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26 juillet 2008

BOLIVIE CHILI carnet de route

Au garage, nous ne sommes pas seuls, nous y retrouvons 4 autres voyageurs d'Oberland. Les pistes boliviennes sont dures et tout le monde à de la mécanique à faire.

Dimanche 13 juillet 2008

Ça y est, cette foisTHERMES_OBRAJES ci, nous quittons La Paz pour de bon...... enfin, jusqu'à l'an prochain. C'est accompagné de la famille Motte (C l'aventure) que nous rejoignons les thermes d'Obrajes prèLA_LESSIVEs d'Oruro, mais aujourd'hui dimanche, c'est la cohue ; en attendant Claude profite de l'eau chaude pour faire la lessive. Baignade agréable dans une eau à 34°.

Sur l'altiplano bolivien, aucun arbre ni arbuste ne pouleurs_villagessLES_ENCLOTSse, seule une maigre végétation subsiste au milieu des cailloux. C'est à l'aide de ces pierres que les éleveurs d'alpaga ont construit leurs villages et les enclots qui dessinent des formes géométriques jusqu'aux sommets des montagnes.

Au milieu du XVIIième siècle, la ville de Potosi POTOSI(4070 m) avec près de 20CERRO_RICO0 000 habitants était une des plus grande ville du monde, elle était plus peuplée que Paris. C'est qu'à cette époque, les mines d'argent du "Cerro Rico", la Colline Riche, tournaient à plein régime. En MANUELLEMENTquatre siècles, la production d'argent fut colossale, mais on estime qu'environ 8 millions d'Indiens et LA_DYNAMITEd'Africains périrent dans les 10 000 galeries de la mine. Aujourd'hui, le zinc et le plomb ont remplacé l'argent et permettent à 12 000 mineurs de survivre dans des conditions difficiles, tout se fait manuellement. Organisé en cooNOUS_SOMMES_PRETpératives, ils continuent à creuser dans l'espoir de tomber sur le bon filon. Après avoir acheté la dynamite, la mèche et le détonateur (en vente libre dans les magasins), enfilé les combinaisons de travail et le casque, nous sommes prêts pour aller à la mine.

Comme les vrais mineurs, nous faisons quelques offrandes au diable "El Tio"EL_TIO (l'oncle), cigarettes, alcool et feuilles de coca. En effet, si les mineurs croient à Dieu et au ciel, il croient aussi au Diable et à l'enfer ; et sous terre où règne chaleur, explosions et poussière, ça ressemble vraiment à l'enfer, l'habitat du Diable.

A 20 km d'Uyuni, les mines d'argent de PulacayoPULACAYO sont presque à l'abandon ! Lors de leurs fermetures officielles en 1959, elles employaient 20 000 mineurs. Aujourd'hui, seul une cinquantaine de mineurs organisés en coopérative continuent d'exploiter la mine.

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De la ville ricLOCO_VAPEURhe et industrieuse du siècle dernier avec ses immenses ateliers, son sporting club et ses commerces, reste des rues poussiéreuses, des ateliers à l'abandon et des locomotives à vapeur qui finissent de rouiller.

TRAIN_DEVALISEReste aussi le train de la mine dévalisé par les bandits Butch Cassidy et Sundase Kid, ainsi que le wagon percé par les balles lors de l'attaque.

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Mercredi 16 juillet 2008

A Uyuni, avec les vacances européennes, la saiTOYson bat son plein et le proprio du restaurant "La Loco", le seul français de la ville fait salle comble. Pas trop tôt nous dit-il, le mois de juin a été calme. Le soir au bivouac, c'est à dire dans la rue, nous retrouvons nos voisins de camping de La Paz avec leur toy super préparé. Ils devaient faire le même tour que nous dans le Sud Lipez, mais ayant été les témoins de l'accident d'un 4x4 d'agence de tourisme sur le salar ( 5 morts, 1 blessé et 2 rescapés), choqués, ils préfèrent s'en aller.

Les 210 kilomètres de pisteTOLE_ONDULEE qui relie Uyuni à Tupiza sont épuisants ; la première moitié est plate et monotone, mais la tôle ondulée est forte et la moyenne ne dépasse pas 20 km/h. Beaucoup de traces parallèles pour essayer de l'éviter, mais c'est au petit bonheur la chance !

A mi chemin, les alentourALLURES_DE_FAR_WESTs de la gare de la petite ville minière d'Atocha, toujours en activité, a des allures de Far West ; il n'y pas si longtemps, les trains à vapeur y circulaient encore.

Nous quittons la ville en roulant dans la rivièreON_ROULE_DS_ sur plus d'un kilomètre, puis reprenons une piste sinueuse qui traverse les montagnes coloréesMONTAGNES_COLOREES de la passe de Huaca Huanusca, haut lieu des derniers exploits de Butch Cassidy et du Kid. C'est ici que le 4 novembre 1908, ils délestèrent le directeur de la mine de sa mule et des fonds qu'il transportait, mais la fin était proche.

NichéeCACTUS_CIERGE dans la vallée du Rio Tupiza, la petite ville du même nom est entourée de montagnes déchiquetées, de versants couverts de cactus cierges, coupées par de sinueuses "quebradas" (gorges généralement sèches) flanquées d'impressionnantes roches rouges, sorte de mille-feuille renverséMILLE_FEUILLE sur le côté.

Dimanche 20 juillet 2008

Tupiza est la dernière petite ville (20 000 habitants) où on peut se ravitailler avant d'attaquer le désert du Sud Lipez. Courses alimentaires, pleins d'eau, pleins des deux réservoirs de gasoil, ajout d'antigel, dégonflage des pneus pour les pistes caillouteuses de montagnes ; nous sommes parés pour le départ.

Le Sud Lipez, PAYSAGES_SUPERBESrégion PISTE_A_COUPERquasi désertique aux confins de l'Argentine et du Chili, compte parmi les plus beaux paysages des Andes, mais ils se méritent ! Cinq ou six cent kilomètres de pistes à couper le souffle qui serpentent au bord des précipices entre 4000 et 6000 m d'altitude, vent violent, températures hivernales, jusqu'à – 25° la nuit, mais un ciel d'un bleu limpide jour et nuit.

Et tous ces éléments nous posent bien des problèmes ; l'altitude fait gonfler les bouteilles au risque de les faire exploser (attention à l'ouverture !), le moteur à tendance à chauffer car l'eau entre en ébullition à 80/85° alors que les ventilateurs sont réglés pour se déclencher entre 90 et 95° ! Par la même occasion, l'eau chaude sanitaire, chauffée par le moteur, bouille et déborde ! A cause du manque d'air à ces altitudes, il faut de la patience et une technique éprouvée pour faire démarrer le chauffage et le plan de POUR_MONTERcuisson gasoil.

Nous faisons un détour d'une cinquantaine de kilomètres pour monter jusqu'au petit village minier de San Vicente blotti à 4600 m d'altitude. C'est ici que nos fameux bandits vinrent se réfugier après leur hold-up, mais la poCIMETIERElice était à leur recherche et après un bref échange de coups de feu, le Kid fut blessé. Se voyant perdus, Butch abrégea les souffrances de son ami et se tira une balle dans la tempe. C'est dans ce cimetière que les deux hors-la-loi furent enterrés comme "desconocidos" (inconnus).

Cette nuit le chauffage s'est arrêté vers 1 heure, probablement à cause de paillettes dans le gasoil ; résultat, cette nuit, -12° à l'extérieur, 0° à l'intérieur. Ce matin, un vent froid d'une rare violence lève une poussièreSAN_PABLO incroyable et lorsqu'il souffle par derrière, il nous voile complètement la vue, aussi préférons nous nous arrêter rapidement à l'abri de l'église du petit village de San Pablo de Lipez (4250 m) en espérant des jours meilleurs. Cette nuit, rebelote, le chauffage s'est encore arrêté, alors que je pompais le gasoil dans un réservoir intérieur, j'en conclue que ce n'est pas le gasoil qui givre, mais la pompe du chauffage qui est à l'extérieur !

Mardi 22 juillet

Ce matin, le ciel est dégagé (comme d'habitude) et le vent s'est calmé, si bien que nous profitons de la température agréable de la mi journée pour faire un arrêt mécanique. Trois heures pour déplacer la pompe gasoil et la mettre à l'intérieur. Espérons que notre travail portera ses fruits !

Les paysages sont superbes, mais la piste, bonne jusqu'ici, devient pourrie ; gués abrupts gelés dont la glace cède sous le poids du véhicule, piste étroite et ravinée, montées impossibles, pierres, ornières profondes laissées par les 4x4 lors des dernières pluieLAMASs...

Nous traversons le petit pueblo de San Antonio de Lipez habité par quelques familles d'éleveurs de lamas. Ici des vigognes.

Quelques kilomètres plus loin, au choix deux pistes bien marquées ; gauche ou droite ? on prend à gauche, pensant au pire couper lesVILLAGE_DE_PIERRES choux, au mieux être sur la bonne piste, mais petit à petit, la piste s'éloigne de notre cap GPS et 25 km plus loin nous arrivons au pueblo Relaye, inconnu des cartes. Pas de doute, pour les villageois, nous sommes des extra-terrestres ! C'est bien la première fois qu'ils doivent voir un camping-car !

Plus loin, au bout d'une vallée, nous traversons un gros village de pierres abandonné où les viscaches VISCACHEjouent à cache cache. ReMEULESste bien quelques meules pour moudre le grain, mais pas facile à caser dans le placard !

Ce soir, arrêt de bonne heure dans une dépression à 4450 m, car d'après les indications GPS, la piste grimpe à plus de 4900 m. Déjà que je bataille pendant un quart d'heure pour allumer le chauffage !

Aujourd'hui on a quand même croisé 3 vélos (des locaux), hier, personne.

Mercredi 23 juillet.

On a pas encore gagné le gros lot, mais grâce à la modification, le chauffage ne s'est arrêté qu' à 6h30 du matin, et comme on avait mis notre rideau isotherme entre la cabine (pas isolée) et l'habitacle, la nuit a été douce.

LES_GUESL'état de la piste ne s'améliore pas, les gués étant de plus en plus larges et profonds, Claude, la copilote, est obligée de traverser à pied pour trouver le meilleur passage ; résultat : eau gelée, glaçons qui piquent les jambes, mais niveau d'eau satisfaisant.

Aujourd'hui, on passe 2 fois à la hauteur CAMPING_CAR4915_Mdu Mont Blanc et on bat notre record d'altitude en camping-car, 4915 mètres. Malgré l'altitude et la latitude, les sommets qui nous entourent sont encore très élevés et recouvert de glaciersRECOUVERT_DE_GLACES. Tout près d'ici, la route carrossable la plus haute du monde grimpe jusqu'à 5900 m ; mais c'est pas sur que Claude est envie d'y monter ! Là je proteste, sur l 'itinéraire, Alain a mis gauche pour droite.... Après avoir traversé le petit village de Quetena Chico, gravit quelques montagnes, nous arrivons enfin à Laguna Colorada. Cette lagune, mythique, entourée de volcans, doit sa cLAGUNA_coloradaouleur rouge comme la sang, à des algues et du plancton qui prospèrent dans l'eau riche en minéraux. Des dépôts blancs de sodium, de magnésium, de borax et de gypse ourlent les rives. LAG_COLORADA_2

Ce sont sur ces lacs glaciaux à 5000 m d'altitude que vivent les flamants du froid. Trois espèces de flamants vivent ici ; les flamants du Chili, les Flamants de James ( jututu), et les flamants des Andes. Nous rencontrons surtout les deux dernières espèces avec leur plumage rouge foncé ou rose et leur bec jaune et noir.

Jeudi 24 juillet

On nous avait prévenu que la nuit serait glaciale, - 20°. Le gasoil bolivien doit être de bien piètre qualité, car malgré l'anticongélant, il a fallu attendre que le soleil réchauffe le moteur pour démarrer. Au bivouac, nous prenons toujours la précaution d'orienter la cabine face au levant, ça permet au soleil de réchauffer l'habitacle (au cas où le chauffage ne marcherait pas toute la nuit ! ! !) et le filtre à gasoil.

CHAMP_DE_GEYSERUne très bonne piste nous conduit aux champ de geyser de Sol de Manana. Dans une dépression, à 4870 m d'altitude, nombreuses mares d'eau bouillonnantes, fumerolles et odeurs de souffre.

Quelques kilomètres plus loin, arrêt pour la nuit au Thermes de PolquesTHERMES_POLQUES, juste en face la salar de Chalviri. Décor magnifique et bain chaud à 35°, histoire d'emmagasiner un peu de chaleur avant la nuit ! Claude en profite pour faire une lessive à l'eau chaude.

Vendredi 25 juillet

Nuit froide, -15°dehors, 0° dedans, le chauffage s'est arrêté pendant la nuit. SC_EST_LA_COHUEi avant Laguna Colorada on ne rencontrait personne, depuis, c'est la cohue ; plus de 30 4x4 devant les thermes dès 6h30. Beaucoup de Français, on a même rencontré deux jeunes à qui nous avions donné notre carte de vROCAS_DE_DALIisite à Buenos Aires à la mi février. Que le monde est petit !

C'est en hommage au peintre catalan, que ce versant dénudé, parsemé d'énormes rochers aux couleurs chaudes, taillés par le vent, sont appelés les"Rocas de Dali".

Pour clôturer cette escapade du bout du monde, nous faisons une longue halte près de la magnifique Laguna Verde.LAG_VERDE_2LAG_VERDE_1

Son extraordinaire couleur verte est due à l'importante concentration de carbonates de plomb, de souffre, d'arsenic et de calcium. Au alentour de midi, quand le soleil est au zénith, ça ressemble à Bora- bora, mais avec zéro degré et 4400 m d'altitude ! C'est tellement beau que vous avez droit à 2 photos pour le même prix !

A quelques kilomètres de la frontière Bolivie/ Chili, nous retrouvons un beau goudron qui, en 40 km d'une longue descente, nous emmène à San Pedro d'Atacama, 2200 m plus bas.

Qu'est ce que c'est reposant de ne plus entendre les suspensions qui tapent, les ponts qui raclent, les pierres qui giclent, les pneus qui geignent, les meubles qui vibrent et de pouvoir enfin profiter du paysage.

Pays très intéressant et attachant. Les paysages sont splendides, les coutumes vivaces, la population typée (d'origine indienne sans aucun doute) et sympathique. Nous avons aimé les Missions Jésuites, le lac Titicaca, Uyuni, Sucre, les mines de Potosi et le Sud Lipez.

Pays difficile pour les hommes et la machine ; altitude, froid, poussière, pistes tôlées, caillouteuses et pentues. Pas de problème de sécurité (sauf à Santa Cruz semble-t-il). Bivouacs faciles partout en dehors des 5/6 grandes villes. Aucun problème de corruption avec la police ou les douanes, ils nous fichent un paix royale.

Nous avons eu la chance de ne pas rencontrer de bloquéos (barrages routiers organisés par des grévistes) et qui gâche quelques fois le plaisir.

Notre seul regret, ne pas avoir eu plus de temps d'aller en Amazonie Bolivienne et dans le parc du Torotoro, mais nous repasserons certainement dans ce pays en remontant au Pérou l'an prochain.

Vendredi 24 juillet 2008 Chili, A l'entrée de San Pedro d'Atacama, formalités douanières et contrôle sanitaire et confiscation des fruits et légumes en provenance de Bolivie, enfin, s'ils sont visibles !

Perdu en plein dvolcan_licancaburésert d'Atacama, blotti au SAN_PEDROpied du volcan Licancabur, San Pedro (340 jours de soleil par an) est un petit village d'adobe (briques de terre cuites au soleil) qui s'organise autour de sa petite église. Beaucoup de routards et voyageurs dans le coin. D'ailleurs, dès notre arrivée, nous retrouvons nos amis Allemands AMIS_aLLEMANDSainsi que les Liabeuf, un couple de retraités qui voyagent à bord d'un Land Rover/Logemobile nous demandent : c'est vous Africacy – oui – parce qu'on vous suivait (sur le site) lorsque vous étiez en Afrique..... Eh oui, c'est ça la célébrité !

Beaucoup de balades à faire dans la région, mais comme nous sommes un peu à la "bourre" et avons des réparations à faire en Argentine, nous resterons plus longuement lPAYSAGES_ETONNANTS'an prochain ; enfin, si les Chiliens veulent bien de nous ! Nous pensions faire les formalités de sortie à la frontière Chili/Argentine à Paso Jama, mais là, pas de douane Chilienne ! On va quand même pas refaire les 160 km à l'envers pour faire les formalités à San PerdroCACTUS, surtout que la route, même si elle offre quelques paysages étonnants, n'est pas de tout repos ; on part de 2400 m pour arriver une heure plus tard (40 km) à 4850 m d'altitude. D'ailleurs, le pont arrière n'a pas apprécié ; la pression a augmenté tellement CACTUSCACTUSbrusquement qu'on a entendu "pfft" et que l'huile a giclé par le joint spi.

Nous avons beaucoup apprécié ce pays pour ses paysages et sa population authentique, nous reviendrons l'an prochain.

Nous sommes restés 58 jours. Dépenses totales : 1900 € (dont 3 semaines avecles enfants et 250 € d'entretien c-car)

                                   Kilomètres parcourus : 6600   Total cumulé : 16300

                                                         La suite en Argentine.

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