayer d'arriver pendant les mi-temps !

001_INDIENS002Le Guatemala ; deux cultures, deux sociétés. D'une part, les métis qui vivent principalement dans les villes et possèdent la majorité des richesses (2% des familles possèdent 72% des terres), de l'autre, les indiens, marginalisés depuis la colonisation. C'est le pays d'Amérique latine qui compte le plus de descendants des  civilisations précolombiennes. Beaucoup d'entre eux parlent encore leur langue d'origine Maya, faute de scolarité.

Premier arrêt à Quirigua, la petite cité Maya perdue au milieu des bananeraies qui fut la vassale de Copán, la grande cité Maya du Hondura1_QUIRIGUAs.

1_1_QUIRIGUA

La plupart des stèles, dont la plus haute qui mesure 10,60m (la plus haute du monde maya), furent érigées sous le règne de  K'ak' Tiliw Chan Yo'at (Cauac-Ciel ; 725-784) et sculptées à son image. Durant la guerre qui l'opposa à son ancien suzerain en 737, il s'empara de Lapin-18, le roi de Copán, puis le fit décapiter.

3_PIERRE_ZOO3_1_PIERRE_ZOOLa pierre zoomorphe P, cinq tonnes de granit sculpté, est, d'après l'archéologue que nous avons rencontré sur le terrain, la plus intéressante de tous les sites Maya. Les gravures et les cartouches renseignent sur la mythologie du peuple Maya.

La petite bourgade de Rio Dulce est située à l'entrée du lac Izabal qui communique avec l'océan Atlantique. La plupart des touristes sont  des marins qui naviguent dans les Caraïbes et qui viennent mettre leurs bateaux à l'abri pendant la saison des ouragans. U4_ANDRE_MIRn couple de Français nous a même donné des nouvelles de notre copain Albert qui navigue dans les Caraïbes. Il devrait arriver à Belize city d'ici quelques jours.

Nous retrouvons André et Mireille avec qui nous avions rendez-vous. Eux descendent vers le sud alors que notre voisin Italien avec son gros Ivéco, remonte comme nous vers le nord.

Mercredi 26 mai 2010

La cour d'hôtel qui sert de camping est bruyante, boueuse et trop petite, aussi préférons nous rejoindre la Finca Ixobel, un refuge bohème avec un vaste camping verdoyant. De nombreuses activités sont proposées, mais la saison des pluies n'invite pas à la randonnée !

5_VASTE_CAMP5_1En fin de journée, juste avant l' orage, nous subissons une "attaque" de termites. On a juste le temps de fermer les moustiquaires avant que ces milliers d'insectes aux ailes très fines n'envahissent notre "casa rodante" (maison roulante = camping-car en espagnol).

6_TERMITES6_1_FLORES.
La petite ville de Florès, reliée par un pont à la terre ferme, est installée sur une île du lac Peten Itza, au centre du monde Maya. Il y règne une ambiance de vacances et son côté nonchalant en fait une étape agréable sur la route de Tikal.

7_G_PYRAMIDESC'est vers 700 Av. J.C. que les premiers Mayas s'installèrent dans cette région, probablement à cause de l'abondance du silex qui permettait de fabriquer les massues, les pointes de lances et de flèches et les couteaux.

On recense plus 1200 sites Mayas dans la région, mais Tikal fut la plus grande cité Maya du nord du Guatemala.

8_G_PYRAMIDES

On pense que dès 200 Av. J.C. il y avait des constructions à caractère cérémoniel. Mais les Mayas ne cessent de construire de gigantesques pyramides qui intègrent ou recouvrent les anciennes structures.  Au fils du temps, Tikal devient un centre religieux  et une cité active qui commerce avec les régions côtières.

10_COATI10_1Même si Tikal intègre la plus haute pyramide Maya (65 m), ce qui impressionne le plus, c'est sa situation au cœur de la jungle, la vraie, celle où vivent les singes araignées, les jaguars, les coatis et une multitude d'oiseaux tropicaux qui jacassent sans arrêt.

11_JUNGLE11_1_ESCALADEAprès un jour et demi de marche à travers la jungle sur les sentiers qui relient les différents sites, l'escalade de nombreux temples aux marches gigantesques, nous partons nous reposer sur les bords du lac Peten Itza sur la route du Belize. Malheureusement,

une pluie persistante ne nous invite pas à la baignade.

Bilan partiel : séjour de 6 jours, dépenses 220 €.

Parcours de 600 kms, cumulé : 54000 kms

Le 30 mai 2010, le voyage se poursuit au Belize et au Mexique, mais après un retour en France, nous continuerons la visite de ce pays.

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9_G_COEUR_JUNGLE

20 mai 2010

NICARAGUA HONDURAS

nicaragua_sm00_1_

NICARAGUA

Capitale : Managua

Superficie : 130 000 km2 soit 1/4 de la France.

Population : 5 180 000 habitants

Langue officielle : Espagnol

Monnaie : Cordoba : C$

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Le Nicaragua, une histoire récente mouvementée.

Dès 1927, Augusto Sandino (qui donnera plus tard le Sandinisme) forme une armée révolutionnaire pour lutter contre l'occupant Yankee. Il sera assassiné en 1937 par Somoza qui, soutenu par les Etats Unis, prend le pouvoir en 1937 et pille sans vergogne les richesses du pays pendant 4 décennies.

A la question concernant ses nombreuses propriétés, il répondra : je ne possède qu'une finca (ferme), elle s'appelle Nicaragua.

En 1978, la guérilla Sandiniste prend d'assaut le Palais National de Managua, prend le pouvoir et contraint Somoza à s'exiler. On suppose qu'au moins 50 000 personnes ont perdu la vie au cours des différents combats.

Le gouvernement Sandiniste engage de nombreuses réformes d'inspiration socialiste et s'allie avec Cuba et l'URSS, ce qui n'est pas pour plaire à l'Oncle Sam. En répression, Reagan suspend ses aides financières et pire, arme les "Contras" (guérilla contre-révolutionnaire) pour bouter la menace communiste hors du continent Américain; et c'est la reprise de la guérilla.

En 1984, le sandiniste Daniel Ortega étant élu Président, les EU décrètent un embargo qui plonge le Nicaragua dans le chaos. En 1990, suite à la victoire de la conservatrice Violeta Barios les EU mettent un terme à l'embargo.

Malgré la paix déclarée, quelques combats se poursuivent entre différentes factions dans le nord du pays, contribuant à créer un climat d'insécurité dans cette région dont pâtit encore le pays à l'échelle internationale, alors que le pays est peut être le plus sûr d'Amérique Centrale.

Entre 1996 et 2002 A. Aleman est élu Président, mais de nombreux scandales de corruption émaillent son mandat. Lors du terrible ouragan Mitch de 1998, une partie de l'aide internationale termine dans sa poche et lui même termine en prison.

Depuis 2004, Daniel Ortega est redevenu Président de la République, mais les EU ont promis de ne pas pénaliser le pays. Aujourd'hui le Nicaragua a rejoint l'espace économique promu par le Vénézuélien Hugo Chavez sans pour autant négliger ses relations avec Washington.

Ortega s'essaie au jeu dangereux du grand écart entre ses 2 puissants partenaires…

Lundi 10 mai 2010

Après avoir doublé des centaines de camions qui attendent (quoi ?), nous arrivons a la douane où de nombreux "tramites" (aides) nous sautent dessus pour nous aider ; nous aider à quoi ! Lorsqu'on leur dit qu'on vient d'Argentine et que des douanes, on en a vu d'autres, ils n'insistent pas. Une heure trente pour la sortie et l'entrée, pas plus compliqué qu'ailleurs.

1_chevaux1_1_boeufs___CopiePas de doute, les gens sont plus pauvres qu'au Costa Rica, les chevaux et les 2x2 Bœufs ont remplacé les 4x4 Toyota. 46% de la population vit sous le seuil de pauvreté et 50% est au chômage ou en sous emploi.

Nous longeons le grand lac Nicaragua et filons au plus vite jusqu'à la petite ville de Rivas afin de lire nos e-mails. Nos amis "Claude et José Gasull", qui ont laissé leur Toyota au Panama pour rentrer en France, viennent de revenir et nous ramènent du matériel. Le rendez vous est fixé sur la plage de San Juan del Sur pour demain.

2_01_retrouvailles2_san_Juan

Au fil des années, la petite baie est devenue une station balnéaire à taille humaine, mais les petites maisons de bois  et les bus colorés lui confère un charme fou.

2_2_bus2_1maisonsEnvironnement naturel privilégié, belle plage en arc de cercle, quelques restaurants, de belles villas sur les hauteurs et même du wifi sur le parking.

Joyeuses retrouvailles, mais nos amis ne resterons qu'une journée car ils sont pressés ; ils ont un rendez vous début juillet à Vancouver, il leur reste donc quelques milliers de kilomètres à parcourir.

Jeudi 13 mai 2010

3_1granada3_2_granadaLongtemps prisée des  pirates, la petite ville coloniale de Granada, mérite bien une visite.

Du sommet du campanile de l'église de "la Merced", la vue est saisissante sur les rues, les toits de tuiles et le grand lac Nicaragua.

4_guadalupe4_1_maisons_color_esProche de l'église de Guadalupe construite en 1626, les petites maisons colorées de la "calle la Calzada" s'alignent parfaitement, mais le quartier du marché municipal, populaire et animé, est radicalement différent du centre propret et bourgeois. Les petits commerces s'étalent sur les trottoirs, les charrettes encombrent les rues, tandis que l'échoppe du barbier/coiffeur à conserver son charme d'antan.

      

5_march_5_1_barbierVue splendide sur le lac  Apoyo depuis le belvédère de Catarina. Ce lac de cratère de 6 kms de diamètre serait né d'une éruption volcanique il y a 21 000 ans. Baignade agréable dans une eau douce et chaude. Durant la soirée quelques singes hurleurs hurlent et le volcan voisin gronde à plusieurs reprises.6_G_LAC_APOYO

Et le voisin, c'est le complexe volcanique du Parc National du volcan Masaya. A l'origine, il s'agissait d'un seul volcan de 10 x 5 km qui a explosé pour former 2 volcans et 5 cratères.

7_G_VOLCAN_NINDIRILe cratère du volcan Nindiri,  (500 m de diamètre et 270 m de profondeur) est toujours très actif comme en témoigne son gigantesque panache de souffre et les grondements sourds qu'il émet par moments. De nuit, si les effluves ne sont pas trop abondantes, il est possible d'apercevoir la lave en fusion 270 m plus bas. Quel beau chaudron de sorcière!

Samedi 15 mai

Ce matin, nous avons traversé Managua, la capitale (1 200 000 hab). Curieuse capitale d'ailleurs, elle n'abrite pratiquement aucun gratte ciel et ressemble plus à un immense bourg noyé dans une forêt broussailleuse qu'a une grande ville. Heureusement que nous avions le Gps, car il n'existe pratiquement pas de noms de rues!

8_G_LAG_XILOAAujourd'hui, nous pensions avancer un peu, mais nous avons finalement décider de passer le week-end au "centro touristico"  en bordure de la laguna Xiloa, encore un vieux lac de cratère où il fait bon se rafraichir.

9_JICARO9_1_JICAROLe Jicaro sabanero est drôle d'arbre, les fleurs et les fruits (comestibles pour les animaux) poussent sur directement sur les grosses branches, le feuillage n'étant là que pour le décor.

10_LEON10_1_l_on.
Bâtie par les Espagnols en 1610, Léon demeura la capitale du pays jusqu'en 1851. Ses splendeurs du passé s'attardent sur les façades des belles demeures et sur les façades des édifices religieux ; pas moins de 16 églises dressent leur clocher.

11_jeunesse11_1_jeunesseComme dans toutes les villes d'Amérique du sud, beaucoup de jeunesse, et tous les étudiants portent le costume de rigueur.

Mardi 18 mai 2010

Esteli, dernière étape avant la frontière du Honduras. Dan les années 1980, elle fut le foyer de la guerre civile, "Sandiniste" contre les "Contras", révolutionnaires opposés aux contre-révolutionnaires.

12_tabacEsteli est une petite ville de montagne au climat tempéré, 33° quand même, mais les nuits à 24° nous paraissent presque fraiches. La région est réputée pour sa production de tabac ; on y fabrique des cigares cubains parmi les meilleurs au monde.

Nous voulions visiter une fabrique indiquée par le guide, mais après avoir bien "ramé" pour trouver l'usine, on nous informe que les visites n'existent plus.

C'est un peu le problème des pays encore peu tournés vers le tourisme. Les guides (papier) ne sont pas complets ni à jour, les offices de tourisme, lorsqu'ils existent (et qu'on arrive à les trouver) ont peu de documentation, les panneaux indicateurs sont peu nombreux et les chemins de randonnée pas balisés.

Une fois n'est pas coutume, lors de notre 2ième nuit de camping au "campestre de Esteli" (club privé avec piscine, barbecue et terrains de sport), un  jeune couple Argentino/Française nous rejoint. Ils ont acheté une petite camionette au Costa Rica et voyagent quelques mois dans les pays d'Amérique centrale.

13_SAN_CRISTOBAL13_1_MOMOTOMBOLe Nicaragua est vraiment le pays des volcans, 56 dont 7 en activité, ici le San Cristobal qui fume, le Momotombo et son petit frère Momotombolito sur le lac Managua. On aurait aimé faire plus de visites, mais pas assez d'indications pour entreprendre les Randos.

Les moins : Manque de structures touristiques pour les voyageurs comme nous. 

Les plus : Prix raisonnables, population accueillante, nous n'avons pas ressenti de problèmes de sécurité. Les amoureux des volcans sont servis, à part ça, peu de choses à voir.

Bilan Nicaragua : 9 jours, dépenses : 230 €

Parcours de 700 kms, cumul depuis le départ : 47800 kms

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honduras_sm00_1_

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HONDURAS

Capitale : Tegucigalpa (politique), San Pedro Sula (économique)

Superficie : 112 000 km2 soit 1/5 de la France.

Population : 7 360 000 habitants

Langue officielle : Espagnol

Monnaie : Lampira : Lps

Mercredi 19 mai 2010

On passe la frontière à Los Manos, et comme toujours, dans la matinée, afin d'éviter le stress au cas où les formalités devaient durer. En général, les bivouacs près des zones frontières ne sont ni les plus calmes, ni les plus sûres.

En fait, on tombe sur une douanière efficace et sympa qui fait même rouvrir la banque durant la pose de midi afin qu'on paie notre écu.

Après avoir retiré un peu d'argent à la HSBC de la première ville rencontrée, nous continuons en direction de Tegucigalpa, la capitale qui s'est tranquillement endormie dans la torpeur des hautes terres tropicales, depuis la fermeture des dernières mines d'argent en 1954.

14_CHINOIS.

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Bivouac chez des "chinois" qui ont monté un bar /pagode avec piscine et lac artificiel peu après la capitale.

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Nous traversons de belles régions montagneuses plantées de pins où s'égrènent quelques villages qui tirent leur principal revenu de la culture de la banane, du tabac, du café et de l'élevage le tabac et le café.

Mais bientôt la terre ocre remplace l'asphalte, le ciel bleu devient averse et la piste patinoire. 

16_PISTE16_1_GRACIAS

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Premier village colonial fondé au Honduras en 1526, Gracias a gardé quelques traces de son glorieux passé.

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La forteresse, construite par les Espagnols au XIXe siècle ne fut jamais utilisée, mais elle constitue un belvédère imprenable sur le village et les montagnes environnantes. 

17_Forteresse17_1_forteresseDans la nuit, alors que nous dormons tranquillement autour de la place centrale, nous sommes réveillés par de coups sur le toit – grosses goutes de pluies, oiseaux – il s'agit en fait de milliers de coléoptères qui viennent s'abattent dans le quartier. Heureusement qu'on avait tiré les moustiquaires avant de se coucher !18_1_coleopt18_coleopt

Samedi 22 mai 2010

Ce matin, nous voulions visiter l'usine de cigares de Santa Rosa, mais le week-end, l'usine est fermée ! Décidément, on y arrivera pas.

19_COW_BOY19A Santa Rosa, les cow-boys ont délaissé leur 4x4 (forts nombreux d'ailleurs) pour parader sur leurs montures  brossées de près. C'est d'ailleurs le pays des authentiques cow-boys et je ne pense pas que les pistolets qu'ils portent à la ceinture soient en plastique.

L'antique cité de Copán est l'une des plus spectaculaire réalisation Maya. L'âge de cette cité-Etat s'étend de 250 à 900 ap. JC. 20_120_TEMPLE

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Mais durant l'âge d'or coïncide avec les règnes des rois Imix-Fumée (Jaguar Fumée 628 à 695) et Lapin 18 (695 à 738) firent de la ville une grande puissance militaire, commerciale, culturelle et scientifique

Le site se compose de 16 temples et pyramides ainsi qu'un grand nombre de stèles.

21_STELE21_1.
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Sur la "plaza de las Estelas" se dresse des stèles dont les sculptures représentent les rois de Copán alors que le verso est souvent couvert de hiéroglyphes.

Sur la place centrale se dresse le jeu de pelote encadré par les vestiaires des 2 équipes.

22_1

22JEU_DE_PELOTE

23_ESCALIER23_1.
Sur la même place, l'escalier hiéroglyphique de 63 marches adossées à une pyramide porte un texte de 2500 glyphes qui raconte l'histoire des rois de Copán.

Sur le temple de la méditation figure un nombre impressionnant de bas reliefs.24_BAS_RELIEF24

Ce sont fort probablement la surpopulation, la déforestation et la surexploitation agricole, combinées à de fortes variations climatiques qui sont les véritables causes de la chute de Copán.

Les moins :  Peu d'infrastructures touristiques. Seulement 2 sites intéressants : le site Maya de Copán et les îles de la Baie sur la côte Caraïbe que nous n'avons pas visité faute de temps.

Les plus : Prix raisonnables et population accueillante. Nuits tempérées à cause de l'altitude (entre 500 et 2000m). Le site Maya de Copán.

Bilan Honduras : 5 jours, dépenses : 200 €

Parcours de 700 kms, cumul depuis le départ : 53 300 kms

Le lundi 24 mai 2010, le voyage se poursuit au Guatemala

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25 avril 2010

COSTA RICA

2_CARTE

COSTA RICA

Capitale : San José

Superficie : 51 000 km2

soit 1/11 de la France.

Population : 4 250 000 habitants

Langue officielle : Espagnol, mais l'anglais est aussi bien compris

Monnaie : Colon  = col (et le dollar)

climat tropical

Pura Vida ! (vie pure)

Si un publiciste avait cherché un slogan pour le Costa Rica, il n'aurait pas mieux trouvé que cette expression. Mais à la question "comment ça va", on peut aussi répondre "pura vida", parfaitement bien, elle s'emploie aussi pour dire "bonne chance".

Le Costa Rica serait le pays le plus accueillant d'Amérique centrale. Dans la vie de tous les jours, et contrairement à ses voisins agités, il y règne une certaine tranquillité qui va de paire avec stabilité. Il n'y a pas d'armée, donc pas de putsch. Le respect des gens, de la nature, de la vie, la paix sociale et la démocratie sont bien ancrés dans le pays.

2_FLEURS2_SINGESLa nature est un des principaux but d'un voyage au Costa Rica. Les amateurs de fleurs, d'arbres, d'oiseaux, de grenouilles, d'iguanes, de singes et autres animaux ne risquent pas de s'ennuyer. Les plus sportifs pourront pratiquer les ascensions de volcans (116 dont 7 sont actifs), le VTT, le rafting, le surf, le canoë ou de nombreuses randonnées à cheval.  Quant aux contemplateurs, ils pourront profiter des belles plages bordées par une frange tropicale toujours verte.3_SURF3_x_PLAGES

Malgré sa position tropicale, on peut trouver plusieurs climats liés aux différences d'altitude et à la proximité des océans Atlantique ou Pacifique. Deux saisons, la saison sèche et chaude de décembre à avril, et saison plus humide, mais moins chaude le reste de l'année. Nous n'irons pas sur la côte Caraïbe, par manque de temps et beaucoup trop arrosée en cette saison.

Lundi 19 avril 2010

A la douane, les Costaricains sont des pros, environ ¾ d'heures pour expédier les formalités.

Dès le premier jour, beaucoup de gens nous adressent la parole, mais toujours en anglais ou en français, pas étonnant, ce sont des Américains du nord (Américains ou Canadiens) qui viennent en vacances ou passer leur retraite ici. Le Cota Rica est aux Américains du nord ce qu'est la Tunisie ou le Maroc pour les Européens, un pays proche, tranquille, chaud (un peu trop) et pas trop cher (pour eux, pas pour nous).

Baignade dangereuse : des courants violents nous ont éloigné du bord, et malgré tous nos efforts, impossible de revenir ! On avait déjà bien vu des panneaux qui expliquent que dans un cas pareil, il ne faut pas lutter contre le courant, mais nager parallèlement à la côte en attendant que des courants contraires nous ramènent vers la côte, n'empêche que dans un cas pareil, on est assez vite paniqué et on ne pense plus qu'à une chose, regagner la terre ferme au plus court.

4_JACO4_JACO_2Nous passons plusieurs  jours sur les magnifiques  plages de "Dominical" et de "Jaco" à regarder les surfeurs et profiter de mer. Le camping-car est garé tout près de la plage à l'abri des cocotiers. Les commerces sont à proximité et les flics font des rondes quotidiennes Ce matin, Claude a du leur faire visiter la "petite maison roulante".

5_G_ANNIMAUXLe Parc National Manuel Antonio, en bordure de mer est l'un des plus visité du Costa Rica. Outre son accès facile, ses belles plages sauvages, il abrite de nombreux animaux qui se laissent approcher : des paresseux, des singes capucins, des agoutis, des crabes rouges, des iguanes et de nombreux oiseaux.

3_PALMIER_A_HUILE.

Sur la côte Pacifique, nous circulons au milieu d'immenses plantations de palmiers africains dont on extrait l'huile de palme. Depuis 1940, ils ont remplacé les bananiers atteints d'une maladie mystérieuse.

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Lundi 26 avril 2010

7_PISCINAS7_x_GRENOUILLEHier, alors que Claude avait un petit coup de fatigue (rhume), je suis allé me baigner dans une "piscinas" en bas d'une cascade, 200 m de haut, la plus haute du pays disent-ils ! A défaut de sirène, j'ai quand même rencontré une jolie petite (3 cm) grenouille.

Vingt us$ l'entrée et 3 heures de marche sur un chemin glissant ; une enculerie comme dirait notre ami Thille !

8_M_CROCO.

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A quelques kilomètres de là, le rio Tarcoles abrite des crocodiles dit d'Amérique, qui, lorsqu'ils sont adulte, atteignent 5,50 m et 500 kg

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Ce matin, on s'est arrêté chez le concessionnaire Fiat de la capitale (San José), car depuis quelques mois nous avions le voyant de contrôle d'injection qui s'allumait de temps en temps et c'est le dernier concessionnaire sur notre route avant bien longtemps. Diagnostic électronique, nettoyage - rien de grave - probablement du mauvais gasoil. Des pros, et gratis en plus.

3432 m plus loin (en altitude), nous arrivons au sommet du volcan Irazu. Mille mètres de diamètre et 300 m de profondeur. La dernière éruption, accompagnée de nuages de vapeurs, d9G_VOLCAN_IRAZUe jets de cendres, de scories ou de pierres, date de 1963 et ses derniers soubresauts de  1994. Aujourd'hui, il semble un peu assoupi.

Vendredi 30 avril 2010

11_escaleNous faisons une escale technique au camping de San Antonio (proche de la capitale). Encore un problème de boite! Ian, un Irlandais qui voyage en famille me donne un bon coup de main. Il faut dire qu'il faut faire vite, car dès le début de l'après- midi, il tombe des trombes d'eau...

Le volcan Poas , à 2700 m d'altitude est l'un des volcans les plus actifs du Costa Rica.Le cratère principal, 1300 m de diamètre et 300 m de profondeur, s'est asséché à cause de l'activité du volcan. Mais depuis 1953, lors de la  dernière éruption, des fumerolles à l'odeur de souffre sont toujours visibles, ainsi qu'un petit lac d'eau chaude bleu émeraude.

11G_POASNous avons bien fait de nous lever tôt, car dès 9h30, lorsque les groupes sont arrivés, (dont beaucoup de Français) il était déjà trop tard, les nuages recouvraient tout.

11_PARAPLUIE.

A cause de pluies acides provoquées par le volcan, quelques trous défigurent les "parapluies du pauvre" (la sombrilla del pobre). 

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La petite ville de montagne de Sarchi, construite au milieu des plantations de café, s'est spécialisée dans la fabrication de meubles ; des dizaines de magasins se succèdent. Mais l'emblème de Sarchi est la roue, celle de la "carreta", cette charrette colorée tirée par des bœufs.13_EMBLEME12_EMBLEME

Courte distance, mais long trajet pour rejoindre  l'Arénal. Entre les camions qui ne peuvent pas se croiser dans les virages, les montées et les descentes, ça donne 20 km/h de moyenne!

L'Arénal représente le volcan dans toute sa perfection conique et menaçante. 14_VOLCAN_ARENAL15_ROCHESAprès 3000 ans d'inactivité, les gens vivaient près de cette montagne sans penser qu'elle pouvait présenter un danger. Mais en 1968, une importante éruption à complètement détruit un village. La dernière éruption date de 1992. Actuellement, des nombreuses fumeroles s'échappent de ses flans, et on peut voir et entendre de grosses roches incandescentes qui dévalent  ses parois. Ascension interdite à cause de la forte activité.

17_LA_FORTUNA16_LAC_ARENALL' accès au rives du lac Arénal n'étant pas aisé, c'est autour de la place centrale de "La Fortuna", petite ville au pied du volcan, que nous ferons étape.

Dimanche 3 mai 2010

Après vingt kilomètres de piste,  et nous arrivons au Rincon de la Vieja, un volcan qui a donné son nom à ce Parc National.

18_ARBRES19_ARBRES.

Quelques sentiers tracés à l'intérieur de cette forêt primaire permettent de circuler au milieu d'arbres aux racines impressionnantes, mais aussi de découvrir des orchidées, des oiseaux multicolores, ainsi que le travail d'une armée de fourmis qui transportent des feuilles dix fois plus grosses qu'elles.

Oui, je sais, certains vont dire qu'on ne voit pas les fourmis, ben oui, mais c'est des fourmis, pas des hippopotames ! 20_G_ORCHIDEES

Preuve que le volcan n'est pas tout à fait éteint,  ces bassins d'eau ou de boue bouillonnants. Après plusieurs heures de transpiration dans cette forêt humide, nous pouvons nous rafraichir dans les eaux limpides des "piscinas" du torrent21_BASSINS21_BASSINS_2.

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Nous rejoignons "playas del Coco" sur l'océan Atlantique. Afin de faire du snorkeling près des iles voisines où l'eau est bien plus claire, nous mettons le zodiac à l'eau.

A peine avons nous poussé le zodiac à l'eau, qu'une déferlante vicieuse nous le met cul par dessus tête.

22_COCO23_COCO.

.Avec l'aide d'un pêcheur du coin, nous le remettons dans le bon sens, et pendant que Claude va à la pêche aux accessoires, j'assèche le moteur qui ne veut plus démarrer.

Samedi 8 mai 2010

25_BAHIA_SALINAS26_PUERTO_SOLEYNous remontons toujours la côte et arrivons à Bahia Salinas, une baie profonde quelque peu éloignée de la civilisation. A part les 2 ou 3 cabanes de pêcheurs de Puerto Soley - juste quelques barcasses - peu de baigneurs, même le week-end, et pourtant  il y a un poste de police sur la plage – c'est vrai qu'au bout, c'est le Nicaragua. Ici, le vent souffle en rafales et sur la plage d'en face, les kite-surfeurs s'en donnent à cœur joie.

Dans les acacias qui nous font de l'ombre, nichent de nombreux oiseaux à houppette ainsi que quelques écureuils gris et dans la mare voisine, une colonie de flamands roses à spatule fouille la vase27_OISEAUX.28_FLAMANDS

Pas de doute, le Costa Rica mise à fond sur le tourisme ; pays propre, poubelles un peu partout (généralement on galère pour en trouver), des panneaux indicateurs sur les routes, sites touristiques bien fléchés... Vous me direz, rien d'extraordinaire, pour l'Amérique du sud, si.

Le mauvais côté, c'est que tous les lieux intéressants sont des parcs nationaux et qu' il faut payer 10 us$ par personne à chaque fois. Quand on leur dit que c'est cher (les locaux ne paient que 2$) et qu'en France c'est gratuit, ils ne nous croient pas !

Les moins : Climat chaud et humide (comme tous les pays d'Amérique centrale), coût de la vie élevé en général.

Les plus : Pays propre, sur et moderne. Belles plages Pacifiques, quelques cratères de volcans intéressants.

Bilan Costa Rica : séjour de 21 jours, dépenses : 650 € dont 80 € d'entretien (huile boite + bielette).

Parcours de 1200 kms, cumul depuis le départ : 47100 kms.

Le lundi 10 mai, le voyage se poursuit au Honduras et Nicaragua.

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29 mars 2010

PANAMA

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République de PANAMA

Monnaie Balboa = dollars US       Capitale : Panama City

superficie : 75 500 km2 soit 1/7 de la France     pop : 3,3 millions d'habitants 

Religion : catholique      langue : espagnol 

Population très jeune        climat chaud toute l'année

Mardi 16 mars 2010

1_DEROBADE2_ALAINPendant que notre camping-car navigue sur un cargo en direction de Panama, nous naviguerons à bord du voilier "Dérobade", en compagnie d'Alain, son propriétaire-skipper.

3_CHACUN_A4_CHACUN_A_Chacun à son poste, pendant que je relève l'ancre, Claude barre et le capitaine hisse les voiles avant de se mettre à la table à cartes.

5_CHACUN_A_6_CHACUN_A_Au départ de Carthagène, vers midi, le vent souffle fort et la mer est formée. Deux heures plus tard, lorsque nous quittons la baie, le vent force 5/6 et les vagues qui déferlent nous obligent à prendre trois ris dans la grand voile et mettre le petit foc.

Vers 18 h, on laisse les iles de Rosario à bâbord, et rapidement c'est la nuit noire, une nuit d'encre sans étoiles.

Le petit voilier taille vaillamment sa route dans une mer démontée. Dans ces conditions, cuisiner devient tout un art. La coque métallique amplifie le bruit des vagues et de l'ancre qui tapent sur le pont.

La gite importante et les vagues qui submergent le pont nous obligent à fermer tous les capots ; à l'intérieur, le bruit, la chaleur,  l'humidité et la gite importante nous empêche de dormir.  Au petit matin, la mer se calme, nous renvoyons de la toile ; personne à l'horizon, seuls quelques dauphins viennent nous saluer. Dans la nuit, alors que nous sommes sous pilote automatique, Alain (le capitaine) qui a une intuition monte sur le pont, bien lui en prend, il faut se dérouter pour éviter un immense cargo qui nous fonce dessus.

7_cuisiner8_SUBMERGE_LE

Nuit d'enfer, mais le bateau file à toute allure. Alain nous dira plus tard qu'il n'a jamais fait la route aussi rapidement !

Jeudi 18 mars

Il ne reste plus qu'à trouver la passe pour entrer dans le lagon aux eaux turquoises de l'archipel des San Blas où des dizaines de voiliers mouillent à longueur d'année.

Les San Blas, ce sont environ 370 iles coralliennes couvertes de cocotiers, un paysage idyllique dont la beauté alimente nombre de fantasmes. Un voyage au cœur du paradis.

14_KUNAS15_KUNASMais ces petites iles de rêve cachent un trésor et inutile de creuser le sable pour le trouver. Une fois sur place, il suffit d'attendre quelques minutes pour le voir arriver. C'est une pirogue taillée dans un tronc, à bord ce sont des Kunas. Lui à l'arrière, petit, manie la pagaie avec dextérité, elles à l'avant, encore plus petite et toujours souriante ont gardé leur costume traditionnel ornés de "molas" ces fameuses étoffes artisanales  qu'elles viennent présenter à la vente.

16_KUNAS17_KUNASLes indigènes Kunas (environ 50 000) vivent sur la côte et sur une quarantaine d'iles villages. Si les hommes sont généralement habillés à l'européenne, les femmes ont conservés leurs traditions vestimentaires. Elles portent des blouses au tissu coloré sur lesquelles sont cousues les extraordinaires "molas". Autour des avant- bras et des mollets, sont enroulés de longs chapelets de perles aux motifs géométriques.

Ils vivent traditionnellement de la culture (sur le continent), de la cueillette des noix de coco et du commerce des molas. Les molas sont des pièces de tissu cousues suivant la technique de "'appliqué inversé" qui consiste à superposer plusieurs couches de tissus de couleurs différentes et à y découper le contour des motifs choisis. Seule la dernière couche n'est pas découpée car elle sert de support pour les minuscules ourlets de chaque découpe. Un travail de précision.

9_SAN_BLAS10_SAN_BLASPendant 3 jours nous ferons des escales de rêve dans les iles de Cayo Holandes, Porvenir et Chichime, toutes différentes mais toutes plus belles les unes que les autres. Au programme, promenade sur les iles, visite des artisans Kunas et plongées sur les massifs coralliens au milieu des poissons multicolores. Pendant ce temps là, Alain, notre capitaine qui n'aime pas l'eau (nous on trouve ça assez fort de naviguer 20 ans et d'habiter sur un bateau sans aimer l'eau !) se repose ou visite ses amis sur les voiliers voisins. Il semble bien que de Carthagène à Panama tous les "voileux " le connaisse.11_SAN_BLAS

12_SAN_BLAS13_SAN_BLASMardi 23 mars 2010

C'est la fin des vacances, nous jetons l'ancre dans la jolie baie fortifiée de Portobelo (joli port) et prenons le bus pour rejoindre le port de Colon où nous attend notre camping-car.

Après 4 heures de formalités (voir détails dans :  page pratique Panama), nous récupérons notre "sweet home".

18_PORTO_BELO19_PORTOBELOAprès une nuit à Portobelo, nous partons tous les trois à Panama City et c'est après un dernier repas et un petit pincement au cœur que nous laissons Alain repartir vers ses contrées lointaines ; je pense que nous étions devenus amis.

Samedi 27 mars

Nous stationnons maintenant près du Balboa Yacht Club situé à l'embouchure du fameux canal, proche du pont des Amériques qui enjambe le canal et relie ainsi les 2 Amériques. Ici, c'est le passage incessant des plus gros pétroliers ou porte-conteneurs en provenance d'Asie ou de Chine.

26_PONT_DES_AMERIQUES27_P_CONTENEURLe canal français : suite à formidable réussite du Canal de Suez inauguré en 1869, son constructeur, Ferdinand de Lesseps, créé la "Compagnie Universelle du Canal Interocéanique". De 1882 à 1903, 17000 travailleurs  remuent des millions de M3 de terre, construisent des ponts, des hôpitaux, des chemins de fer et de nombreux canaux.  Mais le climat des jungles tropicales n'est pas celui de Suez, le sol s'éboule sous les pluies abondantes et la malaria et la fièvre jaune déciment les travailleurs, plus de 6300 tombes ont été creusées durant cette période.

En 1903, c'est l'inévitable faillite qui ruine des milliers de petits porteurs français et la reprise du projet par les Américains. Le canal sera enfin inauguré en 1914 et définitivement rétrocédé au Panama le 31 décembre 1999.

En nous promenant sur le port, nous  rencontrons Gustavo, un argentin qui souhaite traverser le canal avec son voilier. Nous lui proposons notre aide (il faut être au minimum 4 équipiers plus le capitaine sur le bateau). Nous avons même recruté Yohan un routard savoyard qui passait par là. Le départ est programmé pour lundi matin 7h30.

28_ANNIVERSAIRELundi 29 mars 2010

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Claude et on a bien failli traverser le canal !

Pour éviter de creuser trop profondément la partie montagneuse du Panama, on doit passer 3 écluses au début du canal pour monter et 3 à la fin pour redescendre. 

30_EQUIPE29_MARINACe matin, dès la sortie de la marina, Gustavo est stressé et accumule connerie sur connerie. Dès 8 h, juste après avoir récupéré le "pilote", on doit retourner à quai pour trouver un 4ième équipier (ici tout le monde sait qu'il faut 4 équipiers pour traverser le canal, sauf Gustavo à priori!), coup de bol, il en trouve un rapidement (payant évidemment).

31_ECLUSENous entrons dans la première écluse de Miraflores à la suite d'un cargo et dans la panique, Gustavo "écorche" le motor-boat d'à côté! Lorsqu'il faut avancer dans la suivante, il casse sa clé de contact et le démarrage devient problématique, puis c'est l'hélice qui refuse d'embrayer! Avec le courant crée par les remous, le petit voilier va bientôt s'écraser contre la paroi!

On le retient à temps, mais c'en est trop, le pilote ordonne de faire demi tour. Résultat, Gustavo qui n'a pas un "rond", vient de perdre 1600$ (800 pour la traversée et autant pour la caution),  et nous l'occasion d'une belle expérience.

32_busPanama City sent le fric - les gratte-ciels poussent comme de champignons, les magasins de luxe emplissent les Malls commerciaux,  les yachts s'entassent dans les marinas et les Mercedes, Porsches, Jaguars ou autres 4x4 rutilants pavanent sur le Causeway, seuls les bus respirent une autre époque.

Le Casco Viejo est l'un des plus beaux quartiers historiques d'Amérique centrale et l'architecture éclectique témoigne de son passé tourmenté. Longtemps laissé à l'abandon, de nombreux travaux de rénovation sont en cours33_casco_viejo_.

34_BATEAUXVendredi 2 avril

On aurait du quitter la ville depuis longtemps, mais notre réfrigérateur est tombé en panne, et malgré une première réparation en milieu de semaine, il ne fonctionne pas comme il faut, et aujourd'hui, c'est vendredi Saint, tout est fermé.

En fin de journée, le propriétaire d'un gros catamaran vient nous proposer de passer le canal demain, mais demain, ce n'est pas possible, nous avons rendez-vous pour une seconde réparation. Décidément, le canal nous refuse!

35_MIRAFLORES36_MIRAFLORESEn attendant, nous prenons la route qui longe le canal jusqu'à Gamboa. Dans la passe de Culebra, qui donna temps de mal à la compagnie française, les bateaux font la queue sous le pont du Centenaire. Lorsque les plus gros bateaux traversent les écluses de Miraflorès, il ne reste que quelques centimètres de chaque côté.

Dimanche 4  avril

39_MARCHE40_MARCHENous avons repris la route, accompagné de Yohan, notre routard savoyard. Nous rejoignons El Valle de Anton, un gros village touristique de montagne (700 m) situé dans l'ancien cratère d'un volcan. Tous les dimanches se tient un intéressant  marché artisanal, et Claude  ne résiste pas à l'achat de nouveaux "molas".

37_PIEDRA_PINTADA38_BAINProfitant de la relative fraicheur des montagnes (25°), nous faisons un trek qui nous conduit à la "Piedra pintada" et poursuivons vers la "India dormida" (l'indienne qui dort). Au retour bain agréable dans une cascade.

Dès 10 heures du matin, à plus de 100 km de la capitale, c'est déjà les bouchons de retour des vacances de la semaine sainte. De nombreux panaméens ont des résidences secondaires ou partent à l'hôtel. Pour nous, dans le sens des départs, c'est tranquille.

41G_SANTA_CLARA

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Nous rejoignons la côte Pacifique et faisons la tournée des plages. Santa Clara et ses cabanas, El Arenal et ses pêcheurs, Venado et ses surfeurs, Las Lajas et ses cocotiers… Ciel bleu, température de l'air 32°, température de l'eau 31° et quelques cocotiers pour faire de l'ombre, le temps s'écoule paisiblement.

42_DIEU42_MAUVAISE_RENCONTRE

Des jeunes qui ont du rencontrer Dieu ont écrit sur le sable "Dios me ama = Dieu m'aime", quant à moi, j'ai du faire une mauvaise rencontre.

43_HAMEAUXNous traversons la cordillère centrale dont le volcan Baru, 3475 m est le point culminant du pays. Seuls, quelques hameaux immergent de la jungle exubérante.

Le pays n'étant pas bien large, nous arrivons rapidement sur la côte Atlantique à "Almirante" petite ville à l'architecture Caribéenne. L'Almirante (l'amiral en espagnol), c'est Christophe Colomb, qui en 1502 lors de son quatrième voyage "aux Indes" explore la région et l'archipel de "Bocas del Toro". L'archipel comprend neuf grandes iles et des centaines d'îlots

44_MAISON_CARIB

44_ALMIRANTE

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Welcome to Bocas del Toro, ici on parle anglais depuis des générations, enfin plutôt le guari-guari, mélange d'anglais des Antilles, d'espagnol et de ngöbere. La population afro-caribéenne,  majoritairement Jamaïcaine vit principalement du tourisme.

L'ambiance est cool, jeune et détendue et les maisons caribéennes en bois, sur pilotis sont plus ou moins colorées, plus ou moins penchées, mais le charme opère.

45_BELLES_PLAGES_145_BELLES_PLAGES_2Mais on vient surtout ici pour profiter des belles plages bordées de mangrove ou de cocotiers et plonger sur les massifs coralliens multicolores.45_G_BELLES_PLAGES

Lors d'une promenade en forêt, nous sommes attirés par les cris perçants de quelques singes hurleurs, puis au détour d'un chemin, nous tombons nez à nez avec un paresseux, coup de chance, car en général, ils restent presque sans bouger, invisibles, au sommets de grands arbres.47_PARESSEUX47_SINGE

           Le lundi 19 avril 2010, le voyage se poursuit au Costa-Rica.

Les moins : Température un peu élevée. Ceux qui n'aiment pas la plage risquent de rester sur leur faim.

Les plus : Prix raisonnables, on trouve de tout partout. La population serviable, conducteurs fairplay. La sécurité partout (sauf à Colon et 1 ou 2 quartiers de Panama), bivouacs libres sans soucis. Beau temps tout le temps, belles plages. Et le clou du spectacle, l'archipel des San Blas et les Kunas.

Bilan Panama : 34 jours de voyage, dépenses 1350 € dont 900 € d'entretien mécanique.

Parcours de 1800 km, cumul depuis le départ : 45000 km

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20 janvier 2010

COLOMBIE

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                            COLOMBIE

Superficie : 1 141 748 Km2  2 fois la France

45 millions d'habitants

langue : Espagnol

religion : catholique

capitale :  BOGOTA

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Lundi 18 janvier 2010

Accueil chaleureux du directeur des douanes colombiennes qui passait par là. Il se souvient même avoir rencontré Serge et Christiane Hervioux, nos amis du Pradet qui sont passés il y a 2 mois.

Nous voilà en Colombie, un pays qui a une si mauvaise réputation, et pourtant tous nos amis voyageurs nous ont seulement  parlé de l'accueil chaleureux des habitants !

Simon Bolivar, surnommé "el Liberator", est une figure incontournable. Partout, des squares, des rues, des édifices, des statues lui sont dédiées. C'est lui qui, dès 1819, avec la victoire de Boyaca (Colombie), vainquit les colonisateurs Espagnols et ouvrit la voie à l'indépendance du pays et de tous ceux du nord de l'Amérique du Sud.

Guérilla : A partir de 1964, les partis politiques, en dehors des conservateurs et des libéraux, n'ayant plus accès à la représentation parlementaire, s'organisent en guérilla, ELN, M 19, FARC…Afin de financer leur armée, les FARC qui comptaient jusqu'à 18000 hommes kidnappent, pillent les villages miniers, attaquent les banques et se lancent dans la production et le trafic de drogue.

Depuis l'élection d'Alvaro Uribe à la présidence de la République en 2002, fini le dialogue, place à la chasse sans merci aux guérilléros. Aujourd'hui, les grandes routes nationales, autrefois zones de danger, sont sécurisées par des milliers de militaires et de policiers. Il en va de même pour les villes dans leur grande majorité.

Trois grandes victoires ont marqué le pays en 2008 ; la mort des numéros 1 et 2 des FARC et la libération d'Ingrid Betancourt.

Drogue : Si depuis une vingtaine d'années, la Colombie est devenue le premier producteur de cocaïne, les principaux producteurs de feuilles de coca sont la Bolivie et le Pérou.

L'essentiel du marché de la drogue est géré par des "cartels", même si leurs principaux chefs ont été arrêtés en 1995. Loin d'être des organisations en marge de la société, les cartels sont intégrés dans la société colombienne. Pour parfaire leur popularité, ils réalisent de véritables opérations sociales dans les quartiers défavorisés ; constructions d'écoles, d'hôpitaux, de logements, etc. Du coup, les narcotrafiquants y trouvent une main d'œuvre bon marché prête à kidnapper ou à tuer. Ces jeunes qui se prennent pour des "Rambo", sèment la terreur dans les quartiers peu surveillés par la police.

Ces dernières années, la guerre totale contre le trafic de drogue ordonnée par le Président Uribe a coûté la vie à près de 4000 Colombiens, parmi lesquels on compte des hommes politiques, des magistrats, des journalistes et plus de 3000 policiers et militaires.

Malgré les apparences, le 1er facteur de violence en Colombie est, comme dans les pays occidentaux, la délinquance. Dans les grandes agglomérations, (comme dans la plus part de celles du nord de l'Amérique du sud), la population  se barricade jour et nuit derrière des grilles et ferment les portes des voitures lorsqu'ils roulent la nuit. 

2_M_SANCTUAIREPremier arrêt à Ipales et visite du sanctuaire Nuestra Señora de  Las Lomas, constitué d'une impressionnante église néo-gothique construite sur un viaduc au fond d'un canyon. Ils sont fous ces curés.

C'est pas parce qu'on a changé de pays qu'il n'y a plus de montagnes, on dirait même que la cordillère fait un dernier baroud d'honneur avant de plonger dans l'océan au nord du pays. Ca tourne, ça monte, ça descend, (600 / 3200 m) et ça recommence, "vingt fois ils m'ont fait le coup" comme dirait Coluche.3_POPAYAN

On arrive en fin de journée à Popayan complètement tournicotés. Pour le bivouac, on avait un bon plan donné par nos amis "Maricolas", mais le parking n'existe plus, du coup16000 $ au lieu de 6000 $/24h (2 €).

Visite de "la ville blanche", de ses ruelles, de ses églises et de ses maisons (blanchies à la chaux) aux balcons de fer forgé. Derrières de lourdes portes cochères où à travers de fines grilles ouvragées, on découvre de minuscules places ou des patios verdoyants agrémentés de petites fontaines4_GRILLE.

5_PATIO

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Nous allons faire un tour jusqu'à l'Alliance Française pour y prendre quelques nouvelles de la France et du "Petit Nicolas" comme dit Claude. On y rencontre Bertrand, son directeur, qui nous propose de bivouaquer bien au calme dans le jardin ; une proposition qui ne se refuse pas !

7__ANCIENNESDans les rues, même si les nouvelles Renault ont envahis les rues, les anciennes y circulent toujours en nombre. Notre cousin en serait vert de jalousie ! Eh oui, il est un peu rétro.

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Dans les gares routières, les vieux bus à destination des campagnes ont de la gueule et les vieilles Jeep sont toujours de service.8_VX_BUS9_JEEP

En route, nous croisons de nombreux "road trains" qui transportent la canne à sucre. Dans cette région, les plantations s'étendent à perte de vue, le climat tropical et la richesse du sol permettant deux récoltes par an.

10_ROAD_TRAIN11__POPU_NOIREAu début du XVIIe siècle, les esclaves Indiens, décimés par les maladies amenées par les Espagnols durent être remplacés par des esclaves Africains. Pas étonnant qu'aujourd'hui la majorité de la population soit noire.

Dans la montagne ce sont les bananiers et les caféiers qui remplace la canne. La Colombie est le deuxième producteur de café derrière le Brésil. Les jeunes ont ici des jeux pour le moins dangereux ; des courses de camions miniatures sur la nationale encombrées d'énormes camions, des vrais ceux la. 1800 m de dénivelée sur  20 kilomètres de virages ; et san13_CAMIONs freins 12_CAMION_MINI!

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Dimanche 24 janvier 2010

Dans le petit village de Viota, nous faisons une halte à la piscine municipale et y passons la nuit. Pour une fois, nous avons des campeurs Colombiens comme voisins.14_M_PISCINE

Bon, encore un peu de montagne et nous voilà à Bogota à 2800 m d'altitude.

Coup de chance, c'est dimanche et tout le monde peut rouler. Nous ne le savions pas, mais durant la semaine, pour limiter les bouchons, les jours de circulation sont alternés selon le dernier chiffre de la plaque ; et les étrangers sont aussi concernés. Nous avions bien aperçu un grand panneau à l'entrée de la ville, mais nous n'avions pas trop compris15_MERCEDES.

Dans l'après-midi, nous retrouvons notre amie, Ana Mercedes, que nous avions connue à Malte, il y a cinq ans.16_CANDELARIA

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Nous nous rendons en bus à "la Candelaria" le cœur colonial de Bogota. Promenade  dans le centre historique, place Bolivar, et visite de la fondation Botero et du musée de l'or.

17_BOTERO17_BOTERO__2_

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Tous les jours, sur le trottoir, devant le ministère de l'agriculture, le commerce bat son plein. Dans des petits papiers pliés en quatre, de nombreux intermédiaires tentent de négocier leurs émeraudes (1er producteur mondial), mais vraies ou fausses ?

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Le métro-bus est bondé à l'aller comme au retour, (8 millions d'habitants, ça fait du monde à transporter !) mais on a pas le choix, c'est un jour sans voiture pour Ana Mercedes.

18_REINE.

Les colombiens sont des accros de la petite reine.

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C'est la première fois qu'on voit autant de cyclistes en Amérique du Sud, et aussi bien dans les cols que sur les pistes cyclables de la capitale.

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Lundi 25 janvier 2010

Nous quittons Bogota en empruntant la route du sel et faisons un premier arrêt  à Zipaquira, une des villes les plus anciennes du pays.... 20_CATHEDRAL_DE_SEL19_ZIPAQUIRA

C'est dans la mine de sel souterraine de Zipaquira, déjà exploitée par les indigènes bien avant l'arrivée des conquistadors, que fut construite la cathédrale de sel dédiée à Notre Dame du Rosaire, patronne des mineurs.

Taillée dans une roche brillante composée de sel, de charbon et de soufre, la cathédrale, faite de labyrinthes, de nefs colossales et de chapelles obscurs, s'étend sur plus de 6000m2.

21_G_VILLA_DE_LEYVAAprès la l'animation trépidante de Bogota, le village de Villa de Leyva fondé en 1572, paraît bien tranquille.

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La plaza mayor, disproportionnée par sa taille par rapport au reste du village, a conservé son unité architecturale originale.22_PLAZA_MAYOR23_PLAZA_MAYOR

Les maisons à deux étages aux toits de tuiles sont toutes blanches, souvent dotées de balcons sculptés de bois vert et les bougainvilliers envahissent les murs.

24_G_ARCA_VERDEA Villa, nous avons fait une sacrée rencontre. Mariela, la colombienne et son compagnon Pierre, le français, qui a sillonné la Colombie pendant 25 ans,  ont décidé de poser leurs valises dans un coin perdu de montagne pour vivre en harmonie avec la nature. Dans leur propriété, "El Arca Verde", à 15 km de Villa,  ils ont construit leur drôle de maison en n'utilisant que des matériaux naturels ou de récupération. Un peu rustique, mais oh combien savoureuse.

Bon, c'est pas tout, il faut se mettre au boulot pour terminer la "piscine" en bas de la cascade, avant la prochaine saison des pluies.

25_PIERRE__MARIELA26_PISCINESi vous passez par là, Pierre, qui connaît bien la région, peut vous emmener traverser des rivières, marcher dans des canyons ou descendre des cascades en rappel. Enfin, bref, une rencontre avec des "artistes" vraiment sympas.

Leur e-mail : elarcaverde@hotmail.com.

ou leur site  www.myspace.com/elarcaverde 

Les régions du Boyaca et du Santander sont des régions magnifiques et très touristiques. Montagnes douces et verdoyantes au sud, sculptées par l'érosion plus au nord, agrémentées de grottes, cascades, canyons et rivières fougueuses. Tous les sports de l'extrême s'y pratiquent, rafting, canyoning, spéléo, parapente…

Dimanche 31 janvier

27_canyon28_CANYONNous arrivons au "Parc National del Chicamocha" qui surplombe le magnifique canyon où coule le fougueux rio Chicamocha, 1000 plus bas.

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L'immense monument du Parc, fait de 35 sculptures de bronze, commémore la Révolution des Communes, une série de soulèvements régionaux du XVIIIe qui ont permis la libération de la Nouvelle Grenade (ancien nom de la Colombie et des pays limitrophes) du joug espagnol.

Le parking, avec vue panoramique fera un excellent bivouac  pour la nuit.

31GASUL.Nous sommes sur le point de quitter le parking lorsque nous croisons Claude et José Gasull, "des Routes de la Soie et du monde" qui arrivent du Venezuela, pays qu'ils n'ont pas beaucoup apprécié, comme la plus part des voyageurs d'ailleurs. Nous les avions déjà rencontré il y a un an à Buenos Aires, puis un peu plus tard au Pérou. Nous échangeons quelques infos, déjeunons ensemble et reprenons chacun notre route, nous vers le nord de la Colombie et eux vers le sud et l'Equateur.

La montagne s'essouffle, et le relief moins tourmenté devrait faciliter nos bivouacs dans les villages.

Nous choisissons de bivouaquer  à Rio Négro au bord de la rivière du même nom qui sert de piscine à ses habitants. Mauvais plan…Les habitants du quartier, curieux - ils n'ont jamais vu un camping-car –veulent le visiter et nous posent mille questions : comment vous appelez-vous, combien vous êtes, combien d'enfants, combien ça coûte, le prix des passeports, comment avez vous l'eau, d'où on vient, ou on va….et lorsqu'on croit que tout est fini, des dizaines de gamins arrivent et recommencent, impossible de les faire partir tant qu'ils n'ont pas tout vu et compris. On se demande si on va enfin pouvoir se coucher !

Mardi 2 février 2010

Aujourd'hui, nous avons définitivement quitté la cordillère des Andes et la température a fait un grand bon, 40° durant la journée, 35° dans la soirée, il va falloir se réhabituer32_PETIT_VILLAGE.

Impossible de bivouaquer dans la campagne, car à cause de l'élevage, tout est clôturé sur des centaines de kilomètres. Nouvelle tentative dans un petit village, et encore un plan foireux. Vu notre expérience, et malgré la chaleur, nous évitons d'ouvrir la porte et de lier connaissance avec la population, et ça marche, mais en fin de journée ils mettent tous la musique à fond, chacun une différente, et ça n'a l'air de gêner personne, sauf nous. Vers 5 heures du matin, ça commence à se calmer, on se dit chouette on va pouvoir dormir 2 ou 3 heures ; et voilà qu'ils défilent avec trompettes, accordéon et guitare.

Mercredi 3 février 2010 .

Lorsque nous arrivons à Carthagène des Indes, nous allons bivouaquer au Bella Vista, un hôtel tenu de longue date  par des Français un peu bohèmes, mais bien sympas.

33_bellavista

34_PAVIA

Nous y retrouvons la famille Pavia avec leur petit Elliot, ainsi que quelques autres équipages qui préparent leur embarquement pour le Panama. Entre la préparation du véhicule et les formalités, il faut bien compter une semaine, sauf si comme nous vous acceptez de payer un intermédiaire.

35_langoustes36_LANGOUSTESPour fêter nos retrouvailles (ou notre prochaine séparation), nous organisons une soirée bouillabaisse/langouste bien arrosée. Huit français sur douze invités, pas mal, non! 38_LANGOUSTES

C'est Bruno (encore un français qui vit ici), assisté de Claude et Manon qui se collent aux fourneaux. Nicolas, quand à lui est responsable du tire-bouchon et des bouteilles ! 

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Mardi 9 février

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38_FLO__LIONEL39_FORTIFIERHier soir, nous avons récupéré notre fille Florence et son ami Lionel qui viennent nous rejoindre pour leurs vacances. Arrivants de Lyon, ils ont été un peu surpris par la chaleur qui règne ici.

Cartagena de Indias est l'un des plus éblouissant exemple d'architecture coloniale hispanique. Entre le XVIe et XVIIe siècle, les Espagnols, lassés des attaques de pirates décidèrent de fortifier la ville.

43_VILLE40_FORTIFIERLa ville est  peinte de couleurs ocres et mirabelle et de toute la gamme des pastels.

44_VILLE42_VILLEDepuis les places ombragées, partent des ruelles aux balcons de bois fleuris. Des entrées de bois sculptés ouvrent sur d'élégantes demeures ou sur des patios envahis par le bruit des petites fontaines circulaires. La ville de Carthagène est souvent considérée comme la plus belle ville d'Amérique du Sud.

Nous longeons la côte Caraïbe pour rejoindre la presqu'île de Barù située à une bonne heure de Carthagène. Après avoir emprunté le bac pour traverser le Canal de Dique et roulé quelques kilomètres sur une piste poussiéreuse, nous arrivons à Playa Blanca, une belle plage de sable blanc aux eaux turquoises, 28° sur la plage, 27° dans l'eau.

46_PLAYA_BLANCA45_playa_blanca

A 270 km au Sud /Est de Carthagène, nous arrivons dans la plus grande zone humide de Colombie. Sur 150 km de diamètre, entre les fleuves Cauca et Magdalena, ce ne sont que marécages, lacs, mangrove et îlots de toutes dimensions sur lesquels la population pratique la pêche et l'élevage.

47_PECHE48_ELEVAGE

Lorsque nous arrivons à Magangué pour prendre le bac qui  nous permettra de remonter la rivière Magdalena, deux camions, une ambulance et un bus attendent déjà, mais vers 17 h, lorsque le bac arrive enfin, le capitaine décide que nous ne sommes pas assez nombreux et nous plante là pour la nuit ! Gesticulations, protestations des intéressés, rien n'y fait, bivouac obligé près de l'embarcadère.

49_BACToc toc toc, il est 4 h 30 et c'est l'heure d'embarquer. Après une heure de traversée et autant de route, nous arrivons à Mompos. Ville coloniale fondée en 1537 , Mompos était à l'époque la troisième ville du pays (après Carthagène et Bogota) et un carrefour incontournable sur le rio Magdalena pour les voyageurs qui transitaient entre la côte et Bogota.

50_bolivar

Etant la première ville de Nouvelle-Grenade à déclarer son indépendance en 1810, Simon Bolivar "El Liberator" dit d'ailleurs "A Caracas je dois la vie, à Mompos je dois ma gloire".

Aujourd'hui, depuis que le lit du fleuve s'est détourné, isolant ainsi ce joyau colonial, seul quelques touristes viennent perturber la tranquillité de ses habitants, pour le plus grand bonheur de ses maîtres orfèvres dans l'art du filigrame qui continuent de perpétrer le savoir faire de la région.51_JOYAU_COLO52_JOYAU_COLO

Ici, le climat tropical est infernal ; 35° avec 80% d'humidité, et pas un brin d'air pour nous rafraichir.

Retour sur la côte où la brise marine rend la température plus agréable. Bivouac dans la petite baie de Taganga, fief des routards et des fêtards. Belles plages alentours,  mais ici comme ailleurs, la musique à fond toute la nuit nous oblige à déguerpir rapidement.

53_COTE54_TAGANGA

Samedi 13 février 2010

Moins connu que ceux de Rio ou Salvador de Bahia, le carnaval de Barranquilla, classé patrimoine oral par l'Unesco, est un débordement de rumba, de joie et d'originalité. Quatre jours et 4 nuits de liesse, de musique, de défilés ou la bière et le rhum coulent à flots.

55G_BARRANQUILLA

Entre Barranquilla et Santa Marta, le grand marécage côtier est né de la crue du fleuve Magdalena  qui inonde la savane  pendant 8 mois de l'année. Ses eaux calmes, faiblement salées, peuplées d'une immense variété de poissons, sont le paradis des pêcheurs qui vivent dans des villages lacustres aux allures de favelas.

56_VILLAGE_LACUSTRE57_VILLAGE_LACUSTRE

Jeudi 18 février

Nous longeons la Sierra Nevada, massif montagneux le plus haut de Colombie (5860 m) qui plonge dans l'océan, mais impossible de s'y aventurer seul, des factions armées occupent le terrain.

Situé au pied de la Sierra, le parc national de Tayrona offre des bivouacs tranquilles et ombragés le long des plages de sable fin.

61PLAYA_CRISTAL_o_MUERTE62_playa_de_cristalAvec son sable doré et ses massifs coralliens à fleur d'eau, la plage "de la muerte" (de la mort), rebaptisée plage de Cristal (c'est vrai que ça rassure) est le paradis du snorkeling (plongée avec masque et tuba).

58G_CASA_GRANDE

A Casa Grande, à l'extérieur du parc, le camping à des allures de paradis, mais malheureusement, la plage très exposée et les courants violents rendent la baignade assez dangereuse.

59_PARADIS60_PARADIS

Sur la route du retour, on s'arrête près d' un petit cône de boue qui s'avère être en réalité un gigantesque volcan, El Totumo, englouti sous terre. Il faut monter les marches pour arriver au sommet et redescendre la petite échelle pour se tremper dans la boue. On peut aussi faire comme Claude, se préparer à plonger, et alors que tous "baigneurs" font NON de la tête, plonger quand même et se retrouver avec de la boue plein les oreilles, les trous de nez et la bouche. Drôle de sensation, la boue est sans fond mais tellement dense qu'on flotte à mi corps dans n'importe quelle position. Il ne reste plus qu'a ressortir du cratère pour aller se rincer dans la lagune voisine.63G_VOLCAN

Mardi 23 février

Pour nos jeunes, c'est bientôt la fin des vacances, retour à Carthagène sur le parking de l'hôtel Bella Vista.

Depuis le "Muelle Turistico", nous embarquons dans une lancha rapide (2 hors-bords de 200 cv) pour "Islas del Pirata", une des 27 îles de l'archipel de Rosario. Les îles sont en quelque sorte posées sur des socles de corail, une nature incomparablement belle, un rêve pour les plongeurs. 232_PIRATE

Mercredi 24 février

En fin de journée, nous raccompagnons Florence et Lionel à l'aéroport

Notre bateau pour le Panama n'étant pas annoncé avant le 12 mars, nous  profitons de ce répit pour prendre des cours d'Espagnol, vaut mieux tard que jamais !

65_FESTIVALJ'en profite aussi pour faire quelques réparations/modifications et avancer le montage du film de l'Amérique du Sud qui était resté en rade. Et puis, il y a la mer juste en face.

Cette semaine, il y a aussi le Festival International du film de Carthagène avec plusieurs films français à l'affiche. Enfin, bref on est débordés.

Samedi 6 mars

Grosse tempête, le vent souffle en rafales, le sable de la plage forme des congères sur la route, la mer est démontée, mais la chaleur est toujours intense ; le port de plaisance est fermé et la plage devant l'hôtel a pratiquement disparu. Au bivouac, c'est assez désagréable, la poussière chargée d'humidité marine vient se coller partout à l'intérieur du camping-car et tout ce qui est métallique rouille rapidement. Un sacré ménage en prévision.

Mardi 9 mars

67_NOS_AMISLa tempête est en train de mollir et nos amis Gasull et la famille Tirebois http://lestirboisencamion.unblog.fr/ avec leurs 3 enfants viennent d'arriver, nous allons donc embarquer nos véhicules sur le même bateau.

A propos de bateau, la compagnie vient de nous annoncer que les véhicules ne partaient plus le 12 sur le Neptune Leader, mais le 15 sur le Tasco. Ca ne nous arrange pas trop, car l'étape commence à être un peu longue et nos visas arrivent à échéance.

68_CCLorsqu'on a croisé 17 camping-cars allemands de fort gabarit qui nous ont dit partir le 12, on a compris pourquoi il n'y avait plus de place pour nous sur ce bateau !

Côté argent, c'est pas simple, comme les distributeurs  de billets ne délivrent que 4 fois 300 000 pesos par jour (440 €), on passe notre temps à aller à la banque pour retirer de l'argent pour pouvoir payer le bateau. Heureusement qu'on a la moto, et encore, il fut compter avec les jours où il est interdit circuler (selon les chiffres pairs ou impairs et des jours totalement interdits).

Vendredi 12 mars 2010

Claude, qui suit l'avancement du Tasco (qui vient du Brésil) sur Internet vient de constater qu'il a encore pris un jour de retard, ça commence à nous foutre les boules !

Ce matin à 7 heures, il faisait déjà 30° avec 86% d'humidité, les draps sont humides et les oreillers trempés.

69_ALAIN70_VOILIERPrès du club nautique de Cartagène, on a trouvé Alain, un marin français qui mouille dans la baie depuis bientôt 8 ans et qui est prêt à nous convoyer vers Panama en passant par les superbes îles San Blas. Nos amis, plus pressés, vont prendre l'avion pour Panama city.

Alain possède un voilier acier de 10 m qu'il a construit dans les années 90, et comme il n 'a pas navigué depuis un an et demi, il s'est dit que ça lui ferait une occasion de reprendre la mer et de faire quelques courses à Panama dans les magasins détaxés.

Il y a deux jours, nous sommes allés au mouillage pour gratter la coque, car dans les mers chaudes, malgré un carénage récent, les coquillages ont vite proliféré. Aujourd'hui on y est retourné pour gréer le voilier, sortir la grand voile, brancher le pilote automatique, faire le plein de gasoil…

Lundi 16 mars

Claude va faire l'avitaillement  pendant que je fais les formalités pour l'expédition du camping-car. Une longue journée au port ; encore des formalités faites par notre assistant, plus pesée, douanes et contrôle des narcos.

Le roro devrait arriver demain et repartir pour Panama le même jour.

Ce soir, on dort sur le voilier pour mettre les voiles demain matin à l'aube, Alain est un lève tôt.

Les moins : Plus on monte vers le nord des Amériques, plus les prix augmentent. On est resté bloqués un peu trop longtemps à Cartagène. Chaleur excessive. A cause de la guérilla, de nombreuses régions ne peuvent être visitées

Les plus : Pays sympathique à visiter, superbe côte Caraïbe, rencontre de gens étonnants, ville agréable et sure de Carthagena de Indias. La visite de Florence et Lionnel.

Bilan Colombie : séjour de 60 jours, dépenses : 4500 € dont 220 € pour les cours d'Espagnol, 1350 € pour le transfert du véhicule, 350 € pur le transfert en voilier.

Parcours de 2700 km, cumul depuis le départ : 45900 km.

Le 16 mars 2010, le voyage se poursuit en voilier vers le Panama

TOUS NOS BIVOUACS EN COLOMBIE  TABLEAU PDF  bivouacs__colombie_2010

   

28 novembre 2009

suite du récit

Bivouac avec les "Thille" au bord du lac de Tambladera en attendant la famille Pavia qui arrive du Sud.

Lundi 16 novembre 2009

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16_v___HACIENDA_S_ANTONIO16w_THILLE_PAVIANous établissons notre camp de base à Cajamarca dans les jardins de l'hacienda San Antonio  en compagnie des Thille et des Pavia.

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C'est à Cajamarca, petite ville d'altitude entourée de collines verdoyantes, qu'en 1532 se joua définitivement le destin de l'Amérique du Sud . C'est autour de la plaza de Armas, que l'Inca Atahualpa (le fils du soleil), venu asseoir son pouvoir sur l17_CAJAMARCA'Empire, tombe dans un piège tendu par l'arm18_PLAZA_ARMASée Espagnole de Pizarro.

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Au milieu des femmes qui portent ici un chapeau haut à larges bords d'une certaine élégance, Claude a trouvé un petit job de vacances !

19_CHAPEAU_HAUT20_JOB

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P21_CANAUXar une bonne piste qui monte raide jusqu'à 3700 m d'altitude, nous rejoignons Cumbe Mayo, (ou kumpi mayo) qui signifie "canal bien fait en Quechua.

Le site comprend des canaux pré-incas taillés dans la roche qui sillonnent les sommets sur plusieurs kilomètres.

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Non loin de là, se dressent les "Frailones", des rochers ressemblant à des frères religieux, d'ou leur nom.

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22_FRAILONES

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Dans ces régions reculées, pendant que les hommes labourent les champs à l'aide des bœufs, les femmes filent la laine ou tissent des panchos très serrés totalement étanches à la pluie, un travail harassant d'une quinzaine de jours.

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23_LABOURENT25_TISSENT

Après une courte visite des "Ventanillas de Otuzco", des centaines de niches funéraires taillées à flan de colline entre 50BC et 500AC, nous reprenons la piste sous un ciel parfaitement bleu en direction de Chachapoyas.

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26_VANTALINAS.

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Vendredi 20 novembre 2009

Départ vers Chachapoyas par28_PISTE_VERTI__2_ une piste vertigineuse avec des précipices de p27_PISTE_VERTIlus de 1200 m à 20cm des roues, Claude n'en mène pas large… Heureusement, la piste est en très bon état et les croisements peu nombreux, et malgré un  ciel menaçant, la piste reste sèche et roulante.

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31MOMIE30_MOMIELa petite bourgade coloniale de Leymebamba s'entoure de nombreux sites archéologiques. En 1997, près de la Laguna de los Condorès a été mise à jour une tombe qui renfermait 217 momies qui sont maintenant exposées au musée du village.

32_CHEVAL33_HABITATIONS

Dans cette région montangueuse de Cajamarca, la population circule beaucoup à cheval, engin tout terrain par excellence. Au petit matin, c'est sous un ciel pluvieux que nous enfourchons nos canassons pour 2 heures de grimpette vers le site de La Congona. Enfouies sous la végétation, plusieurs habitations circulaires Chachapoyennes bien conservées datent de 1200/1300 AC.

32_KUELAPAprès 35 km de mauvaise piste rendue glissante par de fortes pluies, nous atteignons la fabuleuse cité en ruine de Kuelap  à 3100 m d'altitude. Cette ville fortifiée Chachapoyenne, construite vers l'an 1000 à 3100 m d'altitude sur une crête au dessus du Rio Utcubamba est une cité ovale de 600 m de long entièrement ceinturée de remparts massifs qui atteignent par endroits plus de 20 m de haut.

.34_CHACHAPOYAS35_CHACHAPOYAS

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Après 500 kilomètres de piste, nous atteignons la petite ville de Chachapoyas capitale du département d'Amazonas perdue à 2330 m d'altitude. Toujours en compagnie des Thille, nous bivouaquons sur la pelouse de l'hôtel "villa  Paris".

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Mercredi 25 novembre 2009

Quelle journée !!!

Plutôt que de maltraiter nos véhicules sur une piste boueuse et difficile, nous préférons emprunter un taxi pour rejoindre le site funéraire de Karajia. Pour une fois, le chauffeur roule doucement, tellement 36_BOURBIERdoucement qu'il s'endort - la voiture accélère, grimpe le talus (de l'autre côté c'était le précipice), fonce droit sur un immense panneau publicitaire en béton - il se réveille, donne un grand coup de volant, nous sommes sauvés.

Cruzpata, terminus de la piste carrossable, plus que 40 minutes de marche pour rejoindre le site - la pluie tombe averse, le sentier n'est plus qu'un bourbier, ça glisse et la glaise colle aux pieds.

Enclavés dans une longue falaise, des sarcophages  d'apparence humaine veillent sur la vallée depuis plus de 1000 ans. Ces statues, de 2 38_STATUEmètres de hauteur, façonnées de branchages et de terre renferment les momies des défunts, probablement celles de grands chefs ethniques Chachapoyens.

Au retour, pas de taxi, il nous faudra marcher 8 kilomètres avant d'en arrêter un. Du coup, nous rentrons en fin de journée, mouillés, crottés, fatigués, mais heureux de notre découverte.

 

39G__jardin_ORCHIDEESSecouée par des tremblements de terre successifs, la petite ville de Moyobamba, fondée en 1542, a pratiquement perdu tous ses bâtiments historiques, mais grâce à ses sources chaudes aux vertus curatives et son joli jardin aux orchidées, elle reste cependant une étape bien agréable.

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Vendredi 27 novembre 2009

C'est par un bon goudron que nous rejoignons Tarapoto, toujours accompagnés de Christian et Mélanie, notre "fille"... mince, je me suis trompé, mais Christian étant un peu plus vieux (ah, j'ai encore dit une connerie, je voulais dire un peu moins jeune) que sa femme, on nous demande souvent si c'est notre fille40_PINZ40_CHRIS_ET_MELANIE!

Leur Pinzgauer 6 roues motrices, courageux mais extrêmement lent, nous permet de profiter au maximum des paysages sans risquer l'accident !

Circuit Amazonie

Samedi 28 novembre 2009

La petite ville de Tarapoto (100 000 h), située à la limite des Andes et de la Selva, (jungle Amazonienne) qui doit son essor à la culture de la coca dans la vallée du Rio Huallaga, sera pour nous le camp de base de notre séjour Amazonien.

Notre but est de rallier Pucallpa en avion, de descendre l' Ucayali en bateau pour rejoindre la grande ville d'Iquitos, baignée par l'amazone à près de 1000 km au nord ;  puis retour à Tarapoto par bateau ou avion selon les possibilités ; nous verrons bien sur place.

41_M_PETIT_AVIONAéroport de Tarapoto : Pas d'avion de ligne pour Pucallpa, mais on nous propose d'affréter un petit avion 5 places pour 370 €. Départ prévu demain matin 9 heures. Bivouac sur le parking de l'aéroport où nous profitons du bon réseau wifi pour mettre les sites à jour, consulter nos messages et parler avec nos filles.

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Dimanche 29 novembre

Après plusieurs retards successifs, nous survolons enfin l'enfer vert émaillé de gigantesques cours d'eau qui serpentent dans la selva. A quelques centaines de mètres d'altitude, la vue est fantastique, mais la trajet est de courte durée (1 h) et nous atterrissons déjà à Pucallpa.42_COURS_EAU_142_COURS_EAU_2

Située sur le Rio Ucayali, c' est la ville la plus importante (220 000 h) de la jungle Péruvienne reliée par une route, ainsi que le plus grand port d'Amazonie qui permet d'approvisionner Iquitos, la grande ville de la selva.

43_RADEAUX43_TRONCSLe Rio Ucayali dont le principal affluent, l'Urubamba, prend sa source dans les Andes près de Cuzco à 1000 km plus au sud, charrie d'incroyables quantités de végétation, de bois, d'énormes troncs d'arbres ainsi que quelques maisons flottantes ou des radeaux habités.

En dehors de la température élevée qui règne à Pucallpa, c'est le vacarme incessant qui surprend le plus ; mototaxis qui pétaradent, klaxons qui résonnent,  musique à fond dans les bistros et téléviseurs qui débitent leurs publicités dans tous les magasins.

44G_MAISONSSi le centre ville est partiellement organisé, les rues périphériques sont en terre battue et les maisons des quartiers près du fleuve ne sont qu'un assemblage de planches toutes de guingois. Ici, pas besoin de vitres aux fenêtres, il fait 30 à 35° toute l'année avec un fort taux d'humidité ; on transpire rien qu'en buvant une bonne bière sous une terrasse ombragée !

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45_BARAQUES46_CAMIONSBien que nous soyons au début de la saison des pluies, le temps reste parfaitement sec ! Et heureusement, car le port est a l'image de la ville ; baraques en planches, parkings en terre avec bourbiers et quais inexistants où les camions ont bien du mal à accéder. Et pourtant l'activité bat son plein. Ici, tout est chargé à dos d'homme, caisses de boisson, sacs de ciment, de sucre, œufs, bananes, bidons de gas-oil, vitres, ferrailles, tôles…100 kg sur le dos sur des planches branlantes, et au pas de course, pieds nus ou en tongues ! Les jours de pluie doivent être.…glissants !

.47_CAISSES48_BIDONS

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En faisant le tour du port, nous trouvons rapidement un bateau en partance pour Iquitos, mais une visite rapide confirme notre première impression, il est complètement pourri. Nous négocions finalement avec le Capitaine du Gilmer 1 qui devrait partir demain lundi ; 350 NS (90€) pour une chambre matrimoniale en pension complète durant les 4 jours de voyage.

.49_GIMER_150_CHAMBRE

Lundi 30 novembre

Chargés de nos sacs à dos, nous arrivons au port où le tableau du Gilmer affiche toujours départ "hoy" (aujourd'hui), mais en fait le chargement est loin d'être terminé et nous préférons regagner l'hôtel. Départ prévu mercredi.

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53_BANANES54_BANANESNous profitons de notre temps libre pour flâner sur le port secondaire où les producteurs environnants viennent décharger d'énormes quantités de bananes.

Dans les environs de Yarinacocha, les femmes Indiennes Shipibo réalisent poteries, textiles aux motifs géométriques brodés et autre artisanat

.51_TEXTILE__2_52_ARTISANAT

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Mercredi 2 décembre 2009

Nous prenons possession de nos chambres au deuxième étage du bateau, avec  douche et ventilateur, quel luxe ! Nous descendons à l'étage du dessous installer nos hamacs  où plus de 200 passagers ont déjà pris place. Quel capharnaum, on a bien fait de réserver une chambre. Entre le bruit des moteurs, des radios, la promiscuité et les enfants qui pleurent, il doit être impossible d'y dormir.

Il est 20 h, on charge toujours…le capitaine annonce qu'on ne partira que demain 9 h.

Jeudi 3 décembre

On se demande si on va partir un jour, ça n'en fini pas, même quand le bateau semble plein, ils arrivent toujours à charger autre chose.

Enfin, vers midi, nous larguons les amarres.

57_CHOCOLATLe courant est puissant et le bateau file à toute allure. Bien vite le navire est happé par le néant. Autour de nous et devant nous, il n'y a rien que le fleuve chocolat qui glisse et serpente entre les deux murs de la selva.  Parfois, un vol de perroquets jacassant trouble la monotonie de la navigation et traverse le ciel que la forêt  absorbe rapidement.

Le soleil tape dur, et après une demi-journée de navigation, nous sommes tous les quatre rouges comme des écrevisses.

58G_CIELPuis le ciel s'embrase des derniers rayons du soleil.

Il fait maintenant nuit noire et c'est sur un bateau fantôme que nous naviguons. Aucune lumière ni feu de position et inutile d'éclairer la cabine de pilotage, elle ne contient aucun instrument, seulement une barre difficile à manœuvrer et les manettes de gaz des moteurs. Seule la ligne plus noire de la forêt permet au pilote de ne pas s'échouer. Pourtant, le fleuve est tellement sinueux, que bien souvent, la forêt cerne le bateau de toute part et seul le courant permet d'être sûr de naviguer dans la bonne direction. Mais lorsqu'un grain aussi violent que soudain s'abat au milieu de la nuit, il n'y a plus que Dieu pour diriger le navire.

Vendredi / Samedi /dimanche

Entre la musique qui braille, les réservoirs d'eau qui débordent en cascade sur le toit en tôle, les portes qui grincent et les moteurs qui vrombissent, la nuit a été agitée, mais curieusement les moustiques sont restés invisibles.

59G_CONTAMANA9 heures, première escale à la petite ville de Contamana ; des passagers descendent, d'autres montent, on décharge des marchandises, on en recharge d'autres.

60_VACHES61_REFUGIESUn peu plus loin, sur une berge déserte, nous chargeons poules, cochons et quelques vaches qui ne se laissent pas faire. Les plus courageux se sont d'ailleurs réfugiés dans les arbres.

62_NOMBRE_VILLAGES63_NOMBRE_VILLAGES.

A partir d'aujourd'hui, le voyage sera rythmé par des arrêts dans les nombreux villages. Des villages de toutes tailles, une ou deux cases pour les plus petits, quelques dizaines ou centaines pour les plus gros. Trois ou quatre rues qui se croisent à angle droit, des cabanes de bois couvertes de chaume alignées de chaque côté, un trottoir en béton pour les plus riches et l'électricité pour les plus importants. Mais pour tous, le passage du bateau est un événement et la population se masse sur la berge.

.64_POPULATION65_POPULATION

Lorsqu'il fait nuit, seules une ou deux lampes torches sur la lointaine rive avertissent et guident le  capitaine jusqu'au rivage. Comment les villageois reconnaissent ils le bon navire, l'habitude, le téléphone ?

66G_COHUEA chaque fois, c'est la cohue ; les marchandises circulent, les passagers se bousculent et les vendeurs montent à bord pour vendre boissons, fruits, poissons grillés, pacotille, etc.

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Dans la plupart des villages, on élève des vaches, on cultive du maïs, des bananes, du manioc et des papayes. Nous livrons le plus souvent des tôles, du ciment, de la ferraille, du sucre, des boissons avant de recharger les productions locales. Un partie de la livraison est immédiatement rechargée sur les "péki-pékis" qui partent livrer à leur tour les endroits plus reculés.

.67_PEKI_PEKI68_GLACE

Après 3 jours de navigation par 40° à l'ombre, nous livrons même des blocs de glaces en parfait état, seulement conservés sous des bâches dans la paille de riz.

69G_POUSSEURAu fil de l'eau, nous croisons de nombreux bateaux qui transportent fret et passagers, mais l' activité principale de la région est la coupe de bois, aussi croise-t-on de souvent des pousseurs qui poussent 2 ou3 barges chargées de troncs d'arbres.

Dimanche 6 décembre 2009

Iquitos, un nom qui fait rêver.

70G_IQUITOSCe matin, le bruit court que nous devrions enfin arriver à Iquitos. Une fois le petit déjeuner avalé, nous bouclons nos sacs. Tous le monde attend ce moment avec impatience, surtout Christian qui commence vraiment à s'emmerder. Enfin, vers 9 heures, les premières "maisons" apparaissent, puis le "port" avec ses centaines de bateaux de tous tonnages qui viennent aussi bien de Pucallpa, Yurimaguas, Leticia en Colombie ou encore Manaus au Brésil. Lorsque je dis port, il s'agit toujours d'un talus boueux près du quel accostent les navires de tous tonnages.

Et pourtant, Iquitos, ville de 500 000 habitants est la plus grande ville du monde qui ne soit pas accessible par une route. Accueillante, bruyante, nonchalante, elle possède une personnalité unique.

71_MOTOTAXI72_BUSIci, comme dans toutes les villes d'Amazonie péruviennes, la mototaxi est reine et les vieux bus toujours en circulation. Nous trouvons rapidement l' hôtel "El Colibri" proche du centre ville pour un prix raisonnable de 9 € la nuit. Pour les repas, pas de problème, la plupart des restaurants proposent des menus pour 3 ou 4 €.

73_DEMEURE74_DEMEUREIquitos fut fondée dans les années 1750 par les missionnaires jésuites pour se protéger des tribus indiennes hostiles à toute conversion. Puis vers 1880, survint le boom du caoutchouc. Des magnats accumulèrent des fortunes incroyables. C'est à cette époque que furent bâties de belles demeures seigneuriales couvertes de tuiles espagnoles, d'azulejos portugais et de balcons en fer forgé,

75G_EIFFEL_copiemais l'emblème de cette époque demeure la maison de fer dessinée par Eiffel et transportée pièce par pièce depuis la France. La ville connait une expansion soutenue jusqu'en 1912, date de l'effondrement du commerce du caoutchouc amazonien à cause de l'exportation illégale de graines en Malaisie. Depuis 1970, l'avenir d'Iquitos semble reposer sur l'or noir.

76_BELEN77_BELENLe quartier Belén, au sud-est de la ville, sorte de bidonville flottant, dégage un certain charme et ses habitants le surnomment "la Venise de l'Amazone". En hiver le fleuve noie sous les eaux tous les rez-de-chaussée sur pilotis, alors que les autres habitations, construites sur des radeaux montent et descendent au gré des humeurs du fleuve. Les gens se déplacent et fond leur marché en barques de bois ou en canoës taillés dans des troncs d'arbres.

78TORTUE79CAIMANC'est dans ce quartier indéfinissable et dans les rue avoisinantes que se tient tous les jours le "marché Belen" le plus pittoresque de l'Amazonie. Les Indiens viennent de loin pour vendre leurs superbes fruits exotiques et légumes de la jungle, au milieu des poulets qui essayent de crier plus fort que les radios. 80_SURI81_SURIOn trouve ici du manioc, des épices, toutes sortes de poissons, de la viande de tortue, de caïman et même des brochettes de "suri", ces gros vers gouteux. (On a pris qu'une brochette pour 4 et bizarrement, plus personne n'avait faim).

D82_CIGARETTEu matin au soir, les hommes roulent à toute v83_CIGARETTEitesse des centaines de "mapachos", des cigarettes de tabac brun dont l'épaisse fumée est censée éloigner les moustiques.

84G_PADRE_COCHANous passons quelques heures instructives, en compagnie de Gudrun, une Autrichienne, (qui parle français) qui depuis plus de 12 ans, élève des papillons au "Pilpintuwasi", sa ferme d'élevage située sur le rio Nanay près du village de Padre Cocha.

Mercredi 9 décembre 2009

En fin d'après-midi, direction l'aéroport d'Iquitos pour un vol direct sur Tarapoto. Tous le monde est pressé de rejoindre le calme et le confort de sa maison roulante, et plus personne ne reparle de rentrer par bateau sur le fleuve Marañon.

plus de photos sur le site de Mélanie http://maisousonthille.com

Vendredi 11 décembre

Nous faisons nos adieux à nos amis et c'est le cœur serré que nous nous séparons après un mois de vie c85_BACommune. Eux partent vers Cuzco et la B86_COIN_TRANQUILLEolivie, nous vers le nord et l'Equateur.

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C'est sur un bac, actionné par la force du cour87G_COIN_DE_PARADISant que nous rejoignons Sauce, un village bien tranquille sur les bord de la Laguna Azul. Un petit coin de paradis où on peut faire du bateau, se baigner ou se reposer.

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Pendant que je rédige le site et trie les photos, Claude fait la lessive et la couture avec sa nouvelle machine à coudre.88_LESSIVE89_COUTURE

Mardi 15 décembre 2009

Retour à l'aéroport de Tarapoto ; un petit coup de téléphone sur Skype et nous sommes rassurés. Bien qu'ils se faisaient un peu de soucis sur les conditions de sécurité pour rejoindre Tingo Maria, (piste des narcos trafiquants) les Thilles sont arrivés à bon port, même si 4 ou 5 crevaisons les ont un peu retardé ( ah la la ces chambres à air!).

90_G_PAYSAGES.

Quand à nous, direction l'Equateur. Ca monte, ça descend, ça tourne dans tous les sens, on en a    le tournis. 340 kilomètres de virages, mais quels paysages !

Seize heures, arrêt obligatoire à Pedro Ruiz. A causes d'importants travaux, la route n'est ouverte que la nuit de 18 h à 6 h. Ca ne nous arrange pas, trouver un bivouac de nuit, c'est la galère.

Dix huit heures, il fait nuit, c'est la cohue, tout le monde démarre en même temps. Avec la poussière que soulève les bus et les camions, impossible de voir la piste, il ne faut pas quitter des yeux les feux rouges de devant et regarder les bons qu'ils font, pour adapter la conduite.

Bagua Grande est une trop grande ville pour bivouaquer n'importe ou, heureusement, nous avons le point GPS d'une station service où ont dormi Jules et Jim. Un peu bruyant, mais de nuit, on a pas le choix !

91_PISTE_FORESTIERE92_COUPLE_AUSTRALLa piste qui continue vers la frontière s'enfonce dans la montagne, ressemble de plus en plus à une piste forestière. Pourvu qu'elle débouche quelque part. Peu de passage sur cette piste, mais nous rencontrons quand même un couple d'Australiens qui peinent sur leurs vélos. On les déleste de la remorque et des sacoches jusqu'à Namballe, où nous ferons étape. Soirée crêpes pour sceller cette rencontre improbable.

Sur ce tronçon, la route est surveillée par des factions (gouvernementales !) armées, il y aurait des bandits, équatoriens, évidement ! Dans les zones frontières, les bandits sont toujours de l'autre pays !

93_FRUITS94_ANANASNous achetons quelques fruits à l'étale des nombreuses bicoques sont perdues dans la montagne. Grâce au climat chaud et humide, tout y pousse vaillamment, bananes, ananas, papayes, cocos, mangues, avocats, café, manioc, maïs et riz, riz et encore du riz. Que se soit au en Bolivie, au Pérou ou en Equateur, le riz fait partie de tous les repas.95_RIZ96_RIZ

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RETOUR EN EQUATEUR

Jeudi 17 décembre 2009

Il a plu toute la nuit, la piste est détrempée et méconnaissable. 

97_BARAQUES_PLANCHES98_EQUATEURUn gué profond, un gigantesque bourbier , quelques baraques en planches, celles des douaniers Péruviens, un pont, (international précise le panneau) et nous voilà de nouveau en Equateur. Les douaniers sont sympas, mais comme toujours lorsqu'il ne passe personne, les formalités sont un peu plus longues par manque d'habitude.

99_LIANES100_PONTPuis la piste grimpe et se resserre entre deux murs de forêt vierge d'ou les lianes s'effilochent jusqu'au sol.

On escalade des collines et des montagnes, on longe des précipices et des cascades, on roule sur des ponts branlants, on traverse des gués, des torrents, on chauffe dans les côtes, on essuie des averses torrentielles, la forêt dégouline, la pluie ravine tout, on glisse dans les bourbiers, on patine dans les côtes, on tombe dans les ornières, on rebondit dans les trous, on écope avec le pare-choc, on se noie dans le brouillard et les camions aveugles, nous frôlent dans un coup de volant désespéré.101_BOURBIER102_BOURBIER 

Enfin, la piste s'assèche, s'élargit et la circulation s'accélère. Puis on croise de nombreux camions de chantier qui lèvent des nuages de poussière grise. En face de nous, dans un virage, dans la poussière, un bus est en train de doubler, Claude pousse un cri, je freine, le bus fait un embardée mais se rabat in extremis, c'est pas encore aujourd'hui qu'on ira au paradis. Et après 160 kilomètres de trial, 8 h de conduite comme dans un jeu vidéo, on arrive, oh miracle, sain et sauf, à Vilcabamba.

On a une petite pensée pour nos amis cyclistes, qui chargés comme ils le sont, seront bien à la peine. Peut-être trouveront-ils un taxi 4x4 en chemin.

103_VILCABAMBA104_NATURELe  village de Vilcabamba, à 1850 m d'altitude est un peu la Clusaz du coin, au milieu d'une nature douce et agréable. Mais la réputation de cette petite ville date des années 1950, lorsqu'un certain nombre de livres ont venté la magie de ce lieu et l'éternelle jeunesse de ses habitants dont une grande partie mouraient centenaires. (Bon, c'est vrai qu'ils boivent moins qu'à La Clusaz).

105_JEUNESSE106_PISCINEA 2 km du village, nous campons sur le parking de l'hôtel Izhcayluma ( mieux vaux l'écrire que le prononcer) tenu par des patrons Allemands. Jardin magnifique et piscine agréable entre 2 averses.

samedi 19 décembre

Une grosse pensée pour Sandrine dont c'est l'anniversaire........déjà 30 ans

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Dimanche 20 décembre 2009

107_MARCHE_HEBDO108_MARCH2_HEBDOC'est dans le petit village de Saraguro, que les Indiens du même nom tiennent leur marché hebdomadaire.

Ici, les traditions sont restées vivaces, même parmi les enfants. Les femmes, vêtues d'amples robes noires à jupons multicolores, portent des colliers multicolores, des boucles d'oreilles finement travaillées et de grosses broches métalliques rondes qui retiennent leur poncho. Les hommes, également habillés en noir portent des pantalons courts et les cheveux longs tressés comme ceux des femmes.

La tenue noire serait leur façon d'exprimer depuis cinq siècles le deuil du dernier Inca Atahualpa.

Du temps des Incas, La cité de Tombebamba ("vallée aussi grande que le ciel" en Quechua) située sur la route impériale qui relie Cuzco à Quito est la résidence de l'Inca (roi) Huayna Capac. En 1557, lorsque les Espagnols en prennent possession, le vice-roi du Pérou lui donne le non de sa ville natale en Espagne ; Cuenca.110_CUENCA

111_CUENCA.

Aujourd'hui, ville coloniale agréable et tempérée grâce à ses 2500 m d'altitude, Cuenca (600 000 hab.) est étonnamment propre et vivante. Les bâtiments coloniaux prédominent encore avec leurs balcons de bois et leurs façades ornées de stucs. Les rues aux pavés mal ajustés ajoutent au charme.112G_BAT_COLONIAUX

La Cathédrale de la Inmaculata, construite en marbre rose de Carrare, d'albâtre et de briques rouges est la plus imposante de la ville. On mis près de 100 ans à la construire.

Mais la ville de Cuenca est avant tout réputée pour la fabrication des fameux Panamas. Eh oui, surprise, le fameux chapeau n'est pas fabriqué au Panama, mais en Equateur. Son nom lui vient du fait qu'il fut largement employé par les ouvriers qui creusèrent le canal de Panama pour les protéger efficacement du soleil.114_PANAMA113_PANAMA

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Tissés par les femmes dans les villages environnants avec la fibre de "paja toquilla", ils arrivent en ville pour y subir toutes les finitions. 115G_NOUSLa famille Homero Ortega qui  propose la visite de ses ateliers en exporte dans le monde entier. Parmi leurs nombreux  clients, de nombreuses célébrités comme Al Capone, Brad Pitt, Jean Gabin et  Nous. Selon la finesse du travail, les prix peuvent varier de 7 à 500 dollars.
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Mercredi 23 décembre 2009

116_INGAPIRCA117_HUAYNA_CAPAC.

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Situé à 80 kilomètres au nord de Cuenca, Ingapirca (3230 m d'altitude) est le plus important site Inca de l'Equateur. Malgré l'aspect fortifié, le site semble avoir été un grand centre cérémoniel. Pour nous, c'est jour de chance, il fait beau et l'Inca Huayna Capac est sur le seuil de son temple pour nous accueillir !

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118_INDIENSEncore un immense marché coloré. Celui des Indiens Puruhuas se tient à Guamote  tous les jeudis le long de la voie ferrée. Le meilleur endroit pour renouveler sa garde robe…..indienne évidemment - chapeaux, jupes, ceintures, ponchos, broches… et même des petits cochons pour préparer le repas.

Jeudi 24 décembre

Riobamba, grande ville d'altitude (2750 m) située sur le vieux chemin impérial des Incas fut fondée en 1534 par les colons Espagnols. L'ancienne ville indienne se trouvait à quelques kilomètres de là, mais suite à un violent tremblement de terre, les habitants migrèrent dans la ville actuelle.

119_PARADEBien qu'en Equateur les gens soient très pratiquants, ici, les fêtes de Noël ressemblent plus à un grand carnaval qu'à une fête religieuse. 120_REVEILLONDéguisements, pétards, parades et nombreux défilés durant 2 jours dans les rues principales de la ville.

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Après ces festivités, c'est l'heure du réveillon………….dans le camping-car
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En ces périodes de fêtes, on pense toujours un peu plus à nos filles, à la famille et à nos amis, alors on a préparé une  carte de vœux pour nous rapprocher d'eux.

121G_VOEUX

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Des  amis voyageurs, comme nous, nous ont envoyés leurs vœux. Certains sont proches de nous, au Pérou, en Argentine, au Guatemala, d'autres en France ou en Jordanie et les autres sont au bout du monde en nouvelle Zélande ou en Australie.

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122G_VOEUX_AMIS

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Mais la palme de la plus belle carte revient certainement Mélanie Thille avec sa bande dessinée.
123__1123__3123_2Samedi 26 décembre 2009

Et encore route de montagne, considérée comme la plus haute d'Equateur qui grimpe au dessus de 4000 m,  pour accéder au parc du volcan Chimborazo. Arrivés au parking du refuge Carrel, nous entamons une marche courte, mais harassante, jusqu'au refuge Whymper à 5050 m. On a déjà un peu le soroche, le mal des montagnes, mais bon, pour le moment ça serre juste un peu la tête, comme si on avait une casquette trop petite ! J'ai quand même oublié de vous dire que la piste nous monte jusqu'à 4850 m d'altitude !

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124G_CHIMBORAZO
Ce soir nous avons invité Pauline et Nicolas à partager notre repas, (
http://lamontagnetranscendantale.over-blog.com) un jeune couple d'annéciens qui voyagent en vélo et qui vont s'attaquer cette nuit à l'ascension du Chimborazo. Avec ses 6310 m d'altitude, le Chimborazo est le plus haut sommet du pays et la montagne la plus proche du soleil, car sur l'équateur, la terre est bombée. Ascension extrêmement difficile en raison de l'altitude, du manque d'oxygène et de la marche sur le glacier.125_PAUL_NICO126_CHIMBORAZO

Dimanche 27 décembre

Cette nuit, on a pratiquement pas dormi à cause de l'altitude ; mal de tête, mal au ventre, mal quoi…….. unique remède pour soigner le mal, redescendre au plus vite. Mais avec le froid, l'altitude et le gasoil pourri, il a fallut insister lourdement sur le démarreur pour enfin faire sortir une fumée noire de l'échappement.

Tout compte fait, on est pas tellement descendus, puisque nous bivouaquons près de la laguna Quilotoa à 3900 m d'altitude, mais ça suffit quand même à nous remettre d'aplomb. Superbe cratère de volcan rempli d'une eau bleu turquoise à couper le souffle.127G_LAG_QUILOTOA

Ce qui coupe le souffle, c'est que pour toucher l'eau, il faut descendre au fond du cratère (350 m) puis remonter jusqu'à 3900 m par un sentier escarpé. Enfin, comme on a repris la forme, on a loué un canoë pour faire une ballade sur le lac. 129_LAG128_CANOE

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Dans la région de la laguna, les paysages montagneux sont splendides. La route serpente entre 3500 et 4000 m d'altitude à travers un patchwork de cultures qui grimpe à l'assaut des montagnes. Dans certaines vallées, les Indiens construisent des cases dont les toits de paille descendent jusqu'au sol.  Seule la façade exposée plein sud, qui comporte la porte, reste visible.

.130_PATCHW131_CASE

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Nous reprenons la panaméricaine, dénommée aussi "l'allée des volcans" pour rejoindre le Cotopaxi. Avec ses 5897 m d'altitude et son cône presque parfait, le  Cotopaxi est le volcan actif le plus haut du monde. L'éruption de 1877, une des plus violente de son histoire, détruisit plusieurs villages alentour. En attendant demain pour rejoindre le refuge à 4800 m, nous bivouaquons au bord de la laguna Limpipungo où gambadent des chevaux sauvages.

132G_COTOPAXILe matin est en effet souvent très ensoleillé, alors que l'après-midi, le ciel se couvre de nuages noirs qui donnent parfois de courtes averses de pluies en plaine et de la neige au dessus de 4000 m. Pas assez de pluies à priori, car les barrages hydro-électriques sont vides et dans la plupart du pays, les coupure électriques sont fréquentes. Dans certains quartiers, pas d'Internet, pas de gasoil ou pas de pain car le boulanger qui n'a pas pu faire cuire sa fournée, il faut gérer ! .

Jeudi 31 décembre 2009

132G__QUITONous sommes à Quito (1 400 000 h), deuxième capitale la plus haute du monde 2850 m. (La première est La Paz Bolivie). Hier nous avons bivouaqué sur le parking Mac Do, cela nous a permis de lire nos messages et de communiquer longuement avec Fred et Anne, des amis voyageurs qui sont à La Paz (Bolivie). Mais ce matin, suite aux infos de Serge Hervioux, nous rejoignons un parking gardé dans une rue plus calme. C'est qu'on va y rester un moment, puisque nous ne partons aux Galápagos que Jeudi prochain.

Et puis ce  soir réveillon, comme tout le monde, mais pour nous ce sera simple ………….asperges, crêpes.

Trè133CENTRE_HISTORIQUEs beau centre historique, classé patrimoine culturel de l'humanité, situé autour des places de l'indépendance et San Francisco. Depuis la colline de la vierge "El Panecillo", belle vue sur la ville et le volcan Pichincha.

Vendredi 1er janvier 2010

134G_JEROME_ROXEn passant devant le Mac Do avec le métrobus,  nous apercevons un camping-car américain sur le parking. Demi-tour et rencontre de Jérôme, Roxane et leurs enfants, des Français qui arrivent des USA. Ca tombe bien, ils cherchaient un bivouac tranquille. http://lespetitsnomades.blogspot.com

Quito, lumière de l'Amérique s'écria le "liberator" Simon Bolivar ; et c'est vrai que depuis que nous sommes arrivés, le ciel est d'un bleu lumineux et la température très agréable (25 /30°).

136_ASCENSION135_ASCENSIONNous profitons de ces bonnes conditions météo pour monter à 4100 m avec le téléphérique du Pichincha. (Signé Poma, entreprise grenobloise bien connue dans les Alpes). Jérôme et moi continuons l'ascension et après 2 h 30 de montée difficile dans les scories, nous arrivons à 4800 m au sommet du volcan Pichincha.

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137G_CHAINE_VOLCANS

Beau point de vue sur Quito et la chaine des volcans, ici le Cayambe (5790 m) et le cône presque parfait du Cotopaxi (5900 m).

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Galapagos du 7 au 11 janvier 2010

Les Galápagos, un nom qui fait rêver. Les Galápagos sont un archipel de 19 îles volcaniques situées à 1000 km des côtes Equatoriennes. 138G_GALAPAGOSCe qu'il y a d'exceptionnel, c'est que la population humaine ne vint sur ces îles qu'à partir du XIXe siècle, tout est donc demeuré intact depuis la nuit des temps.

Après un vol de 2h30 depuis Quito, nous arrivons à Baltra, le minuscule aéroport des îles. Après nous être acquitté du droit d'entrée (100$/per) et un cours trajet en bus nous rejoignons notre bateau de croisière.

Vu de loin, il ressemble à un "bateau de pirate", vu de près, on est un peu rassuré, il flotte. Il s'agit d'un ancien voilier hollandais de 22 m qui date de 1895, heureusement entièrement rénové en 2007. Le bateau est petit, les cabines  exigües, mais avantage notable, nous ne sommes que 15 personnes à bord. Le roulis important de cette vieille coque arrondie et le bruit des moteurs font que lorsqu'on navi140_VOILIERgue, les nuits sont assez mouvementées139_VOILIER.

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Si certains s'extasient sur la faune des Galápagos, c'est quand même pas l'Afrique. Seulement quelques espèces  animales dont la plupart sont d'ailleurs visibles sur le continent, mais ce qu'il y a d'extraordinaire, c'est qu'ici, on peut les approcher de très très près, voir même leur marcher dessus sans qu'ils s'en émeuvent.

141_TORTUE142_TORTUEPlongée en apnée au milieu des tortues marines de 100 kg qui trouvent leurs nouveaux compagnons bien bizarres, des requins qui nous foncent dessus dans l'espoir de nous impressionner et les joutes nautiques incessantes avec les lions de mer qui nous frôlent sans nous toucher. 143G__LIONBon, en général, ça se passe  comme ça, mais un lion mâle de plus de 200 kg qui n'appréciait pas que l'on empiète sur son territoire est venu 2 fois vers moi la gueule grande ouverte, et je me suis dit qu'il fallait mieux s'éloigner. (J'ai appris plus tard que dans certains cas ils pouvaient mordre…)

Heureusement, j'ai trouvé un jeune qui me sert de chien de garde. Les nouveaux nés,  encore tous poilus, ne pensent qu'à jouer ou à téter leur mère.

144145Ici, pas besoin de tondeuse, les tortues terrestres dont les plus grosses pèsent jusqu'à 250 kg, broutent l'herbe à longueur de journée et dessinent des chemins dans la prairie148_TORT_TERRE.149_TORT_TERRE

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Tandis que les crabes à pattes rouges se cachent à la moindre alerte, les iguanes marins, ces gros lézards sombres d'un mètre de long, restent sagement assoupis sur les rochers.

151_IGUANE__2_

150_CRABE

152_IGUANE153_IGUANEPuis une rixe éclate, et un jeune lion de mer qui s'ennuie est bien tenté de leur mordre la queue pour faire durer le spectacle.

.154G_RIXE

Les iguanes terrestres, plus gros et plus colorés, dont les couleurs vont du beige-gris au teintes jaunes superbes passent le plus clair de leurs journées à se prélasser au soleil.

.155_IGUA_TERRE156_IGUA_TERRE

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Sur l'île Floreana, une tradition qui remonte à l'époque des baleiniers, veut qu'on poste le courrier dans un tonneau.157_TONNEAU158_TONNEAU Aujourd'hui les touristes ont remplacé les baleiniers et le courrier est important. Arrivera-t-il un jour ?

Les frégates, ces beaux oiseaux au long bec crochu, pêchent en surface ou dérobent leurs proies aux autres oiseaux en plein vol, d'où leur nom.159G_FREGATE

(A l'origine, les frégates étaient des bateaux de pirates rapides qui pillaient les autres navires). Le mâle, histoire d'attirer les femelles, gonfle un énorme ballon rouge sous leur cou et espère épater ces dames.

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A cette époque de l'année, les fous masqués surveillent jalousement leur petit.

161_FOU_MASQUE160_FOU_PATTES_ROUGES.

Mais les plus rigolos sont certainement les fous à pattes bleues mâles lorsqu'ils entament une parade nuptiale. Ils se dandinent d'un pied sur l'autre puis brusquement écartent les ailes, lèvent la queue et pousse un cri, et ça recommence. Mais la concurrence est rude, la femelle hésite un instant, se rapproche d'un mâle, puis au dernier moment en choisi un autre. Perdu !

.163_FOU_BLEU162_FOU_BLEU

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Lundi 11 janvier 2010

164_FABR_COFFREA notre retour au parking-camping de Quito, nous retrouvons notre ami François Drioux qui voyage depuis plus de 2 ans à bord de son Toyota… Ca tombe bien, il a justement besoin d'aide et de quelques outils pour fabriquer un petit coffre entre les 2 sièges.

Aujourd'hui ce sont un couple de Suisse à bord d'un camion qui viennent d'arriver.

Jeudi 14 janvier

Au "siècle des lumières", les savants se demandaient bien si la terre était ronde ou ovale. De 1736 à 1743, la mission géodésique française, 10 savants français accompagnés de 2 savants espagnols ont mesuré 1 degré d'un arc de méridien terrestre (345 km) de Cuenca à Quito. Malgré ses drames, la mission à déterminé la ligne de l'équateur et établit que la terre était bombée à cet endroit.

A 22 km au nord de Quito, à la "Mitad del Mundo", un lit-dit habité situé sur l'équateur, trône un monument, quelques expositions et "l'allée des savants". Latitude 0°00' 350". Eh oui, vers 1750 les savants ont fait une erreur de 350 secondes (environ 300m).

165_MONUMENT166_ALLEE_SAVANTSQuelques centaines de mètres plus loin au S0°00'000" le musée en plein air "Inti Nan" où l'on peut découvrir quelques particularités de la ligne équatoriale; phénomène de gravité (comment faire tenir un œuf sur une tête de clou), accélération centrifuge (un lavabo se vide sans tourbillon)….

167_PISTE168_CACTUSAidés du tracé très approximatif de Garmin World Map, nous prenons une piste qui file vers le nord dans l'espoir qu'elle nous emmène jusqu'à Otavalo. Nous traversons de grands  sites miniers poussiéreux, des forêts d'agaves et de cactus, descendons au fond d'un canyon pour remonter jusqu'au Cerro Blanco à 3200 m. 80 km d'épingles vertigineuses. Impossible de demander notre chemin, pas de population et on croise seulement un 4x4 et un camion. Des touristes, il n'a jamais du en passer !

On se demande bien si on va arriver quelque part. A San José, nous sommes rassurés, on nous confirme à plusieurs reprises qu'on va bien arriver à Otavalo. (Comme souvent, on demande plusieurs fois, car les gens ont tendance à ne pas nous contrarier !)

Samedi 16 janvier

169_TAPISSERIES170_PARURESDans la paisible bourgade de montagne d'Otavalo, ( 2580 m) se tient tous les samedis un des plus grands marché d'Equateurs. Sur la place centrale, dans les échoppes destinées aux touristes, on trouve les habituels ponchos, chapeaux, flûtes, sacs, peintures, tapisseries, et même des parures indiennes.

Il y en a tellement qu'on se demande si ça ne vient pas de Chine !

De nombreuses cantines servent du poulet ou du cui (cochon d'inde) au riz, du cochon cuit au chalumeau et des glaces qui ne fondent même pas en plein soleil.

. 171_cochon172_GLACES

Les Indiens Otavalo possèdent l'une des cultures les plus vivaces du pays et portent toujours leurs costumes traditionnels qui sont du plus bel effet.

173G_OTAVALOLes hommes portent un poncho bleu marine, un pantalon blanc et des sandales blanches, un panama en feutre et gardent les cheveux longs.

Les femmes, plus coquettes, sont vêtues d'une longue jupe bleu marine fendue sur le côté, d'un corsage de dentelle couvert d'un châle assorti et sont chaussées de fines sandales noires de fibres tressées. Mais ce qu'elles adorent par dessus tout, c'est choisir les colliers dorés qu'elles portent en rangs serrés autour du cou et les bracelets de perles rouges qu'elles s'enroulent autour des poignets.

174G_LAG_CUICOCHA_2175_SENTIER.

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Notre parking étant un peu trop bruyant, nous rejoignons la laguna Cuicocha pour y passer la nuit. Situé dans un ancien cratère secondaire du volcan Cotacachi, ce magnifique lac de 3 km de diamètre est ceinturé par un sentier escarpé de 10 km qui  offre des vues imprenables sur les îles et les sommets environnants.

                

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Le 18 janvier 2010, le voyage se poursuit en Colombie.

Les moins : Peu de terrains de camping. Insécurité dans quelques grandes villes. Prix plus élevés qu'au Pérou. Beaucoup moins de choses à visiter qu'au Pérou ou en Bolivie. (Peut être l'Amazonie, mais nous l'avions bien parcourue au Pérou).

Les plus : Climat agréable durant notre séjour. Les Galápagos pour approcher les animaux. Peu de touristes (sauf Galápagos et Otavalo). Beaucoup d'ethnies indiennes ont conservés leurs tenues traditionnelles. On trouve du Nutella et des bons croissants dans les Supermaxi (et autre chose bien sur). Le prix du carburant.

Bilan Equateur : 53 jours de voyage, dépenses : 3500 € dont 350 € de mécanique et 1750 € pour les Galápagos.

Parcours de 3650 km, cumul depuis le départ : 43200 km.

6 septembre 2009

EQUATEUR

ecuador_sm00_1_                      EQUATEUR

capitale QUITO    2800 m alt

13 millions d 'habitants

Superficie : 283 560 Km2    moitié de la France

monnaie : dollar américain

langue : espagnol

sommet culminant : Chimborazo  6 310 m

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Samedi 15 aout 2009

Nous entrons en Equateur par la petite douane de Macara au milieu des montagnes. Un subalterne va réveiller le chef douanier qui  arrive la tête dans le cul, ne comprend rien à rien et met une heure à faire les papiers ; du coup lorsqu'on repart, ce sont les autres douaniers qui s'excusent pour notre attente prolongée.

1_BANANESPas de doute, l'Equateur est bien une république bananière (1er producteur mondial). A part quelques plantations de café et de cacao, on circule au milieu de plantations de bananes, puis encore des bananes et encore des bananes…

La route est montagneuse et fatigante, le goudron a disparu à de nombreux endroits et ça tape beaucoup. En plus, on doit mettre le chauffage à fond (alors qu'il fait déjà chaud) pour faire baisser la température du moteur qui a tendance à chauffer.

Nous nous arrêtons de bonne heure sur la place de l'église d'un petit village pour le bivouac. La matin avant la messe, quelques villageois viennent discuter avec nous.

Arrivés à Guayaquil, nous faisons la connaissance de Marco (un ami d'ami) qui doit stocker notre camping-car durant notre séjour en France.2_MONTANITA

Nous prenons la "Ruta del Sol" et nous arrêtons à la plage de Montanita, un petit village fréquenté par les surfeurs.

Un petit coup d'Internet, et hop, rendez-vous avec les Mériguets pour quelques jours de plage. On arrête pas de se dire adieu et de se retrouver ! Nos amis canadiens, Louise et Pierre devaient aussi nous rejoindre, mais des problèmes mécaniques les ont retardé. Mer bonne, température agréable, mais ciel couvert.

3_RETOUR_DES_BATEAUXJeudi 20 aout 2009

Nous continuons la Ruta del Sol, (enfin en ce moment, c'est plutôt la Ruta du crachin breton) et stationnons sur la plage du gros village de pêcheurs de Puerto Lopez. Chaque matins, le retour des bateaux de pêche sont escortés par une colonie de frégates, de pélicans, de vautours ou de fous à pattes bleues. Et si les pêcheurs veulent garder un peu de poisson, ils peuvent seulement courir !

4_CABANEA cette période de l'année, une colonie de plusieurs centaines de baleines à bosse choisit de s'installer dans les environs  du village. Fuyant les zones antarctiques, les baleines émigrent à la recherche d'un endroit où donner naissance aux baleineaux et être de nouveau fécondées.

Nous embarquons à bord du bateau de "Winston Churchill", (dont la cabane est un peu paillarde) dans une mer difficile et un ciel plombé, mais lorsque nous arrivons sur une groupe d'une dizaine de baleines, quel spectacle elles nous offrent ! Lorsqu'elles sortent des profondeurs comme des boulets de canon, les quelques tonnes retombent dans des splachs retentissants, et lèvent des gerbes extraordinaires5_BALEINE5_bis_BALEINE.

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Samedi 24 aout 2009

Nous quittons (définitivement cette fois) les Mériguets et longeons la côte jusqu'à la station balnéaire de Salinas où Marco et sa famille nous attendent pour y passer le week-end.

6_bis_CAPITAINE6_FAMILLE_MARCO_MEJIA.

Malgré un ciel chargé, nous gonflons le Zodiac et le "Capitaine" Marco  emmène toute la famille en promenade dans la baie de S7_base_navalealinas.

Grace à ses amis bien placés, nous pouvons bivouaquer près de la plage dans l'enceinte de la base navale ; sécurité assurée.

Mardi 27 aout 2009

Retour à Guayaquil, nettoyage du camping-car, préparation des bagages et mercredi matin embarquement pour des "vacances" en France.

Séjour en France du 28 aout au 30 octobre 2009

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Vendredi 30 octobre 2009

Six heures, départ de Genève, puis escales à Londres et Miami et arrivée vers minuit à Guayaquil ; après 25 heures de voyage avec les décalages horaire, nous sommes "cuits"!

Malheureusement, à l'arrivée, il nous manque 2 bagages sur 3 et en plus pas de bol, il y a un contrôle des bagages aux rayons X à la sortie, ce qui fait que nos pièces mécaniques ne passent pas inaperçues (roulements, rotules, filtres, freins …). Heureusement les douaniers sont compréhensifs et nous laissent passer sans nous taxer. Enfin, nous sommes bons pour revenir la nuit prochaine à l'arrivée du prochain vol en provenance de Miami pour récupérer les bagages manquants.

Marco, qui nous attendait depuis un bon moment, a déjà 8_TOURNAGErapatrié notre camping-car sur le parking de sa maison, c'est toujours ça de gagné.

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Samedi matin, a peine remis de notre voyage, corvée télévision. Deux heures de tournage et interview pour TV Amazonas sur notre Tour du Monde. Heureusement, Marco nous accompagne et nous sert de traducteur.  Résultat "des courses" mercredi sur le petit écran.

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Dimanche 1 novemb9_PALLATANGAre 2009

Nous partons rejoindre Marco et sa famille dans leur "finca" (propriété) de Pallatanga, village montagnard natal de la famille. Arrivés au village, nous prenons un petit chemin de terre (pas le bon) – ca grimpe dur - 4x4, vitesses courtes, ça passe au millimètre à l'aller, mais je ne sais pas pourquoi, il manque au moins un centimètre à la descente et je raye le bas de caisse.

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Aujourd'hui, c'est la fête des morts et à cette occasion, de nombreuses cantines sont installées devant les cimetières afin que les familles nourrissent leurs défunts préférés. C'est aussi l'occasion de visiter parents, frères, sœurs, cousins, etc. Et ici, ça prend du temps, Marco a 7 frères et sœurs et sa femme Lorena, 8 avec une nombreuse descendance, et en plus ils sont très famille.

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10_PARENTS11_DESCENDANCE

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De retour à Guayaquil, nous bivouaquons sur le parking devant la maison de Marco ; parking gardé toutes les nuits par un gardien qui n'arrête pas de siffler pour signaler sa présence aux éventuels rôdeurs. A voir les grilles massives qui protègent maisons et magasins de nuit comme de jour, la mesure paraît salutaire.

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M12_GRILLESarco nous trouve un mécano qui vient faire nos réparations sur place 13_RADIATEUR– changement des freins arrières, d'une rotule et du radiateur qui n'a pas du aimer la poussière de sel du salar d'Uyuni en Bolivie.  Mais ici, rien n'est simple, les rotules que nous avons ramenées de France ne sont pas les bonnes et le radiateur qui revient de chez le réparateur a été soudé l'envers ! Enfin, un peu de persévérance et tout rentre dans l'ordre.

Samedi 7 novembre 2009

Il est temps de quitter Guayaquil et l'Equateur (momentanément) car notre autorisation de circuler de 90 jours arrive à échéance.

14_CONSOMMER.

Sur le bord des routes de nombreux panneaux exhortent la population à consomm15_CUIer Ecuador, ils sont comme nous, ils en ont un peu marre d'acheter chinois.

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Très souvent, nous achetons à manger dans les cantines au

bord des routes pour quelques dollars. Aujourd'hui, c'est des cui (se prononce couilles) aux pommes de terre qui est en fait du cochon d'inde.

                                       

RETOUR AU PEROU

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TRaJET_PERU.          

Lundi 9 novembre 2009                

Nous rejoignons donc Las Lomas au Pérou où nous attendons les Thille avec qui nous devons faire un bout de route. Pas de chance, le temps que nous allions au village leur envoyer un message Internet, ils passent sur la nationale et se retrouvent en Equateur sans nous voir ! Pas grave, eux devaient de toute façon quitter le Pérou pour la même raison que nous devions quitter l'Equateur.

Aux dernières nouvelles, ils reviennent.

Dans cette région montagneuse plutôt sèche où pas grand chose ne pousse, la plupart des gens exploitent de petites concessions d'où ils extraient or, argent et cuivre. D'ailleurs, ce matin, un mineur est venu nous demander si nous ne voulions pas investir dans sa mine. Bof !

mardi 1o novembre : Bon anniversaire Florence

21 juin 2009

BOLIVIE/PEROU Carnets de route

Dimanche 7 juin 20092_CAMPING.

Nous voilà de retour en Bolivie. Nous rejoignons le camping d'Oberland à La Paz en attendant les pièces détachées pour refaire la boite de vitesse comme il faut.

Vous vous passerez de photos pendant quelques jours, car hier alors que nous faisions des courses en ville, je me suis fait voler mon appareil photo, tout en douceur. Ce n'est que lorsque que j'ai voulu l'utiliser que je me suis aperçu qu'il avait disparu ! Et pourtant, il était dans ma poche de pantalon, bien fermée par des velcros, pas du tout facile à atteindre. Du travail d'artiste ! 1_THILLE

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Vendredi 12 juin 2009

Petit à petit, nos amis français arrivent, les familles Poos, Cousinier, Jacquerot, Pari-panama   et les Thille bien sûr avec leur pinzgauer.

Le camping est de nouveau envahi par les français.

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Dimanche 21 juin 2009

Aujourd'hui, départ de très bonne heure. Pour le solstice d'hiver, le nouvel an Aymara, une petite commémoration est organisée dans la "Valle de la Luna" à 2 pas du camping. Dès le lever du soleil, 3_bis_NOUVEL_AN3_NOUVEL_ANcomme tous les Boliviens, nous levons les mains pour absorber les rayons cosmiques.

Cette semaine nous remettons la boite de vitesse à neuf chez Ernesto (mécanicien Suisse Allemand installé à La Paz, voir page pratique Bolivie) avec les pignons, arbre, bagues, roulements et syncros que j'ai ramené de France. Espérons que ce sera la fin de nos soucis ! Gros boulot, surtout que lorsqu'on ouvre la boite on a encore quelques surprises suite aux "réparations" de Trelew !

Heureusement, on est pas les seuls à camper au garage ; il y a nos amis Suisse (Rodolphe et Nelli) dont le J5 à besoin d'une bonne révision, et Florian (un Allemand) qui attend des pièces pour son V W syncro depuis plus de 2 semaines.

Depuis le garage, situé à 3700 m, c'est a dire à mi hauteur de la ville, la vue, sur les quartiers escarpés de La Paz et les montagnes environnantes  est magnifique.2_LA_PAZ

Le midi, inutile de faire la popote ; il suffit d'aller dans la rue où les cantinières de quartier préparent des repas. Riz sauce, légumes et viande pour 2 personnes pour 1 €, et un menu différent tous les jours ! Et c'est tellement copieux qu'on en garde quelques fois pour le repas du soir !2_cantinieres3_LA_RAZON

Dimanche, on a acheté le journal local "La Razon", 182 pages pour 0,60 €. A la une, violences sexuelles, la grippe A, la mort de Michael Jackson et  puis un drame quasiment quotidien ; un bus qui tombe dans le ravin sur la route de la mort, 7 morts, 33 blessés.   

Lundi 29 juin 2009

Nous sommes sortis du garage et les nouvelles du Pérou ne sont pas bonnes, suite à la décision du gouvernement de vendre des territoires amazoniens à des sociétés privées, c'est la révolution ; manifestations, ponts coupés, affrontements avec les forces de l'ordre, bloquéos (blocages des routes)… Aux dernières nouvelles, il est impossible de se rendre en Amazonie et difficile de rejoindre Cuzco, donc au Machu Picchu.

5_COPACABANAMercredi 1 juillet 2009

Après une grande boucle  d'une année vers le sud du continent, nous voici de retour à Copacabana sur les rives du Titicaca à 3830 m d'altitude. Nous retrouvons notre bivouac préféré sur les bords du lac à 2 pas du centre ville.

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Sur la place du 2 février devant la cathédrale, c'est toujours l'affluence pour la bénédiction des véhicules décorés d'une myriade de guirlandes, de fleurs et de rubans. C'est l'occasion d'implorer la protection de la Vierge et d'arroser les voitures d'alcool en signe d'offrande.6_CATHEDRALE6_bis__BENEDICTION

Que ce soit d' El calvario, la colline qui domine la ville ou de la "Horca del Inca", l'observatoire pré-inca, la vue sur cette étendue bleu saphir est toujours aussi magique.

7_EL_CALVARIO7bis_HORCA_DEL_INCA.

A la sortie du pays, le policier qui s'occupe des papiers du véhicule réclame une "collaboration" pour la vierge, comme il est bien sympa et qu'on a pas envie de discuter, on donne 10 sols et il fait la bise à Claude.

peru_sm00     PEROU

Capitale : LIMA

Population : 28 millions d'habitants

Superficie : 1 285 216 km2

(la moitié de la France)

Langue officielle :  espagnol

Monnaie : nouveau sol (NS)

8_truiteSamedi 4 juillet 2009   

Après un bon déjeuner dans une gargote de la plage ( truite du lac-riz-frites-salade pour 2 €), nous quittons la famille Mériguet et passons la frontière à Casani pour rejoindre Puno au Pérou. Avec tout notre matériel à déclarer : camping-car, moto, hors-bord, les formalités s'éternisent un peu, mais l'atmosphère reste bon enfant.

Le petit port de Puno est le point de départ pour visiter les diverses îles du lac Titicaca dont les îles flottantes du peuple Uros. Voici plusieurs siècles, cette petite tribu a émigré sur ces îles pour fuir les agressions des Collas et des Incas.9__ILES_FLOTANTES_UROS

Les îles se composent de plusieurs couches de roseaux "totora" qu'ils entassent sans cesse à mesure que les couches inférieures pourrissent. Ainsi, le sol demeure toujours souple et élastique ; drôle d'impression ! Par contre, nous sommes un peu déçus, car on visite une minuscule île flottante aménagée pour les touristes où des commerçants (peut-être Uros) viennent à la journée vendre leur artisanat. Quand aux îles vraiment habitées par les Uros, on ne les verra que de loin !

10_COMMERCANTS10_bisUn peu plus loin, l'île de Taquile qui compte environ 2000 habitants de langue quechua a conservé ses traditions. Les hommes portent des bonnets de laines qu'ils tricotent eux-mêmes alors que les femmes habillées de nombreuses jupes courtes superposées ressemblent à des poupées. Mais là encore, le temps est compté et après un repas rapide il faut déjà rejoindre le bateau.11_TRADITIONS11_Bis

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En 1862, le Yavari, le plus ancien bateau à vapeur du lac Titicaca fut construit en Angleterre. Les 1380 pièces qui le composait furent acheminées par mer,  par train et enfin par mule jusqu'au lac où elles furent assemblées. Le jour de Noël 1870, soit 8 ans plus tard le bateau naviguait.1_YAVARI1_bis_YAVARI

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Ici le coût de la vie n'est pas très élevée, 0,40 € pour une coupe chez le coiffeur, et 0,50 € pour une course en vélo ou moto taxi.2_VELOS_T2_bis_MOTO_T

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Lundi 6 juillet 2009

Nous quittons notre parking gardé (qui nous servait de camping) et prenons la route d'Aréquipa en direction du Pacifique. Dès la sortie de la ville, nous sommes restés bloqués un bon moment sur un petit chemin de montagne pour contourner une des nombreuses manifs qui paralysent actuellement le pays. Nous avons quand même eu plus de chance que nos amis Allemands qui se sont fait caillassés en voulant traverser des barrages.3_MANIFS3_bis_LOS_MERCEDES

A Aréquipa, nous retrouvons quelques équipages dans la cours de l'hôtel "Las Mercedes" qui nous sert de camping.

Notre ami Allemand Florian, qui a déjà passé presque 3 semaines au garage de La Paz, est arrivé ici sur une dépanneuse avec la boite de vitesse de son VW syncro cassée. Il commence à avoir le moral dans les chaussettes, d'autant qu'il doit commander des pièces en Allemagne mais n'est pas sur qu'ensuite ils soient capables de réparer !

Située à 2300 m d'altitude, Aréquipa ne connaît pas vraiment d'hiver. Nichée au p4_bis_PLAZA_ARMASied du volcan Misti qui domine la ville, elle est surnommée "la ville blanche" en raison des nombreux édifices de l'époque coloniale construits en sillar, une roche blanche volcanique qui scintille au s4_PLAZA_ARMASoleil.

La plaza de Armas, entourée de superbes bâtiments coloniaux est aussi le lieu de nombreuses manifestations.

   

Le couvent Santa Catalina, construit au cœur de la ville en 1580 par une veuve fortunée est un des édifices religieux les plus extraordinaire du Pérou. 5_bis_lavoirs

5_plaza

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Une ville dans la ville à l'architecture complexe avec ses ruelles étroites, ses minuscules plazas, ses arcades lumineuses, ses lavoirs originaux et ses cuisines gigantesques.

6_bis_arcades

6_arcades

6_ter_cuisines.

Ici, on ne risque pas de mourir de faim ;  les marchés regorgent de fruits, fromages, légumes et viandes de toute sorte. Vu l'embonpoint général des Péruviennes, elles doivent largement abuser de tous ces gâteaux aux couleurs chatoyantes !

7_bis_GATEAUX7_FRUITSIl y a des jours avec, mais aujourd'hui c'était un jour sans !

Nous sommes allés retirer de l'argent (700 =NS 175 €) au distributeur HSBC ; mais panne ou arnaque, nous avons eu que le ticket de débit, mais pas les billets ! Des petits "malins" auraient ils coincé le portillon de délivrance des billets pour les récupérer ensuite ? Ici tout est possible, entre les vols à la tire, les faux taxis qui vous braquent ou les bandits qui dévalisent les bus !

Bon, toujours est-il qu'ensuite on a demandé un dépannage en espèces au guichet, mais ils sont tellement "efficaces" que 3 heures plus tard on est ressorti sans argent.

8_juanitaC'est au musée Santuario Andinos que l'on peut voir la momie Juanita, émouvante Princesse des glaces. Restée 530 ans dans les glaces du volcan Ampato, cette belle jeune fille Inca de 14 ans, a été sacrifiée, comme beaucoup d'autres enfants de cette époque, pour apaiser la colère des divinités Incas.

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Jeudi 9 juillet 2009

Quelques courses, un bon plein de gasoil et en piste pour faire un circuit de 500 kms  au milieu des canyons et des volcans Andins. La piste tortueuse, caillouteuse et peu fréquentée, grimpe plusieurs fois au dessus de 4200 m avant de redescendre à 3300 m jusqu'au petit village de Huambo où la place centrale nous servira de camping.9_HUAMBO9_bis_c_del_colca

Malheureusement, nous sommes partis avec deux pneus en mauvais état et nous en avons éclaté un ;  nous n'avons plus de roue de secours et pourtant la piste est encore longue ! Pourvu que nous puissions rejoindre Aréquipa sans encombre.

Avec 3200 m de profondeur, le Canyon de la Colca est 2 fois plus profond que le "Grand Canyon du Colorado", c'est aussi le 2ième du monde, (le plus profond, avec ses 3500 m est situé non loin d'ici).

Au village de Cabanaconde, situé au dessus du canyon, les femmes ont conservé leurs superbes costumes traditionnels, robes à jupons colorés et vestes et chapeaux richement brodés.10_bis_COSTUMES10_COSTUMES

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Aujourd'hui, levés de bonne heure pour descendre au fond du canyon. La descente est vertigineuse. Le sentier poussiéreux, rocailleux n'a jamais été entretenu . 11_VERTIGINEUXDe bon matin nous croisons de nombreux trekkeurs qui ayant passé la nuit à "l'Oasis" au fond du canyon profitent de la fraiche pour remonter. Les 2/3 remontent sur des mules.

Après 2 heures de descente, un heure de repos, petite baignade dans le Rio Colca et il faut déjà penser à remonter (4 heures de remontée à pied).

Claude,12_MULETIER qui sent bien que la remontée va être très difficile s'octroie les services d'un muletier et sa mule. Bien lui en a pris. J'espère suivre le rythme, mais impossible, à 3000 m ils montent la pente vertigineuse à un rythme d'enfer, un peu comme s'ils étaient sur un chemin plat nivelé au niveau de la mer ! C'est incroyable de voir ces mules lourdement chargées (je ne dis pas ça pour Claude) grimper dans les pierriers sans "benner" dans le ravin !

Je commence à comprendre pourquoi ils remontaient tous à la fraiche ce matin !

Ca grimpe dur, plus une once d'ombre, le soleil brûle, la bouche est pâteuse, les jambes sont lourdes, c'est l'horreur !

Cerise sur le gâteau, assez rapidement, j'ai un muscle de la cuisse qui se tétanise et m'oblige à m'arrêter 5 à 10 minutes tous les 200 m le temps que la douleur cesse et que le muscle veuille bien à nouveau fonctionner. Il me paraît impossible d'arriver au sommet dans ces conditions. Je pense bien à appeler les secours, mais qui, où, comment ? Je progresse cependant de quelques 13_CONDORdizaines de mètres entre deux poses et fini par arriver au sommet après 5 heures de torture.

Au bout 3,5 heures, ne me voyant pas arriver (alors qu'en général je marche plutôt bien) Claude s'est bien doutée qu'il se passait quelque chose et a demandé a son muletier de redescendre à ma rencontre ; mais il avait suffisamment gagné d'argent aujourd'hui et préférait boire des bières avec se14_TERRASSESs copains  !

Quelques kilomètres plus loin, bivouac sur le parking de "Cruz del Condor" pour voir évoluer les condors aux premiers rayons du soleil. En remontant la valléé de la Colca toujours de magnifiques terrasses Incas toujours cultivées par les paysans. Bon, ils doivent quand même les trouver moins belles que nous !

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Dimanche 12 juillet 2009

Nous sommes toujours sur la piste à 1515_PNEU0 kms de Aréquipa quand nous perdons la bande de roulement du 2ième pneu pourri ; nous continuons à rouler très doucement tant qu'il ne se dégonfle pas trop, mais 60 kms de la ville, nous sommes bloqués ; bivouac forcé à 4000 m par – 10°. Pratiquement pas de trafic, mais après une demi-heure d'attente, vers 9 h du matin, nous arrêtons un taxi plein qui accepte malgré tout de me prendre avec la roue. Heureusement le chauffeur, Renzo (qui descend toutes pentes contact coupé pour économiser) est super sympa et m'accompagne  dans les "gomerias" pour trouver les bons pneus (ici, ils ne stockent pas les mêmes dimensions qu'en Europe). Il finit même par m'emmener dans une "ferreteria" (quincaillerie/bric à brac) où les mêmes pneus sont vendus 40% moins chers que chez les marchands officiels ! Il me remonte au camping-car où Claude m'attend et nous raccompagne pour acheter les cinq autres. A 15 heures tout est fini ; Renzo est content, il a bien gagné sa journée, mais il nous a aussi fait faire de belles économies.

La route qui rallie  Juliaca à Cusco suit la vallée fertile du rio Vilcanota où s'égraine de nombreux villages agricoles. Nous passons une nuit au tout petit village d'Agua Calientes, (ici, des dizaines de villages qui s'appellent ainsi, il suffit qu'ils aient une source d'eau chaude) avec baignades dans les piscines naturelles en compagnie de voyageurs Danois.1_VILLAGE_AGRICOLES1_bis_QUINTA_LALA

A notre arrivée au camping "Quintalala" de Cusco, nous retrouvons des amis Français, Allemand et Danois,  mais aussi des Suisses que nous avions rencontré il y plus d'un an au Brésil.

2_CUZCOSituée à 3400 m d'altitude, Cusco, "la Rome des Incas", devint rapidement la capitale de l'empire et le nombril du monde andin (Cusco = nombril en  quechua), elle est aussi la plus ancienne ville habitée du continent.

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C'est aujourd'hui un musée à ciel ouvert, une ville superbe avec ses maisons coloniales aux balcons en bois,  ses ruelles étroites aux pavés brillants, ses fontaines gigantesques, ses places animées cernées d'églises et de monastères.

3_MAISON_CLONIALE3_bis_BALCONS

C'est dans la calle Hatun Rumiyoc que l'on trouve les plus beaux murs Incas en parfait état de conservation. C'est également dans cette ruelle que l'on peut voir la fameuse pierre à 12 faces parfaitement ajustée.

3_ter_PIERRE_12_FACES3qater_CATH2DRALE

Commencée en 1559, la cathédrale qui domine la "Plaza de Armas", a été édifiée en lieu et place d'une ancienne forteresse Inca.

Vendredi 17 juillet 2009

Pour le moment, pas de "paros"(grèves, blocages des routes), aussi en profitons nous pour prendre la direction du Machu Picchu avant que les "hostilités reprennent".

4_VALL2E_SACREEPlutôt que prendre le train,  (voir page pratique du Pérou) de Cusco à Agua Calientes (appelée aussi Machu Picchu Pueblo), nous prenons la route, fort belle, de la "Vallée sacrée des Incas". Cette vallée, qui suit la rivière Urubamba, nous permet de visiter Pisac et Ollantaytambo, les plus grands sites Incas après le Machu Picchu.

5_FORTERESSES5_bis_ROCHERSTerrasses spectaculaires, forteresses de pierres impressionnantes, assemblages  de rochers de plusieurs centaines de tonnes au millimètre près, le tout au sommet de montagnes vertigineuses ! Pour construire tout ça, ils ont du embaucher quelques milliers d'Obélix ! Ils sont fous ces Incas !

6_DANSEURS6_bis_DANSEURSAu village de Pisac, durant la première quinzaine de juillet, à l'occasion des fêtes de "Mamacha Carmen", les groupes de danseurs costumés se relayent sans cesse et la bière coule à flots.

7_PAYSAGESA partir de Ollantaytambo, un bon goudron nous conduit jusqu'à 4300 m par une suite de lacets tellement serrés que le GPS en perd la boule. Paysages surprenants, où la forêt vierge côtoie les glaciers et les neiges éternelles.

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Nous suivons ensuite la "route du café" et traversons de nombreux petits villages qui produisent principalement café et bananes.

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8_CAFE8_bis_BANANES

La piste caillouteuse, tourmentée et vertigineuse nous conduit jusqu' au village de Santa Theresa puis Hydro-electrica (centrale électrique et 4 maisons).

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9_VERTIGINEUSES9_bis_VERTIGINEUSE

Pas de chance, les pierres coupantes nous déchire un pneu tout neuf ! 

10_TRAIN_BLEU.

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Le petit train bleu de Perurail nous monte lentement jusqu'à Machu Picchu Pueblo, gros village situé à 8 kms en contrebas  du Machu Picchu, la plus mystérieuse des cités Inca.

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11_WAYNA_PICCHULevés à 4h30, attente du bus à partir de 4h45 pour un premier départ à 5h30 (une demi heure de bus pour aller jusqu'au site), pour arriver dans les 400 premiers afin d'avoir le droit de grimper le Wayna Picchu qui surplombe la cité du haut de ses 2700m.

Malgré notre réveil matinal, nous ne monterons que dans le 7ième bus, mais arriverons quand même dans les 150 premiers.

12_bis_MACHU_PICCHU

La cité perdue du Machu Picchu, perchée à 2400 m sur les pentes d'un cirque de montagnes grandiose et inaccessible, n'a été redécouverte qu'en 1911.

Le 9ème empereur Inca, (un des derniers) qui aurait pris le pouvoir en 1438 serait à l'origine de la construction de la cité du Machu Picchu.

Fut elle une capitale religieuse, un lieu de culte consacré au Soleil ou plus simplement la résidence secondaire des souverains, le mystère reste entier.

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13_VILLAGESS13_bis_TEMPLEEn plus de la construction d'un village qui abrita jusqu'à 1800 personnes, de temples, de garnisons et de greniers, les Incas édifièrent tout un système de terrasses et d'irrigations sur les pentes abruptes du mont Machu Picchu.

14_JUNGLE14bis_JARDIN_FLEURILe lendemain matin, à la fraiche,  2h30 de marche sur la voie ferrée à travers une jungle impénétrable et son jardin fleuri nous permet de rejoindre notre camping-car.

15_SALINAS

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Sur le chemin du retour, nous pensions bivouaquer au salines de "Salinas" afin de profiter de ce superbe site en pleine lumière, mais des grèves avec blocages de routes pour 2 ou 3 jours sont prévues pour demain, aussi préférons nous rentrer immédiatement à Cusco et en profiter pour visiter la ville.

Jeudi 23 juillet 2009

Nous partons en Amazonie pour 4 jours en compagnie de nos amis Mériguet.

1_bis_MADRE_DE_DIOS1_AVIONUne petite heure d'avion et nous voilà à Puerto-Maldonado, petite ville située au cœur de la jungle à la confluence du Rio Tambopata et de l'immense Rio Madre de Dios (Mère de Dieu).

Fondée il y a un siècle, la ville de Puerto-Maldonado (80 000 habitants) dut son essor à l'industrie du caoutchouc et à l'exploitation du bois et plus récemment à la fièvre de l'or.

2_CHERCHEUR_D_OR2_bis_CHERCHEUR_D_ORLe long des rives du Rio Madre de Dios, des centaines de chercheurs d'or, équipés de barges avec  d'énormes pompes, aspirent les sables du fleuve  et recueillent les paillettes d'or (environ 15 grammes par jour) qui se déposent sur les tapis.

3_PEKI_PEKI3_bis_PEKI_PEKIAprès trente minutes à bord d'un peki-peki, (sorte de canoë doté d'un moteur 2 temps avec un arbre d'hélice étonnamment long)  que tout les habitants du fleuve utilisent pour se déplacer, nous arrivons au Lodge Corto Maltes et sommes accueillis par Lola, un perroquet plutôt convivial.

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4_CORTO_MALTES4_bis_LOLA

Même durant la saison "sèche" , de juin à septembre, il vaut mieux avoir le K-way et les bottes à portée de main, car une chose est sure, c'est qu'il pleuvra et que l'on pataugera dans la boue !

5_bis_PATAUCER5_PATAUGERAu cours de ces 4 jours et de nos quelques "expéditions" dans la forêt amazonienne, notre guide péruvien, Carlos, (qui parle français) nous fera découvrir la faune et la flore de sa région.

6_bis_FORET6_FORET6_ter_FORET

7_FAUNE.

Après une heure et demie de descente du Rio Madre de Dios9_INDIENS sur une puissante pirogue à moteur, nous  rencontrons une famille d'Indiens Eseeja qui se sont rapprochés de la civilisation. Le chef nous montre comment ils fabriquaient leurs vêtements avec des écorces d'arbres tannées, le feu avec du bambou et nous explique, moitié en dialecte, moitié en espagnol ce qu'était leur vie loin de la civilisation.

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Lors de notre départ pour l'Amazonie, la météo annonçait : 90% d'humidité, 32° le jour et 22° la nuit, tout ce qu'il y a de plus normal.

8_FLORE

Dès le lendemain de notre arrivée, le taux d'humidité était toujours  conforme, mais la température, de jour comme de nuit, est descendue aux environs de 15°, autant dire qu'avec les vêtements que nous avions emporté, nous avons eu vraiment froid !

Lundi 27 juillet 2009 

1_SOMMETS_ENNEIGESDe Cusco à Nazca, traversée complète de la cordillère des Andes ; plusieurs cols à plus de 4600 m, des milliers de virages, des centaines d'épingles à cheveux, des sommets enneigés, des dunes de sable à 2000 m, époustouflant ! Malgré 650 kms de bon goudron (sauf les 100 derniers complètements pourris) il nous faudra presque 2 jours pour rejoindre Nazca.

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Tracées sur une plaine aride jonchée de cailloux, les figures de Nazca restent l'un des plus grands mystères archéologiques du monde. Plus de 800 lignes droites, 300 géoglyphes et 70 dessins de plantes ou d'animaux forment cet ensemble mystérieux. Parmi ceux ci, le colibri ou l'oiseau serpent qui mesure près de 300 m de long.

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2_bis_CACTUS2_ter_COLIBRI2_GEOGLIPHE

Vraisemblablement, ces tracés qui auraient été exécutés par les peuples Paracas et Nazca entre 900 av. J-C et 600 de notre ère, seraient liés au culte de la montagne, de l'eau et de la fertilité.

Nous nous levons de très tôt (nous sommes toujours avec la famille Mériguet) pour "voler" de bonne heure, mais comme souvent par ici, la brume empêche tout décollage avant 10 ou 11 heures. Une demi-heure de vol à bord de notre coucou secoué par les thermiques de basse altitude, nous permet de voir les principaux dessins. Pas donné, mais la dépense en vaut la chandelle.

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3_VOLER3_bis_VOLER

Jeudi 30 juillet 2009

A 4 kms d'Ica, l'oasis de Huacachina, au milieu de dunes de sable comme au Sahara. Après avoir grimpé tout en  haut de la grande dune, il n'y a plus qu'à se laisser glisser sur les planches de surf, et ça glisse !

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4_OASIS4_bis_SURF

Dans l'après-midi, nous embarquons dans un gros buggy pour une ballade dans les dunes.

5_BUGGY5_bis_BUGGYContact, le V8 ronronne, on serre les harnais, on met les lunettes, on enlève les casquettes, le V8 hurle, les 200 chevaux se déchainent, on entend plus rien, le check er est en route, le buggy avale les dunes à une vitesse vertigineuse, les femmes crient, (mais personne n'entend) les enfants rient, ça monte, ça gronde, ça vire, ça vibre, ça glisse, ça saute--on est en apesanteur—mais heureusement les harnais sont bien serrés. Après une heure de lessivage, on ressort essoré, groggy et sourd, mais s'il fallait y retourner on ne se ferait pas prier.

6_PELICANSNous rejoignons la Reserva National de Paracas ou séjourne de nombreux oiseaux ; pélicans thages, cormorans de Bougainville, rapaces… Le temps "bouché" et frais, comme souvent dans cette région à cette époque de l'année, ne nous incite pas à faire l'excursion en bateau jusqu'aux Islas Ballestas pour revoir des otaries et des manchots.

Samedi 1 août 2009

Nous saluons la famille Mériguet que nous ne reverrons plus et reprenons la Panaméricaine qui longe la côte Pacifiques sur des milliers de kilomètres. 7_FORET_NAINENous passons Lima sans nous arrêter car la route est encore longue pour rejoindre Guayaquil en Equateur où nous devons laisser le camping-car pour des "vacances" en France.

A 105 kms de Lima nous bivouaquons dans la réserve naturelle de Lomas de Lachay. Les brumes côtières qui arrosent ces dunes du grand désert côtier ont créé un micro environnement de forêt naine peuplée de centaines d'oiseaux et de renards.

Située dans la partie centrale de la cordillère des Andes 8_CORDILLERA_BLANCApéruvienne et entourée de splendides et imposantes chaines de montagnes enneigées de plus de 6000 m, la ville d'Huaraz est le point de départ des plus beaux treks.

Le mirador de Rataquenua, offre une vue panoramique de la cordillère blanche et de la ville toujours en reconstruction.

Lorsqu'en le 31 mai 1970, une séisme d'une intensité de 7,7 sur l'échelle de Richter dévasta le centre du pays, Huaraz perdit 30 000 de ses habitants et 90% de ses bâtiments, autant dire qu'il ne reste plus grand chose à visiter.

9_JARDIN_FLEURIA 60 kms Huaraz, à cause du séisme, la corniche du glacier Huascaran se détacha et dévala la vallée Llanganuco. Une vague de granit, de glace et de boue  de 60 m de hauteur ensevelit la ville de Yungay et la quasi totalité de ses 18 000 habitants.

Aujourd'hui reconstruite 2 kms plus loin, l'ancien site a laissé place à un immense jardin fleuri jalonné de tombes et de monuments dressés à la mémoire des disparus. Seul, l'étonnant cimetière cylindrique, construit sur une colline par les Incas, a subsisté.10_VENDEURS_GLACE

Deux ou trois fois par semaine, les vendeurs de glace redescendent de la montagne de gros blocs de glace qu'ils revendent en la râpant dans des gobelets et en y ajoutant des sirops acidulés. Ca au moins, c'est une vraie glace !

Mardi 4 aout 2009

Depuis Yungay, sur 25 kms, une piste tourmentée remonte la "vallée maudite" jusqu'aux deux jolis lacs du Llanganuco, enchâssés entre 2 falaises de granit noir.

.11_LAC_LLANGANUCO11_bis_MONT_HUASCARAN

Vue imprenable (par beau temps) sur le mont Huascaran, 6768 m, qui a tué tant de personnes.

Montée en moto, car Claude a décidé que la piste était trop difficile (je rassure les futurs voyageurs, la piste est accessible à tous véhicules) et descente à pied en poussant la moto car j'ai crevé ! Heureusement, un 4x4 péruvien m'a pris en chemin.

Et le soir, Claude me taille une oreille en pointe en me coupant les cheveux ! Décidément, c'était pas ma journée !

12_BIVOUAC_CHAMPETREBivouac champêtre au dessus de Caraz,  sur la piste qui monte à la laguna Paron.

Sur 32 kms, la piste étroite et cahoteuse, grimpe de 2000 m en lacets très serrés entre des falaises de granit de plus de 1000 m de hauteur. Haut les cœurs !

La Laguna Peron (4200 m), un lac bleu électrique, est 13_GLACIER13_bis_PIRAMIDEdominé par des glaciers de plus de 6000 m mais aussi par la "Piramide Nevado" (5885 m), souvent considérée comme la plus belle montagne du monde en raison de sa silhouette pyramidale parfaite qu'elle présente sur son versant nord.

14_GRANDE_LAGUNA_PERONDans les années 70, un Allemand se mis à "faire de la fleur" pour l'exportation, depuis, dans la montagne, jusqu'à 3500 m d'altitude, les paysans les cultivent, surtout des œillets, des roses et des petites marguerites.

.15_FLEURS15_bis_FLEURS

Pour redescendre à Chimbote, sur la côte, nous empruntons la piste qui suit le Rio Santa qui serpente entre la "Cordillera Blanca" et la "Cordillera Negra".

Sur 13 kms, la piste se faufile à travers le "Canyon de Pato" entre les flans de hautes parois rocheuses qui tombent 200 m plus bas dans le rio. La piste étroite et bosselée, taillée à flan de falaise, traverse 25 ou 30 tunnels bruts d'explosifs, souvent embrumés de poussière par le passage de vieux bus (qu'il faut croiser) rendent le parcours totalement irréel. Splendide et impressionnant.

.16_CANYON_DE_PATO16_bis_TUNNELS__BRUTS

Que ceux qui n'ont pas "fait" la "Ruta de la Muerte en Bolivie se rassurent, le Canyon de Pato est un bon substitut, sensations fortes assurées !

Sur plus de 100 kms, la piste ravinée, bosselée et caillouteuse ne permet pas une moyenne supérieure à 15 km/h. Ca tombe bien, les paysages sont sublimes et pour conjurer sa peur, Claude prend le volant et moi j'admire.

.17_CAILLOUTEUSE17_bis_PAYSAGES_SUBLIMES

Nous traversons des vallées colorées constellées de mines de charbon artisanales, de pueblos de mineurs, de canyons vertigineux, de tunnels étroits en logeant constamment les flots tumultueux du Rio Santa.

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18_PAYSAGES_SUBLIMES18_bis_MINES_DE_CHARBON

Le plus beau parcours que nous ayons emprunté au Pérou !

En roulant je pensais que la descente du Rio Santa, en canoë ou en eau vive, avec ses passes étroites et ses hautes falaises doit être en "must" en la matière.

19_DESERT_COTIERVendredi 7 aout 2009

En montant vers le nord du Pérou, la Panaméricaine traverse le désert côtier dont les dunes montent à l'assaut des massifs montagneux.

En arrivant sur la plage de Huanchaco, nous retrouvons "les Mériguet" ainsi que la famille "Maricolatour" qui arrive d'Amérique Centrale ; un vrai repère de français!

20_bis_CABALLITOS20_REPERE_DE_FRANCAISSur la côte du Pacifique, les traditions n'ont pratiquement pas changé.

A Huanchaco, les pêcheurs utilisent toujours ces "caballitos de totora" (petits chevaux de roseaux) utilisées jadis par les Mochicas.

La civilisation Moche (ou Mochica) qui se développa de 200 av. J-C à 800, fut l'une des plus florissantes, des plus cruelles et des plus fascinantes du Pérou précolombien.

Dans toute la région, les Mochicas construisirent d'immenses pyramides cérémonielles. Près de Trujillo, nous visitons la capitale religieuse Moche, d'ou émerge encore les "Huacas del Sol y de la Luna". La Huaca del Sol (le temple du Soleil), décorée de nombreuses fresques, qui mesure  340 m x 160 m sur une hauteur de 45 m aurait nécessité 140 millions de briques d'adobe.21_PYRAMIDE21_bis_FRESQUE

Découverte par les "huaqueros" (pilleurs de sites funéraires), la Huaca Rayada près de Chiclayo, est fouillée par les archéologues depuis 1987. Outre de nombreuses tombes de personnages importants, les chercheurs mettent à jour la sépulture Royale Moche du "Seigneur de Sipàn" entourée de ses épouses ou concubines.

La découverte de ce seigneur Mochica, mi-Roi mi-Dieu est une découverte comparable à celle de Toutankhamon en Egypte.

22_bis22_HUACA_RAYADAA défaut d'écrits, tout ce que l'on sait des Mochicas provient des milliers de poteries décorées, de bijoux ou d'ornements d'or, de cuivre ou d'argent,  ainsi que de frises qui représentent des scènes de la vie quotidienne ou des divinités. 24_FRISE_grande

Le musée de Lambayeque, probablement le plus beau du Pérou, renferme les plus riches tombes reconstituées ainsi qu'une collection impressionnante de poteries et d'objets d'art en métaux précieux.

25_CANNES_grandeComme au temps des Moche, le désert irrigué est toujours planté de riz et de canne à sucre. La canne, après avoir été brulée est toujours coupée à la main par des ouvriers noirs (pas de peau mais de suie), mais les Volvo ont remplacé les bêtes de somme.

26_CHIENSDans cette région, d'extraordinaires chiens sans poils, à la température corporelle élevée, servent traditionnellement de bouillotte aux arthritiques26_bis_MOTOTAXIS.

A Chiclayo, plus qu'ailleurs, les mototaxis, tel une nuée de moustiques, s'agglutinent aux feux rouges et forment des bouchons au moindre carrefour!

Au Pérou, dans toutes les villes, on parle) qui feraient rougir nos Castorama  et des supermarchés aussi bien achalandés que nos Carrefour et Auchan.

Nous profitons du rayon boulangerie au choix impressionnant pour acheter les croissants frais du petit déjeuner.

27_BOULANGERIE27_bis_PETIT_DEJLa civilisation Chimù (850 à 1470) qui remplaça celle des Moches, avant d'être elle même conquise par les Incas, construisit son immense capitale à Chan Chan près de la ville actuelle de Trujillo. C'est la plus vaste cité en adobe de la planète. Chaque faubourg construit par les Rois successifs renferme un tertre funéraire où ils furent enterrés avec des dizaines de jeunes femmes sacrifiées, des centaines de poteries, des tissages et des bijoux. Hélas, comme pour les Moche, les constructions en adob28_bis_CHAN_CHANe des Chimù n'ont pas bien résisté aux conditions climatiques.28_CHAN_CHAN

En longeant la côte, nous traversons de nombreux villages de pêcheurs aux flottes de chalutiers impressionnantes ; mais en ce moment c'est l'hiver, les bateaux sont à l'entretien et les pêcheurs désœuvrés.29_CHALUTIERS29_bis_PECHEURS

En 1527, le conquistador Pizarro débarqua à Paita qui devint par la suite un port colonial important. Si la pêche reste aujourd'hui la principale activité de cette petite ville, les bâtiments, eux, n'en finissent pas d'agoniser.30_BATIMENTS30_bis_BATIMENTS

Les goélands, dans alignement parfait, tels des rafales de mitraillette, crèvent la surface de l'eau à la recherche de poisson.31_bis_GOELANDS31__GOELANDS

32_PLAGE_COLANVendredi 14 aout 2009

Si dans cette région la mer est belle et le temps plus clément, les bivouacs sont un peu galère ; hier une place entre 2 usines et aujourd'hui, les maisons de vacances construites sur la plage de Colan nous laisse guère de place pour bivouaquer. Puisque c'est comme ça, on file en Equateur !

Les moins : En hiver, mer froide et côte brumeuse. Peu de terrains de camping. Beaucoup de touristes au Machu Picchu. Prix un peu plus élevés qu'en Bolivie.

Les plus : population très sympathique, encore très typique dans centre du pays ; vraiment plein de choses intéressantes à faire et à découvrir, coutumes, montagnes, villes, sites archéos.

Bilan Pérou Bolivie : 70 jours de voyage, dépenses  3300 € dont 700 en entretien véhicule (7 pneus + boite à La Paz). Divers : Machu picchu, avion Nazca, séjour Amazonie.

Parcours de 5250 kms, cumul depuis le départ : 39550 kms 

Le 15 aout, le voyage se poursuit en Equateur

19 janvier 2009

CHILI ARGENTINE Carnets de route

CHILI_ARGENTINE CHILI/ ARGENTINE

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Population Chili : 17 000 000

Superficie : 756 000 Km2 , 1,4 fois la France (4000 kms de côte)

Capitale : Santiago

Langue : Espagnol

Religion : Catholique

Monnaie : Pesos Chilien $c

Mercredi 24 décembre 2008

Nous reprenons la route vers le nord ; le soleil est à peine voilé, la température clémente, mais le vent souffle avec une force inouïe. Même en se cramponnant au volant, le véhicule fait des embardées spectaculaires.

Argentine :

01_REVEILLONQuarante kilomètres après Rio Grande, un camping-car 4x4 Master qui ne nous est pas inconnu, (il a appartenu à un ami d’Annecy) est en panne sur le bas côté de la route. Il appartient maintenant à la famille Cuisinié qui voyage autour du monde. Nous les emmenons jusqu’à Rio Grande pour trouver une dépanneuse ; mais un soir de réveillon, impossible. Heureusement, le patron d’un supermarché, sympa, se propose de les remorquer avec son camion. Ils n’étaient pas réjouit à l’idée de passer le réveillon au bord de la nationale ! Les voilà soulagés.

Avec tout ça, nous avons « perdu » beaucoup de temps et nous réveillonnerons dans la pampa à côté de guanacos bien surpris de notre visite.

Chili :

PUNTA_ARENASUne journée 03__MAGELLANà Punta Arénas nous suffit largement pour visiter la ville ; point de vue du mirador, la statue de Magellan sur la place centrale et visite de la zone franche où les prix ne nous paraissent pas spécialement attractifs.

Samedi 27 décembre 2008

Puerto Natales est un petit port chilien du bout du monde aux maisons de

bois colorées.05_MAISONS_DE_BOIS_1PTO_NATALES

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Située au bord de la me06__MILODONr, mais séparée du Pacifique par des milliers d’îles, la ville fait face aux Andes de Patagonie et bénéficie de 18 heures de lumière en été.

C’est ici qu’en 1895 furent retrouvés presque intacts les restes d’un animal préhistorique baptisé le milodon qui vivait la il y a plus de 10 000 ans.

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Mais Puerto Natales est avant tout le point d07_TORRES_DEL_PAINEe départ des excursions vers le Parc National de Torres del Paine, l’un des plus beaux du Chili.

Malgré un vent violent qui nous oblige à marcher à moitié couché et le soleil qui joue à cache-cache avec les nuages, le temps reste sec et qui nous permet de faires les randonnées les plus intéressantes.

La diversité des paysages, forêts aux arbres tordus, montagnes aux pics élancés, lacs aux couleurs irréelles, cascades et glaciers d’un bleu intense nous laisseront des souvenirs inoubliables.

Au passage de la frontière Chili/Argentine de Cerro Castillo, le douanier décide de se référer à la date de sortie de Bolivie (juillet 2007)  pour nous octroyer les 8 mois d’importation temporaire du véhicule. Après ce qui est arrivé à nos amis Berlivet, (voir carnet précédent) nous négocions fermement et arrivons obtenir partiellement gain de cause.

Argentine :

Mecredi 31 décembre 2008

El Calafate, petite ville située au pied de la cordillère des Andes et du Lago Argentino est une ville étape pour visiter le parc des Glaciers. Au camping, nous rencontrons un couple de retraités Chambériens qui voyage en Land Rover.

Entre 11 heures et minuit, les pétards et les feux d’artifice fusent de toute part pour fêter la nouvelle année.

Tout le long de la ruta 40, de El Calafate à San Carlos de Bariloche, le prix du Diesel est majoré pour les étrangers, 3,35 pesos au lieu de 2,14 ! Heureusement qu’on arrive à s’arranger quelques fois.

10__PERITO_MORENO         

             Le Perito Moreno est le plus spectaculaire des glaciers Andins. Véritable monstre de 15 kms de long sur 5 de large, il atteint 60 mètres au dessus du lac dans lequel il vient se fracasser. Il grince, il craque, il gronde et de nombreux pans de glace s’effondrent avec fracas. Depuis le bateau qui s’avance vers la muraille, la hauteur paraît encore plus impressionnante.

Samedi 3 janvier 2009

io Fitz Roy qui descend des glaciers ; brrr…

Le camping est nature et le bain se prend dans le R

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En arrivant au village, nous retrouvons Fred et Anne et un couple des Canadiens bien sympa.http://louise-zibeline.blogspot.com13__SURCHARGE/

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Ce soir le camping-car est un peu surchargé, mais c’est pour la bonne cause…

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14_EL_CHALTEN.

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Mais El Chalten est avant tout un petit village posé au cœur des Andes surtout visité par les amateurs d’andinisme c’est la capitale du trekking Argentin.

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Malgré un ciel nuageux et un vent souvent violent15__FORETS_GLACIERS, nous réalisons les treks de Laguna Torre, Laguna Capri, Poincenot, puis au départ du Lago del Desierto nous rejoignons laguna Huemul. Forêts, glaciers, lacs, cascades sont un émerveillement.

Jeudi 8 janvier 2009

Pour Anne, c’est aujourd’hui que les vacances se terminent ; un bus d’El Chalten pour El Calafate puis envol pour la France.

Nous prenons la mythique ruta 40 qui, sur plus de 4500 kilomètres, traverse l’Argentine du sud au nord (le contraire si vous voulez !).

Cette piste caillouteuse et poussiéreuse traverse une steppe quasiment désertique troublée par une poignée d’estancias très isolées. D’ailleurs, avec le recul, on se dit qu’on aurait dû faire quelques courses avant de partir, même si El Chalten n’est pas la Mecque du commerce.

16__ANDES

A Bajo Caracoles nous empruntons les rutas 39 puis 41, poussiéreuses et désertes, pour rejoindre Los Antigos sur les rives du lago Buenos Aires, le deuxième plus grand lac d’Amérique du Sud. Beau temps, bivouacs auprès des flamands roses et des chevaux sauvages, itinéraire superbe au milieu des Andes, des lacs bleu émeraude, des montagnes colorées et déchiquetées. 

Samedi 10 janvier 2009

A notre arrivée à Los Antigos, c'est la fête nationale de la cerise, immense kermes18__RODEOse avec son marché artisanal, se17__MANEGEs manèges d’une autre époque et son inévitable rodéo. Il y a tellement de monde que dans l’immense camping municipal, les gens sont serrés comme des sardines et les autres campent au bord des routes, sur la place municipale, dans les jardins particuliers, enfin partout où il y a de la place.

Chili :

Dimanche 11 janvier 2008

Au passage de la frontière, contrôle sanitaire « serré », (on nous avait bien dit que les nanas étaient plus mauvaises que les mecs), elles trouvent deux oignons et quelques pruneaux secs ; s’en suit acte de dénonciation, acte de citation et acte de destruction ! Bon, avant qu’ils nous retrouvent avec comme toute adresse « France » !

Le petit village frontiè19_NIVEAUre de Chile Chico est beaucoup plus calme que Los Antigos.

Notre intention est de remonter la Carretera Austral Chilienne, mais je m’aperçois que la fuite d’huile s’est aggravée et renseignement pris, il n’y pas de pièces Fiat au Chili ; nous décidons donc de refaire le niveau et de retourner en Argentine.

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Argentine :

Lundi 12 janvier 2008

Direction Trelew à 800 kms plus loin pour nouveau démontage de la boite de vitesse.

A notre arrivée, l’atelier de Mario est surbooké et nous retournons à la playa Union, 1_BATEAUXà 30 kilomètres de Trelew, en attendant 2_LIONSnotre rendez-vous de lundi.

Il fait beau et chaud,  mais le vent violent qui démonte la mer et lève des tempêtes de sable nous empêche de nous baigner tous les jours et dès que le vent cesse, le soleil brule tellement que nous sommes obligés de rentrer aux abris. Nous tuons le temps en allant voir les bateaux de pêche qui rentrent au port et les mouettes qui essayent de voler le poisson que les lions de mer ont pêché.

Lundi 19 janvier 2008

Nous avons pris une chambre dans une petite pension et faisons la navette tous les jours avec la moto. Le démontage a commencé et  nous attendons des pièces, mais de toute façon, ils ne comprennent pas trop comment résoudre notre fuite d’huile et en plus ils sont têtus et ne veulent pas tenir compte de mes remarques !.

Lundi 26 janvier 2009

La semaine dernière, il a fait très chaud à Trelew, jusqu’à 41° 5_CAMPING_2dans l’après midi et encore 32° à 10 heures du soir ; aussi décidons nous de passer le week-end en camping à la plage. Avec la tente, les matelas et la dinette, nous sommes un peu chargés, mais il n’y a qu’une trentaine de kilomètre pour rejoindre playa Union.

Dès samedi après-midi, après le passage d’une mini tornade, il a fallu haubaner la tente et la température est brusquement descendue. Avec la fraicheur, le matelas pneumatique qui était percé et nos voisins qui ont fait la fête jusqu’à 4 heures du matin, la nuit a été froide , inconfortable et agitée !

Il va falloir que nous relisions le manuel du parfait campeur !

6__TOUR_DU_MONDENous rencontrons deux français qui font le tour du monde en vélo. Maxime http://www.maxvelomonde.net a déjà traversé les pays Scandinaves, la Russie, la Mongolie et l’Australie et pense continuer vers l’Amérique du Nord

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.8_PLAGE

Dimanche, alors que le vent s’est calmé, Patrick vient nous rejoindre en bus et nous profitons de la plage et des vagues.

L’après-midi, match de rugby sur la plage, où les spectateurs sont plus nombreux à reg8_RUGBYarder les spectatrices, que les joueurs.

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Ce soir nous accompagnons Patrick à la gare routière où un bus « cama » (couchette) l’attend pour l’emmener à Puerto Mount au Chili, puis Castro sur l’île de Chiloé et enfin Santiago et son vol pour la France. Près de 3200 kilomètres !

Pour nous, l’attente continue, le nouveau joint spi est arrivé et le remontage a commencé….mais je doute un peu du résultat ! 

Jeudi 29 janvier 2009

19 heures, la boite est remontée, mais on a perdu la marche arrière ! Après un peu de bricolage, ils la retrouvent ! On part donc passer le week-end à la plage pour essais, malheureusement on s’aperçoit bien vite que la fuite d’huile est toujours là et qu’en plus, à force de rouler avec moins d’huile  les syncros de 3ième et du réducteur sont foutus. Lundi retour à la case départ !

En attendant, pendant que Claude fait son patch, moi je bricole et les pêcheurs du dimanche ont envahi les quais.2262_PECHEURS_M

Nous venons de recevoir un email de Patrick qui s’est fait voler papiers, passeport et argent dans une gare routière, mais grâce à la gentillesse de gens, il peut continuer son voyage normalement jusqu’à Santiago où son avion l’attend.

Vendredi 6 février 2009

Suite du feuilleton ! Cette semaine, on a quand même un bien avancé (la mécanique, pas le camping-car).

Après avoir eut quelques précisions sur le forum Dangel ainsi qu’au SAV de l’usine, j’ai fini par réussir à convaincre les mécanos (qui me soutenaient le contraire) que le jeu dans l’arbre moteur n’était pas normal. Rectification de l’arbre, usinage de bagues, changement des syncros, de l’embrayage qui était gras …

3_BBQAlors que nous avons rendez-vous sur le parking du supermarché de Trelew avec Pierre et Louise, nos amis Canadiens, nous tombons par hasard sur la famille Lesergent avec qui nous avions sympathisé à Ushuaia. Rendez vous est pris pour un BBQ, et c’est en bus (le camping-car étant toujours au garage) que nous les rejoignons à Dolovan (30 kms de Trelew) où ils passent le week-end.

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Lundi 9 février 2009, nous voilà repartis pour de nouvelles aventures4_BRODERIE.

Pas pour longtemps. Il faut bien se rendre à l’évidence, la fuite persiste ; et pourtant, cette fois ci,  on y croyait. Nous sommes abattus, nous n’avons plus de solution. Faut-il changer de mécano,  envoyer la boite en France, ou rentrer tout simplement ! De toute façon, il faut retourner chez le mécano car la moitié des vitesses passent difficilement, ils ont oublié des boulons sur la boite transfert et le soufflet de transmission arrière est mal serré ! En attendant, Claude a trouvé une nouvelle occupation, la broderie MOLA

REDEMONTERAprès discussion, nous décidons de redémonter une dernière fois et de faire tourner la boite pleine d’huile sur l’établi comme Maurice et moi l’avions suggéré la dernière fois. Sauvés -  il y a un mini trou dans le carter de la boite ; probablement dû aux morceaux de pignon de compteur qui s’y baladent depuis 3 mois. Une petite soudure et le tour est joué… Ouf.

Samedi 14 février 2009

Cette fois,  ça fonctionne. Nous pensions reprendre la direction du Chili pour continuer notre voyage, mais suite à des problèmes familiaux nous préférons rentrer en France rapidement pour quelques semaines.

Nous remontons à Buenos Aires où un stationnement sur attend notre camping-car.

1_PLAGE1_BIS_PANNEAUSur la route, nous faisons une halte à Las Grutas où la plage est bondée jusqu’à la nuit. C’est la première fois que nous voyons un panneau d’interdiction de stationner aux camping-cars, pourvu qu’il ne fasse pas école ! Malgré tout aucun problème pour s’arrêter le long de la plage quelques dizaines de mètres plus loin.

On préfère quand même s’arrêter plus longuement à la plage d’El Condor plus vaste et beaucoup plus calme.

2_EQUIPE_FIAT2_BIS_MECANOComme ça fait déjà quelques jours que nous n’avons plus fait de mécanique et nous sommes déjà en manque, aussi profitons nous de notre passage à Viedma pour remettre les mains dans le cambouis ! Toute l’équipe Fiat, fort sympathique intervient rapidement sur les mauvais montages des « bricoleurs » de Trelew.

Bon, maintenant ça devrait aller, j’ai mon mécanicien Fiat personnel !

5_WAGONSDans la Sierra de la Ventana où des sommets atteignent 1200 m, les nuits sont plus agréables. Ici les rails ont disparu mais les wagons sont restés.

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RETOUR EN FRANCE du 24 février au 24 avril      pour raisons familiales1_ter_REMERCIEMENTS

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le 28 mars, j'ai perdu mon Papa (Claude)

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vendredi 24 avril 2009  Genève – Frankfurt – Buenos Aires, après 17 heures de voyage (dont 15 h 30 de vols), nous retrouvons Fred et Anne au Club Aleman de Gym où nous avions stationné notre camping-car.

Ce week-end, nous assistons à un rassemblement de vieilles autos. C’est vrai que nous sommes admiratifs, mais une 2 cv à 3 roues, on n’avait jamais vu ça !

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1_VIELLES_AUTOS1_bis_VIELLES_AUTOS

Mardi 28 avril 2009 Alors que Fred et Anne rentrent en France pour quelques mois, nous reprenons la route vers le nord ouest de l’Argentine pour rejoindre ensuite le Chili, le Pérou, l’Equateur et la Colombie..

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3_LAC_ENVAHINous retrouvons le camping de Rosario (Baigoria), toujours aussi calme, longeons d’immenses champs de canne à sucre et de soja (transgénique bien sûr) sur des centaines de kilomètres, et arrivons à Tafi del valle à 204_MENHIR00 m d’altitude. Nous bivouaquons quelques jours au bord du petit lac envahi par les pêcheurs du dimanche.

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A quelques enjambées, se trouve le « parque de Los Menhires ». C’est menhirs, de 1 à 3 m de hauteur, pourraient être des éléments d’un culte solaire.

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5_bis_CACTUS5_CACTUS

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En continuant vers Cafayate, on entre dans une verte vallée dont les flans sont plantés de cactus aux dimensions impressionnantes.

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Dans cet amphithéâtre naturel, aux alentours de l’an 1000, les Indiens Quilmes bâtirent leur ville en étage le long de la colline. Plus tard, lorsque les Espagnols voulurent les chasser, ils se battirent comme des acharnés ; mais en 1666, vaincus, ils furent déportés à plus de mille kilomètres de la pour bâtir la ville de Buenos Aires.

.6_a__QUILMES6_bis_QUILMES

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A Cafayate, commence le domaine des vins argentins avec ses chaix, tonneaux et pressoirs. C’est la région des torrontés et chardonnay, probablement les meilleurs blancs du 7_CAFAYATEpays.

Lorsque nous arrivons au camping de Salta, nous pouvons enfin gouter les vins du pays en compagnie d’un petit groupe de voyageurs françai8_VOYGEURSs.

Les plus jeunes, mais aussi les plus courageux qui font l’Amérique du Sud en vélo, les Thille qui voyagent autour du monde à bord de leur Pinzgauer 6x6, les Cousinier et leurs enfants en route pour 4 années.

Mardi 5 mai 2009

Mais si nous sommes venus si rapidement à Salta, c’est que nos ennuis de boite de vitesse se poursuivent. Les mécanos de Trelew, d’une incompétence totale, n’ont pas voulu remonter les rondelles frein, résultat : on a perdu l’huile sur la route, cassé un9_bIS_REPARATION roulement à bille et un engrenage ! ! 9_a_REPARATIONAyant aucune confiance dans les mécanos locaux, je préfère m’y mettre moi-même. Après 2 jours de travail intensif et l’incertitude quand au résultat,  la réparation est terminée. Momentanément seulement, car il faudra que je redémonte cet automne, lorsque nous aurons ramené le pignon endommagé de France.

Dimanche 10 mai

En attendant un câble c1_BIS_GAUCHOSommandé chez Fiat, nous partons faire un1_GAUCHOSe boucle dans les quebradas, (vallées étroites) environnantes. Arrivés au village de la Merced, nous sommes intrigués par le passage de nombreux gauchos endimanchés. En quittant la route principale, nous arrivons devant une petite église où se déroule une bénédiction en l'honneur du saint patron des gauchos, suivi d'une procession.

Nous continuons notre route dans la quebrada de Las Conchas, sorte de Vallée de la Mort 2_LOS_CONCHAdigne des meilleurs westerns où les vents et les eaux ont faç2_BIS_GARGANTAonné des formes tourmentées dans les montagnes aux couleurs ocres. Les formations les plus remarquables ont reçu des noms évocateurs comme la Casa de Loros (perroquets), et El Obelisco, Los castillos ou encore la Garganta del Diablo, immense faille ravinée durant des millénaires.

Peu  avant Cafayate, nous bifurquons dans une petite gorge tranquille afin d'y passer la nuit à l'abri des regards et du bruit ! Mais voilà qu'en fin d'après-midi, arrivent quatre camping-cars et une caravane, huit adultes et dix enfants ! C'était sans compter sans ces maudits français (terme canadien) qui sont si nombreux dans ce pays. On est enc3_bis_FEU_DE_CAMPore bons pour l'apéro autour du feu de camp.3_CAMPING_CARS En fait, ce ne sont que des retrouvailles, nous nous étions déjà rencontrés à Ushuaia.

Nous continuons notre route, ou plutôt une piste qui grimpe tranquillement dans les vallées de Calchaquies, superbes formations rocheuses pareilles à d'énormes pointes préhistoriques 4_POINTE_PREHISsorties de terre, des vallées couvertes de ca4_bis_CACTUSctus géants d'où émerge des petits villages rassemblés autour de leur église en adobe où Claude achète le pain fraichement sorti du four.

A 2200 m d'altitude, Cachi a du cachet. Grace à son isolement, le village a conservé son authenticité coloniale, ses maisons basses et son calme.5_EGLISE5_bis_PAIN

Après un col à 3350 m d'altitude, la piste, étroite et sinueuse redescend dans la vallée.6_CACHI6_bis_LA_PISTE

Retour à Salta. Le garage Fiat s'étant mélangé les pinceaux dans la commande de notre pièce, nous voilà bloqués pour quelques jours. Enfin pas de regrets, nous avons rencontré d'autres voyageurs, le ciel est bouché et il faut que nous trouvions une assurance pour continuer le voyage.

Mercredi 20 mai 2009

1_camping_saltaCa y est, on a enfin notre assurance pour le Chili et le Pérou (voir pages pratiques), on va pouvoir avancer. Faut dire qu'on commençait à s'enraciner sérieusement au camping de Salta, mais ça nous a permis de  régler un tas de petits problèmes avec la France par Internet.2_QUEBRADA_TORO 

On emprunte la ruta 51, qui se transforme en piste un peu plus loin. Le parcours suit la magnifique quebrada del Toro (taureau) plantée de milliers de cactus jusqu'à 4000 m d'altitude. 

C'est dans cette même vallée que serpente le Tren de las Nubes, le train des nuages, qui grimpe inexorablement jusqu'au ciel. De la piste, on aperçoit d'ailleurs parfaitement les gares, les ponts, les tunnels et les mines qu'il desservait.3_GARE3_bis_PONT

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Nous voulions continuer vers Tolar Grande et Socompa à la frontière chilienne, mais la gendarmerie  de San Antonio de los Cobres vient de nous avertir qu'il n'y a pas de douane dans ce village et que nous devons passer par le Passo de Sico.

Nous bivouaquons en 4_LE_SELbordure de la Salina del Rincon à 3750 m d'altit4_bis_SALINA_RINCONude où quelques pauvres erres exploitent le sel. La nuit a été fraiche (-8° dehors, +2° dedans) et en plus nous avons mal dormi à cause du mal des montagnes ; fatigue et mal de tête. Peut être aurions nous dû faire une étape vers 2500 m pour nous acclimater !

CHILI

Vendredi 22 mai 2009

5_SALARAprès le poste de douane Argentine, (la douane chilienne est à San Pedro) la piste, tantôt roulante, tantôt fortement ondulée, continue à grimper jusqu'à 4600 m.

Mais l'effort est bientôt récompensé par des paysages sublimes ; montagnes qui passent du brun au blanc sous un ciel azur, salars bleus lagon, vigognes sauvages qui s'enfuient au moindre bruit et les lagunas Miscanti-Miniques qui se lovent au pied  des volcans.

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6bis_LAGUNAS6_VIGOGNES

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Le Laskar, volcan actif, a connu sa dernière éruption en 2000 et laisse toujours échapper un petit pa7_LASKAR___Copienache. 

Nous voici maintenant  aux portes du désert d'Atacama. Geyser, dunes de sable, lagunes et petites oasis surgissent au milieu de paysages lunaires.

Le Salar d'Atacama, immense dépression saline est le plus grand du Chili. Au milieu des croûtes de sel tourmentées, la laguna Cejas  avec en toile de fond des volcans, dont le Licancabur (5950 m), au cône presque parfait. Dans cette eau tempérée et saturée de sel, même les mauvais nageurs n'ont aucune chance de se noyer !9_LAGUNA_CEJAS

Le petit village de San Pedro d'Atacama est le passage obligé de tous les voyageurs et ce n'est pas par hasard si nous y croisons de nombreux français déjà rencontrés sur les routes. 

10_SATURNEDans cette région, sans pollution où les nuits sont claires plus de 330 jours par an, l'endroit est idéal pour observer la voûte céleste. C'est en compagnie de l'astrologue français Alain Maury et ses télescopes géants que nous observons nébuleuses, constellations et planètes, dont la plus remarquable est Saturne avec ses anneaux.

Jeudi 28 mai 2009 12_PYLONE

Passé la région de San Pedro, le désert d'Atacama, l'un des plus aride du monde n'est pas un beau désert. Juste un paysage de sable-cailloux-terre d'où émerge quelques collines (dont les plus hautes fond tout de même plus de 3000 m) et dont les seules plantations persistantes sont les pylônes électriques. Il faut dire qu'avec plus de 2 années sans pluie, pas un seul brin d'herbe n'ose pointer le bout du nez !11_MINE_DE_CHU

Mais pour les chiliens, c'est un bon désert puisqu'il recèle de nombreuses mines de salpêtre, de borax , mais surtout de cuivre, dont le Chili est le 1er producteur mondial.

Près de Calama, la mine de Chuqui est la plus grande mine à ciel ouvert du monde ; un de 4,7 km x 3 km x 1 km de profondeur, 20 000 employés, des camions de 8 mètres de large qui pèsent jusqu'à 700 tonnes en charge (à 3 millions d'euro le morceau) et des pne13_CAMIONus de plus de 3 m de haut.

14_TRAVAILLEURLe travailleur du dimanche paraît bien petit à côté de ces monstres !

Aujourd'hui, la ville minière de Chuquicamata, construite trop près des mines est une ville fantôme ; les problèmes dus à la pollution et les envies expansionnistes de la mine ont contraint toute la population à émigrer à Calama.15_VILLE_MINIERE16_MAISON_DEFENDUE

Avec ses maisons défendues par des grilles acérées, ses nombreux vigies armés et les papiers qui volent au vent, la  ville de Calama, paumée au milieu du désert, n'a rien pour retenir le voyageur. Aussi, prenons nous rapidement la route vers le pacifique.

La petite v17_TOCOPILLAille minière (nitrate) de Tocopilla sur la côte pacifique, mér17_bis_TOCOPILLAite bien une petite visite pour ses bâtiments en bois au charme désuet du début du XXe siècle.

Sur la ruta 1 qui mène à Iquique, les bivouacs sont nombreux le long des plages du pacifique.

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18_BIVOUAC19_CORMORANS

Bien que la température le permette, les vagues qui déferlent rendent la baignade dangereuse, mais l'endroit est idéal pour admirer le balai des centaines de cormorans imprériaux.

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Mardi 2 juin 2001_iquique_G9

Pas étonnant qu'on roule beaucoup au Chili ; Iquique, à l'extrême nord du pays est à près de 5500 km de Puerto Williams le petit port austral chilien !

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Curieuse ville construite sur une étroite bande de terre, coincée entre le Pacifique, la falaise et la dune qui la grignote à petites bouchées.

Si la place centrale et les quelques avenues adjacentes sont bordées de belles maisons coloniales qui témoignent de l'âge d'or des mines de salpêtre, les quartiers périphériques sont construits de bric et de broc.2_bis_quartiers2_place_centrale

Des villes fantômes jalonnent la route désertique de l'altiplano. Ce sont les vestiges d'une industrie florissante qui exploitait l'or blanc de l'Atacama, le nitrate de soude (salpêtre).

3_bis_humberstone3_nitrateLa ville minière de Humberstone est l'une d'elles. Fondée en 1862, elle compta jusqu'à 5000 ouvriers, mais la découverte des engrais chimiques dans les années 60, entraina sa fermeture.

4_CATHEDRALESacré Gustave, il a même exporté ses structures métalliques jusqu'à l'extrême nord du Chili pour construire la cathédrale d'Arica !

Nous flânons dans les rues piétonnes et changeons nos derniers Pesos chiliens en Bolivianos afin de ne pas arriver "tous nus" en Bolivie, car le premier ATM risque bien de n'être qu'à La Paz.

Nous bivouaquons sur le parking de 5_LA_MARINAla marina, à 2 pas du centre ville et avec la wifi par dessus le marché. Malgré tout, la nuit a été mouvementée !

Au Chili (mais aussi en Argentine), les travailleurs ont souvent une grosse coupure entre 13 h et 17 h mais terminent tard le soir ; ce qui fait qu'ils commencent à faire la fête vers 11 h ou minuit  jusqu'à des heures impossibles. Et la fête pour certains, c'est aller sur un parking tranquille (justement celui que nous avons choisi parce qu'il semblait tranquille), boire des bières, rigoler et mettre la musique à fond. Ensuite il a fallu se lever à 4 h du matin (6 h de décalage avec la France) pour régler quelques problèmes avec le téléphone wifi et on s'est dit chouette, on va pouvoir enfin dormir. 

Et bien pas du tout, alors qu'habituellement personne ne bouge avant 10 h du mat, aujourd'hui il y a compétition de surf, et dès l'aube des hordes de jeunes s'y rendent6_SURF_MONTAGE en piaillant comme des oisillons. Tout ça pour vous dire que les voyages (dés)organisés c'est pas toujours ce qu'on croit !

Samedi 6 juin 20097_chips

Nous reprenons la ruta 11 en direction de la Bolivie, et ça grimpe dur, de 0 à 4650 m en 3 heures et les contenants n'apprécient pas trop, d'ailleurs le paquet de chips va exploser dans quelques minutes. Nous faisons quand même une halte vers 3000 m pour l'acclimatation, car le soroche guette.

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A haute altitude, la faune et la flore sont  étonnantes. Entre 4 et 5000 m,  beaucoup de vigognes sauvages mais aussi de grands troupeaux de lamas et d'alpagas domestiqué8_lamass avec la laine desquels les Aymaras fabriquent des 8_bis_parinacotavêtements artisanaux. Le Lago Chungara un des lacs les plus haut du monde baigne les pieds du géant Parinacota. Encapuchonné de neige à longueur d'année, ce volcan au cône parfait  culmine à 6342 m.

A cette altitude, la flore est étonnante ; comme ces touffes d'herbe en cercle qui paraissent avoir été brulées ou encore cette mousse d'un vert vif qui rappelle un coussin, mais dont l'apparence est trompeuse car elle est dure comme le roc.9_herbe9_bis_mousse

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Les moins : Culture un peu trop proche de la nôtre, pas très dépaysant à ce niveau.

Les plus : Pas de problèmes de sécurité, bivouacs sauvages ou campings faciles, on trouve de tout partout, coût de la vie intéressant (un peu plus cher au Chili), population très accueillante, des paysages magnifiques.

Bilan Chili/Argentine : 106 jours de voyage,  dépenses 3300 € dont 850 en entretien véhicule.

Parcours de 8000 kms. Cumul depuis le départ : 34300 kms

Dimanche 7 juin 2009 le voyage se poursuit en Bolivie Pérou

11__FITZ_ROY

12__BAIN

Sur la route qui nous conduit à El Chalten, vue magnifique sur le « campo de hielo sur » champ de glace du sud et sur le Fitz Roy (340

5 m), vaincu pour la première fois en 1952 par Lionel Terray.

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